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EAN : 9782017160373
204 pages
Hachette (26/04/2023)
4.02/5   150 notes
Résumé :
Valerie Chu est discrète, studieuse, et surtout très mince. Personne, pas même sa meilleure amie Jordan ne sait qu’elle ne cesse de se faire vomir depuis des années. Mais lorsqu’une tragédie frappe sa famille, Val se retrouve à reconsidérer ses priorités, ses choix et son corps. Le chemin vers le bonheur la conduira peut-être loin de chez elle et des projections toxiques de sa mère, mais elle devra d’abord trouver la force de demander de l’aide.
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Nous suivons les difficultés d'une lycéenne Valérie Chu qui est assez discrète et qui souhaite toujours être obéissante et agréable envers sa mère. Cette dernière lui interdit de trop manger pour ne pas être grosse ce qui vire à l'obsession.

En réalité, cette jeune fille va connaître la boulimie et l'anorexie en étant totalement prisonnière de son corps qu'elle n'aime décidément pas. On verra que sa copine, un peu boulotte et bien dans sa peau, va beaucoup plus réussir qu'elle au niveau de la relation amoureuse et du bonheur.

La mère de Valérie tient une grande part de responsabilité dans ce processus destructeur mais il y aura comme une forme d'excuse dans l'amour maternel. Je crois qu'à un moment donné, il faut arrêter de jouer la petite fille sage et se rebeller contre ces choses qu'on nous impose et qui ne sont pas forcément bénéfiques pour notre santé aussi bien physique que mentale.

J'ai bien aimé la fin qui ne résout pas tous les problèmes mais qui indiquent une bonne direction à prendre dans une reprise de soi. Cela apparaît au moins assez réaliste loin de toutes les mièvreries moralisatrices. A noter que notre héroïne ne jouera pas forcément le bon rôle. On le verra dans cette mémorable scène avec sa meilleure amie où elle laisse éclater sa colère. Vouloir être trop parfaite peut conduire à l'inverse...

Les troubles alimentaires sont également traités dans « Heartstopper » mais ici, ils occupent une place prépondérante. On se rend compte qu'à la base, il peut y avoir des relations familiales protectrices et finalement assez toxiques.

A noter qu'il ne s'agit pas d'un manga mais d'une oeuvre américaine. Il est vrai que cela fait assez manga dans le graphisme ainsi que dans la conception mais c'est un peu différent.

Un roman graphique sur l'amour de soi à découvrir et qui peut aider le cas échéant.

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À part Zouck de Pierre Bottero (que j'ai eu l'idée saugrenue de lire en italien), je n'ai presque jamais rien lu sur les troubles alimentaires alors quand Babelio m'a proposé Hungry Ghost, je n'ai pas hésité une seule minute. Avant d'aller plus loin, je dois dire que j'aime beaucoup l'objet-livre proposé par Hachette : livre souple dont la taille, entre le poche et le grand format, le rend très facile à prendre en main et à transporter, papier de qualité que l'on peut tourner sans peur de le froisser, illustrations pastel aux teintes bleues et roses qui apportent une belle douceur et instaurent un climat chaleureux… À cela s'ajoute un avertissement sur la thématique centrale de l'histoire, permettant à chaque lecteur de décider, en fonction de son propre vécu, s'il souhaite ou non se lancer.

Dès le début, Victoria Ying frappe fort avec une scène d'anniversaire révoltante qui m'a marquée, notamment par la violence psychologique qu'elle induit. Alors que Valerie, encore fillette, devrait fêter son anniversaire en toute innocence et légèreté et se régaler avec son gâteau, sa mère l'en empêche en l'enjoignant à ne pas manger sa part, seulement la goûter. Cette injonction à faire attention à ce qu'elle mange, à se surveiller de près, même pendant les événements festifs, et à rester mince se répétera tout au long du livre, la mère de Valerie étant complètement obsédée par le poids de sa fille.

Une mère obsédée par le poids (des apparences) et la nourriture, une fille obéissante qui veut bien faire et se conformer aux injonctions maternelles… Difficile de ne pas comprendre les raisons expliquant les troubles alimentaires de Valerie, qui se fait vomir, se prive beaucoup et pense à la nourriture constamment. Je dois dire que j'ai été touchée par cette adolescente qui vit sous le regard écrasant et sans concession de sa mère qui jauge constamment sa silhouette et le contenu de son assiette. Même quand la famille traverse une épreuve difficile, qui rend le comptage de calories bien futile, notre lycéenne n'échappe pas aux remarques toxiques de sa mère !

