Elizabeth Bishop excelle dans l'évocation de paysages auxquels elle donne une âme par sa poésie. La mer, par exemple, prend une réelle densité grise argentée, fascinante et inquiétante dans Aux Pêcheries (At the fishhouses), alors qu'il ne s'agit, à l'origine, que d'une scène typique d'un port de pêche, les poissons morts attendant en tas tandis qu'un vieux pêcheur raccommode ses filets.
La pluie qui cesse libère des barreaux de sa cage liquide des centaines d'oiseaux. Ce sont aussi des paysages urbains ou de petites routes de campagne qui dévoilent la misère de certaines maisons.
Sa poésie est tendre, légèrement angoissante mais aussi ouverte sur le monde et empathique.
Deuxième lecture d'Elizabeth Bishop.
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