Il s'agit d'une série de chroniques policières jubilatoires se déroulant à l'époque victorienne, en bandes dessinées.
L'introduction donne tout de suite le ton : le docteur
Thorne vient en effet rendre visite à un patient interné en hôpital psychiatrique, un dénommé Thomas Below, entre autres atteint de délire de persécution et de tendances morbides. Ce dernier entreprend alors de narrer au médecin tous les sinistres événements dont il a été le témoin, en tant que domestique au club Green Manor…
Délicieux frissons met aux prises la compagnie des gentlemen à un défi proposé par leur doyen : existe-t-il un meurtre sans victime ni meurtrier ? Chacun y va de sa petite anecdote afin d'étayer cette théorie, sans commune mesure cependant avec la révélation finale en forme de chute…
Dans Post-Scriptum, un certain Alfred Montgomery lance à son tour un défi afin de mettre à l'épreuve les aptitudes du détective Johnson, au succès selon lui immérité : empêcher le meurtre qui aura lieu le lendemain au 15,
Grafton street… Un bon suspense, selon la règle du « Tel est pris qui croyait prendre » avec une touche d'humour so british…
Modus operandi nous lance sur la piste d'un mystérieux tueur en série nommé
John Smith...
Dans 21 hallebardes, nos amis les gentlemen dissertent sur les plus beaux crimes de l'histoire, le meurtre étant selon eux un des arts les plus raffinés ! Néron et sa mère, Coligny, Abel... Mais pour que le crime soit raffiné, il faut qu'il soit désintéressé ; ils décident donc d'assassiner
Conan Doyle lui-même, en plein jour, avec 21 hallebardes... Une curieuse manière de rendre hommage au père de
Sherlock Holmes !
Sutter 1801 est plus romantique : le narrateur est intrigué par un portrait de famille qui lui semble surfait, comme s'il dissimulait un drame. Il va mener sa petite enquête pour en savoir plus...
L'amour est présent également dans La ballade du Dr. Thomson ; ce dernier est retrouvé mort en pleine rue... dans une horloge comtoise ! Les soupçons se portent immédiatement sur le professeur Bright, son ancien rival dans le coeur de Margie.
Des couleurs sombres, éteintes – il faut dire que l'essentiel de l'action se déroule de nuit, ou bien dans le fameux club – qui nous font plonger avec délices dans une atmosphère mystérieuse à souhait mais toujours empreinte d'humour. Coup de coeur pour cette lecture brève et impromptue qui m'a bien changé les idées entre deux paquets de copies, un dimance après-midi il y a une quinzaine de jours !