Une mère qui ne semble pas voir, ou plutôt qui refuse de voir le mal qu'elle fait, et la manière dont son obsession pour le poids de sa fille met sa vie en danger. On devine qu'elle est elle-même aux prises avec son éducation et les diktats de la société, dont cette injonction forte à la minceur quand on est une femme, mais cela n'excuse pas tout. Un comportement toxique n'est jamais tolérable, que la personne pense à mal ou non, qu'elle vous aime ou non. Mais je reconnais que bien que ce soit maladroit, la mère de Valerie semble faire un premier pas pour se corriger, même si les réflexes de toute une vie ne peuvent pas s'effacer d'un coup de baguette magique…

Au-delà du comportement maternel qui pose problème et qui suscite chez le lecteur une forte indignation, j'ai, pour ma part, adoré la manière dont l'autrice amène petit à petit son héroïne sur le chemin de l'acceptation de soi. Cela passera par des moments parfois difficiles, durant lesquels des pensées parasites et dérangeantes seront mises à nu, mais aussi par de beaux moments de tendresse, d'échange et de compréhension. Ainsi, Valerie va découvrir que les obsessions de sa mère, qu'elle a faites siennes, ne sont pas le reflet de la vérité et que son bonheur ne dépend pas de la quantité de calories qu'elle ingurgite chaque jour ou de la taille de son jean. Avant d'en arriver là, notre héroïne vivra des temps forts, entre sorties entre amis, voyage en France et découverte de la ville des amoureux, drame familial, jalousie, amitié mise à rude épreuve et premiers émois amoureux…

L'autrice, sans jamais tomber dans le pathos ou la dramatisation, arrive à nous faire ressentir avec force les émotions, les joies et les peines de Valerie, suscitant une totale et pleine empathie de la part des lecteurs de tous âges. En ancrant son héroïne dans une réalité qui n'est pas celle de tout le monde mais à laquelle on peut tous se raccrocher, elle offre une figure à laquelle s'identifier. Un moyen d'ouvrir le dialogue avec des adolescent(e)s souffrant de troubles alimentaires ou témoins de la souffrance d'un(e) camarade. Cette BD est également un bel outil pour pousser les adultes à s'interroger sur leurs propres paroles, certaines remarques pouvant être bien moins anodines qu'ils le pensent, surtout face à des jeunes dont l'estime de soi peut passer par le regard d'autrui.

Si l'histoire n'est pas dénuée de moments difficiles, elle n'en demeure pas moins globalement lumineuse, que ce soit grâce aux illustrations aux douces teintes, aux sourires sur les visages, ou encore au panache et à la joie de vivre de Jordan, la meilleure amie de Valerie, qui croque la vie à pleines dents sans se soucier du regard des autres. J'ai adoré ce personnage qui pousse Valerie à ne pas être seulement la fille obéissante de sa mère, mais une adolescente comme les autres, qui aime à passer du temps avec ses amis, s'imaginer dans de belles robes, voyager… Jordan est un peu la soupape de décompression qui permet à Valerie de ne pas exploser. Elle sera également, bien malgré elle, à l'origine, du moins dans une certaine mesure, de la prise de conscience de notre héroïne sur le sens de l'amitié et son droit d'exister par elle-même et pour elle-même. Une prise de conscience qui sera le premier pas vers la liberté pour une adolescente terriblement touchante et émouvante, pour laquelle on ne peut que développer une profonde et sincère affection.

En conclusion, malgré des sujets difficiles, Victoria Ying arrive à proposer un texte lumineux dénué de pathos, qui, s'appuyant sur une ambiance graphique pleine de charme et de douceur, nous permet de suivre une héroïne sur le chemin de l'acceptation et de l'amour de soi. Un cheminement qui ne se fera pas sans heurt, entre les drames de l'adolescence et ceux de la vie, mais qui ouvrira une nouvelle voie à l'héroïne, celle du bonheur. Hungry Ghost est une BD forte et émouvante que je ne peux que vous conseiller et qui devrait permettre de créer un climat favorable pour évoquer, notamment avec des adolescent(e)s, ce thème important des troubles alimentaires et de la souffrance que ceux-ci génèrent.

