Après Alix senator, nous voici avec IR$ senator… Qu'en est-il de ce changement de cap qui ne s'assume pas vraiment ?
Avec 20 albums (sans oublier le hors-série et la série parallèle), un changement de cap peut sembler être LA bonne idée pour relancer une série qui commence à s'essouffler. le résultat n'est hélas pas très satisfaisant.
Nous retrouvons Larry B. Max, marié, père de deux enfants, devenu sénateur… et c'est à peu près tout pour les nouveautés. Car pour le reste : rien à signaler. Larry est toujours volontaire pour se lancer tête baissée dans des pièges les plus évidents et de continuer à traquer de mystérieux manipulateurs qui restent dans l'ombre…
Toute l'histoire tourne autour du bon vieux principe du Larry-accusé-d'être-un-grand-méchant. Quelques épisodes trancheront un peu en ouvrant des fenêtres sur un passé aussi récent (des liens avec son mentor, la manière dont il est parvenu à séduire sa future femme) qu'inintéressants. Et pendant ce temps, un grand méchant tisse sa toile en faisant appel à une photographe perturbée et une tueuse souffrant fort probablement d'un syndrome de double personnalité principalement pour faire taire un ambitieux avocat…
Desberg nous a habitués à bien mieux. L'ennui est ici un sentiment qui prédomine et qui semble aller de pair avec un inintérêt à peu près total pour les nouveaux malheurs de Larry. Fallait-il tout changer pour en arriver à ce constat ? Idem pour les dessins de
Vrancken : pas de changement à l'horizon, d'ailleurs, même Larry même ne semble pas vieillir. le trait est ici trop rigide, trop carré, trop rectiligne, bien loin des heures de gloire passée.
Bref, voici un nouveau cycle qui n'apporte pas grand-chose, pour l'instant, et qui semble confirmer que le rythme de la série s'essouffle. Même le coup de « la suite au prochain numéro » apparaît ici curieusement prévisible et éculé, tout est dit !