AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782866810023
576 pages
Editions Les Deux Océans (03/05/2000)
4.61/5   28 notes
Résumé :
« Tu n’es pas ce que tu crois être - Trouve ce que tu es - Observe le sens de "Je suis", découvre ton véritable Soi... » « J’ai fait ce que m’a dit de faire mon Maître. Tout temps gagné, je le consacrai à m’observer en silence. Cela opéra en moi un changement rapide et profond. Il ne me fallut pas plus de trois années pour réaliser ma véritable nature. »
Ce recueil regroupe plus de cent entretiens avec de nombreuses personnes venues le consulter pour résoudr... >Voir plus
Que lire après Je suisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nisargadatta Maharaj tenait une échoppe en Inde où il vendait des clopes. C’était peut-être comme un PMU sauf qu’en plus de ça, tous les jours, de 16h30 à 18h30, il s’asseyait devant sa baraque et les gens venaient vers lui pour lui poser des questions. Les chapitres contenus dans ce livre transcrivent ces conversations. Ils peuvent se lire indépendamment.

Nisargadatta a reçu l’enseignement (l’inspiration, devrait-on plutôt dire) de Siddharameshwar Maharaj qui lui a dit de se concentrer sur : « Je suis ». Nisargadatta lui a fait confiance et pendant trois ans, il ne s’est occupé que d’une chose : « je suis », ce qui aboutit à la révélation que la division n’existe pas : « Quand je dis « je suis » je ne veux pas dire que je suis une entité séparée dont le corps serait le noyau, je veux dire que je suis la totalité de l’existence, l’océan de la conscience, l’univers entier de ce qui est et de ce qui connaît. Je n’ai rien à désirer parce que je suis à jamais complet ».

Il n’existe pas de séparation entre moi, le monde et les autres. Fin des projections, fin des identifications, fin des fascinations et des rêves de monde utopique. Je suis le monde et le monde est moi. Il n’y a rien de plus à savoir.

Nisargadatta remet les « connaissances » du monde à leur place exacte. Elles permettent peut-être d’avancer vers l’ultime connaissance mais ne doivent pas être confondues avec la fin. Les méthodes de spiritualité peuvent être bonnes, sauf si elles contribuent à renforcer l’illusion d’avoir un ego séparé. Tout maître qui cherche à se grandir en enseignant est un borgne.

Pas d’ascèse, pas d’objectif d’amélioration. Tout est déjà parfait dans le réel, le réel de l’inconscient. Le réel du conscient, c’est autre chose et c’est ici que ça merde justement par ignorance de l’autre réalité qui gît sous une couche de ready-made à 0.99€ ou plus qu’il s’agit d’épousseter et de foutre à la benne tout au long de notre vie. Buko disait que la véritable liberté, c’est de pouvoir se casser n’importe quand sans avoir besoin de faire sa valise. C’est un peu ça le message, que la valise soit dans la tête ou dans le placard.

Disponible en lecture intégrale sur : http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_51cdabd087ae8.pdf
Commenter  J’apprécie          253
LE CHEF-D'OeUVRE MAJEUR DU XXè s. SUR LA NON-DUALITÉ !



« Je Suis »… disait celui que l'on appelait conventionnellement Shri Nisargadatta Maharaj (SNM). On serait tenté de prolonger cette locution par celle de la Bible : « Je Suis… Celui qui Suis » (Ex. 3:14).
Mais on ne rase pas un oeuf. « Je Suis » – c'est Dieu. SNM souhaitait maîtriser pleinement l'univers intérieur qui/qu'il l'habitait. La Non-Dualité permet de se sauver tout seul, de « se réaliser vivant ». Or se diviniser est aussi un objectif pour le catholique, mais ça ne veut pas dire devenir Dieu et prendre Sa place. Non, face à Dieu, l'homme doit se faire humble, car Il est Notre Père.
Cependant la démarche des maîtres indiens de la Non-Dualité est de proposer une voie purement gnostique, une voie où l'expérience et l'ascèse donnent le savoir nécessaire, avec lequel on développe la Grâce qui transforme en Dieu. Dieu est devenu intérieur et non plus extérieur à soi. Choisissez votre partie ! Dieu reconnaîtra les siens !