Je remercie les éditions Hachette et Babelio de m'avoir envoyé Hungry Ghost de Victoria Ying en échange de mon avis.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Cette bande dessinée aborde le thème des troubles alimentaires chez les adolescents.
L'héroïne est une lycéenne qui ne profite absolument pas de sa vie de jeune fille car elle est obsédée par son physique, son poids et les calories qu'elle consomme.
Pour conserver un semblant de vie normale, elle mange lorsqu'elle est avec sa famille ou ses amis, mais se fait vomir après chaque repas.
sa mère lui a inculqué depuis des années sa vision selon laquelle il est impensable de ne pas être très mince pour réussir dans la vie.
Sa mère est une femme désagréable qui ne jure que par le poids, et même après que sa fille lui ait parlé de sa maladie, elle ne changera rien à son comportement, continuant à vénérer la minceur au détriment de la santé physique et mentale de sa fille.
J'ai trouvé que le sujet était un peu trop survolé, notamment la partie concernant la prise de conscience de la maladie et les étapes vers la guérison, qui sont évoqués en quelques pages à peine, ce qui est vraiment dommage.
Petit message à l'adresse de l'éditeur, quand on édite une bande dessinée en petit format broché, il convient de prévoir des marges intérieures assez larges, car les textes écrits sur les bords intérieurs des pages ne sont pas toujours lisibles.
J'ai trouvé pénible de devoir écarter au maximum la BD pour pouvoir lire certaines phrases de dialogue, au risque de décoller les pages du livre.
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Tw : Troubles alimentaires, deuil, grossophobie.

Merci à Hachette et Babelio pour l'envoi de ce roman graphique. Il a mis du temps à atterrir dans ma boîte aux lettres (d'où la date de ma critique).

Je sors un peu mitigé et frustré de ma lecture. J'aurais voulu apprécier plus que ça l'histoire de Val. J'ai aimé l'aspect psychologique sur les troubles alimentaires, mais j'ai eu beaucoup de mal avec le rythme de l'histoire et l'évolution des personnages.

Pour résumer, Val compte ses calories et tente de contrôler absolument tout ce qu'elle ingurgite depuis son enfance. Étouffée par l'obsession de sa mère sur le poids de sa fille, ses pensées se tournent uniquement vers la nourriture au point de se faire vomir et de comparer son corps avec celui des autres.

Étant sensible au sujet, je compatis pleinement à la souffrance de Val. Ne pas se sentir bien dans son corps au point de penser qu'il ne nous appartient pas est un sentiment affreux. Cependant, et cela s'applique à chacun des personnages, je n'ai pas pu m'attacher à Val à cause du rythme de l'histoire extrêmement rapide. Puis, honnêtement, ça parle tellement de nourriture que ça fini par me mettre mal à l'aise. Les personnages ont très peu de personnalités, ils sont purement représentés par ce qu'ils mangent et leur poids - à l'exception du père de Val et d'Allan.
Val veut être une fille parfaite et pense qu'elle peut tout réussir dans la vie, à condition qu'elle reste mince. Elle porte des jugements sur Jordan, sa meilleure amie d'enfance, sous prétexte qu'elle est ronde. Pourquoi sa meilleure amie devrait se sentir bien dans son corps, alors qu'elle est grosse ? Pourquoi devrait-elle plaire ? Je suppose que ce sont des questions et des comparaisons normales lorsqu'on est atteint de cette maladie. Je ne porte aucun jugement sur ces questionnements, puisque je n'ai pas eu ce vécu avec mes troubles alimentaires. Encore une fois, je ne peux que compatir. Val m'a touché et sensibilisé sur le sujet.

Quant à sa mère… J'ai rarement croisé personnage aussi méprisable. Ce qui me surprend le plus, c'est qu'elle n'a aucune évolution tout au long du récit. Elle ne cesse de répéter qu'elle se soucie de la santé de sa fille, mais n'a aucune empathie envers son enfant. À aucun moment, elle ne montre un quelconque signale d'amour et de remise en question envers Val. Ça me semble absurde que la famille n'intervienne pas ! le père et même le frère restent dans le silence, pensant que c'est normal de dire à une enfant « Tu ne manges pas, tu goûtes ». Non, ça ne choque personne ! J'ai conscience qu'il existe des parents qui ferment les yeux sur les malheurs de leurs enfants, mais là, nous sommes sur une obsession qu'il faut soigner auprès d'un spécialiste.

De plus, à mes yeux, le gros point faible de cette histoire est son rythme trop rapide. On enchaine les situations qui n'apportent aucunes surprises, puisque les intrigues sont quasiment toutes prévisibles. La fin ne m'a aucunement convaincu, j'ai eu l'impression de lire tout ça pour pas grand-chose et ça m'a fait mal pour Val (je détaille mon avis sur la fin en spoile). Si j'ai beaucoup aimé le mot de l'autrice à la fin du livre, je ne suis pas d'accord avec la conclusion de son histoire que j'ai trouvé loin d'être encourageante.

(SPOILE FIN) :



Cela étant exprimé, je suis impressionné par le combat que mènent l'autrice et toutes les personnes concernées par les problèmes de troubles alimentaires. J'envoie mes bonnes pensées à ceux qui subissent cette maladie au quotidien et j'espère qu'ielles iront mieux au fur et à mesure.

Côté dessins, je les trouve très beaux et j'ai adoré les couleurs pastel qui ont été utilisées. C'est mignon, en plus d'être agréable à regarder. Ils sont l'une des raisons de ma note à trois étoiles, mais aussi parce que je suis sensible à la cause qui est défendue et dénoncée.

Je recommande cette lecture à celleux qui se sentent prêt·e·s à se plonger dans ces pages en ayant conscience des tw.
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J'ai été sincèrement et profondément touchée par cette histoire. Et quand on sait que ce récit est une réalité pour bons nombres de personnes, et un morceau de la vie de l'autrice elle-même, comme elle en parle à la fin... C'est encore plus impactant. « Hungry ghost » est un ouvrage graphique qui parle de troubles alimentaires (ici, comptage des calories, comportement compensatoire), notre personnage principal féminin, Valerie, se faisant vomir. Il est important de le savoir, car ce thème pourrait être très sensible pour beaucoup. Même si, les dessins ne représentent pas directement Valerie en train de ''se purger'' pour reprendre son expression... on sait ce qu'il se trame, attention donc à vos sensibilités.

• La maman de Valerie contrôle depuis toute petite ce qu'elle mange. Cette dernière ne pourra pas manger son gâteau d'anniversaire, elle devra simplement le goûter. Cette famille ne mangera pas de nouilles "traditionnelles" pour le nouvel an : trop de sucres lents. La minceur, est un idéal (culturel, si j'ai bien compris?) dans cette famille même si les femmes semblent être plus impactées ici. Valerie a une meilleure amie pleine de vie, Jordan, celle-ci est ronde, comment peut-elle être heureuse? Pour notre personnage principal c'est incompréhensible... Et puis il y a Allan. Son ami d'enfance pour qui elle a le béguin. Il doit forcément préférer les femmes minces, n'est-ce pas? Leur classe de terminale s'en va à Paris en voyage scolaire. Un drame va arriver. Comment va le vivre Valerie? Va-t-elle réussir à s'aimer, enfin?

Que de questions, n'est-ce pas... Comme je le disais plus haut, j'ai grandement apprécié cet ouvrage malgré le sujet difficile traité. Je l'ai trouvé plutôt bien exécuté. Tout se passe peut-être un peu vite - il me semble que c'est un one-shot - mais j'ai personnellement aimé le/les message(s) véhiculé(s). le fait de s'aimer n'est pas un long fleuve tranquille... Il faut du temps. de la patience. de la bienveillance envers soi-même. Et aussi, parfois être accompagné(e), et accepter l'aide d'autrui n'est pas forcément chose aisée.

• En ce qui concerne l'ouvrage graphique en lui-même, j'ai adoré les illustrations, tout comme la superbe couverture, le trait de crayon m'a bien plu, celui-ci semblait ''brouillon'' parfois mais c'est ce qui, selon moi, faisait son charme. Les expressions des visages étaient bien dépeintes, ce qui accentuaient souvent le malaise voire la tristesse de la situation. Les couleurs aux tons roses, turquoises et gris, étaient très agréables à l'oeil et me donnaient toujours envie d'enchaîner les pages, d'ailleurs, je n'ai pas pu m'arrêter avant la fin. Ces douces tonalités pastels adoucissent, d'après moi, quelque peu la difficulté de ce qui est traité.

Le seul petit bémol (en plus de la rapidité évoquée plus haut) comme je l'avais déjà constaté pour un autre roman graphique de cette collection, à savoir « Arden high », est qu'il manque des marges, particulièrement vers le milieu du roman où les illustrations et les textes sont mangés par la jointure. Il est difficile d'ouvrir le bouquin entièrement sans casser le dos donc on voit parfois mal l'intérieur, selon les planches. C'est dommage.

• Pour conclure... C'est donc quasiment un sans faute pour moi pour ces romans graphiques Hachette. C'est mon deuxième petit coup de coeur dans cette collection ! Un « petit bijou » sensible, émouvant et touchant qui parlera à beaucoup mais pas à tous... Des thèmes délicats y sont abordés, qui peuvent paraître accessibles s'agissant d'un roman orienté plutôt young-adult mais au risque de me répéter, attention à vos sensibilités. Troubles du comportement alimentaire, diktat de la minceur, relations/paroles familiales toxiques, entre autres... Sont abordés, même si une touche d'espoir est bel et bien présente. À la toute fin, est cité la Fédération Française Anorexie Boulimie (ffab.fr) pour les personnes ayant besoin de soutien. N'hésitez pas à demander de l'aide si vous êtes concerné(e)s... J'ai personnellement été marquée et ce récit m'a hantée même plusieurs heures après lecture. Mon seul regret? Finalement, que ça soit un one-shot (ou pas?!). J'aurais sans doute aimé que certaines choses, certains évènements, soient davantage exploités, approfondies, et de ce fait avoir une duologie. Même s'il est vrai qu'un seul tome permet de toucher plus de monde, plus facilement. Il va de soit que je recommande vivement « Hungry ghost » aux personnes souhaitant lire un ouvrage graphique sur le thème des troubles alimentaires ! (Même si des troubles, il en existe plusieurs qui ne sont pas évoqués ici).

Ci-après, un Trigger Warning non indiqué dans le résumé qui spoil un élément important de l'histoire :
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Si Val n'est pas moi, j'ai été Val.
Écrire cette histoire a représenté un défi sans en être un. Je m’y suis attaquée à une période de ma vie où j’étais fatiguée. Si fatiguée d’attendre d’être mince pour avoir droit au bonheur. La raconter a été difficile parce que la plaie était encore à vif mais ça a aussi été simple, parce qu'elle a coulé directement de mon cerveau à mon clavier puis à mon crayon.
Ça n'a été qu'au tout début de la trentaine que je me suis considérée complètement guérie de mes troubles alimentaires. Il m'a fallu du temps, mais mes lectures m'ont orientée vers le bon chemin. C'est si dur, quand tout dans notre culture nous explique que la minceur vaut mieux, que la minceur est un idéal,
qu'elle est synonyme de santé. Ça n'a rien de sain d'être obsédé par la nourriture et de restreindre sa consommation de calories pour coller à un idéal fictif.
J'écris habituellement des histoires qui se déroulent dans des royaumes imaginaires, mais celle-ci est on ne peut plus réelle. Je n'aurais jamais cru composer ce genre de récit, et pourtant il s'est présenté à moi avec une telle évidence que je ne pouvais pas fermer les yeux.
J'aspirais désespérément à être vue et comprise par ceux qui m'entouraient,et il m'a fallu des années de lectures de témoignages, de consultations de psys et de décorticage de ma propre psyché pour trouver un moyen d'être heureuse. Mon bonheur ne méritait pas d'être sacrifié sur l'autel de la minceur. Je me punissais de tous mes échecs, ce qui ne réussissait qu'à me maintenir dans un cycle interminable de souffrance et de déception.
Quand on souffre de troubles alimentaires, on ne pense qu'à la nourriture. D'abord lorsqu'on la mange, puis après, au moment de culpabiliser. C'est éreintant.
Je me suis libérée en renonçant à faire coïncider mon corps avec un idéal culturel. Ja’ia choisi d’être libre, et je n’ai jamais été aussi heureuse. pg 206
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C'est à toi de trouver toute seule comment être heureuse. La réponse est différente pour chacun.
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Les gens accorderaient-ils autant d'importance à mon corps quand je serai morte?

Comment ce corps que je détestais tant pourrait-il être aussi important pour qui que ce soit?
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- Je suis une mauvaise amie.
- Essaie de t'améliorer. Fais de ton mieux. Ta mère s'y emploie, elle.
- Et si ça ne suffit pas ?
- L'essentiel, c'est d'essayer.
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Si je mourais aujourd'hui, moi, je n'aurais pas vécu ma vie pleinement. Je suis comme prisonnière de mon corps.
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