La lecture de ce fantastique gros bouquin est nécessaire et inévitable pour qui cherche et se cherche. « Je Suis » est de salubrité spirituelle et intellectuelle. Il y a un avant, et un après sa lecture, qui appelle à de multiples relectures, voire une exégèse. « Je Suis » est addictif.
Depuis sa première publication en français en 1982, la popularité de « Je suis » n'a d'ailleurs jamais baissé. C'est une sorte de Bible justement, de la non-dualité, bien que parfois… le Maharaj botte en touche, et que ses paroles ne sont pas l'évangile. Toutefois, le guru indien fait preuve d'une perspicacité, d'une intuition et d'un mysticisme affolant. Dans ces pages, on plonge en plein mysticisme, en pleine métaphysique et les échanges philosophiques sont de haut niveau. J'ai eu l'impression, parfois, de lire des dialogues de dieux ! Les débats sont âpres, les indiens sont rudes. Mais les réponses, qui donnent parfois l'impression que SNM est agacé ou acide, sont majoritairement baignées de l'amour et de la sympathie du sadguru.
Il faut également contrebalancer ces assertions par le fait que les questions posées sont particulièrement pertinentes, percutantes, sans détour, parfois très égoïstes, parfois sceptiques, ou philosophiques, ou encore très sentimentales/émotives/affectives – et l'on voit un Maharaj y répondre calmement. C'est touchant. SNM était très humain… En tous cas, quelle chance avons-nous que Sri Nisargadatta Maharaj fut un maître qui ait tant parlé ! Car il éclaire, selon moi, bien plus que Sri Râmana Maharshi, et il aborde une somme folle de domaines de la pensée humaine.

A la lecture de « Je Suis », des images et des slogans me sont venus à l'esprit : arme spirituelle nucléaire; orgue de Staline; chef-d'oeuvre, etc… et finalement, « ouvrage majeur du XXème siècle » pour cet ouvrage de référence que je place dans mon TOP20. Ce n'est même plus de la dynamite que vous avez avec ce livre, non, la charge est bien supérieure à ces explosifs de taille humaine. Normal : on dépasse dans « Je Suis » le format spirituel humain. A sa lecture, j'ai eu envie de tout dynamiter à mon tour, de changer radicalement de vie, d'envoyer en enfer mon mental vagabond et idiot qui me gâche la vie, et d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs. D'ailleurs, une fois commencé, il m'a été difficile de lâcher ce livre, bien que je ne sois pas fan des satsangs et des questions-réponses. Mais ici, la hauteur de vue des questions comme des réponses est telle que l'on ne fait que rebondir de saisissement en saisissement, de surprise en surprise, d'étonnement en étonnement, de question en question… Chaque chapitre – chaque entretien, et il y en a 101 – tourne autour d'un thème, que l'on découvre et devine au fil des dialogues. Vivement la suite. Mais une fois ce livre lu, on peut mourir tranquille.

Je ne vois pas grand chose à rajouter. C'est tout simplement l'un de ces livres du XXème siècle qu'il faut absolument lire. Lisez-le – absolument. Vous en serez bouleversé.

Bonne et fort agréable lecture !

ZUIHÔ
Lien : https://livresbouddhistes.co..
Commenter  J’apprécie          112
un livre de chevet qui ne nous fera plus dire je suis..... . A jouter un qualificatif entrainerai une erreur donc une exclusion, d autres diront une différence. cela sera toujours une erreur

Commenter  J’apprécie          81

Citations et extraits (193) Voir plus Ajouter une citation
« Qui suis-je ? Comment se fait-il que je sois né ? D’où vient cet univers qui m’entoure ? Qu’est-ce qui est réel ? Qu’est-ce qui est transitoire ? »
Nul souvenir ne persistera si vous ne leur attachez aucun intérêt ; c’est l’attachement émotionnel qui perpétue l’esclavage. Vous êtes toujours à la recherche du plaisir, à vouloir éviter la souffrance, toujours à la poursuite de la paix et du bonheur. Ne voyez-vous pas que c’est la quête même du bonheur qui vous rend misérable. Essayez l’autre voie : indifférent à la souffrance et au plaisir, ne demandant rien, ne refusant rien, donnez une totale attention au plan où le « je suis » est intemporellement présent. Très vite, vous réaliserez que la paix et le bonheur sont inhérents à votre nature, et que les perturbations viennent du fait que vous les recherchez au travers de certaines filières. Evitez les perturbations, c’est tout. Il est inutile de chercher ; vous ne chercheriez pas ce que vous avez déjà. Vous êtes Dieu, la réalité suprême.
Pour commencer, faites-moi confiance, ayez confiance en votre maitre. Cela vous permettra de faire le premier pas et puis votre confiance trouvera sa justification dans votre propre expérience. Dans la vie la confiance de départ est essentielle à toute démarche. Sans elle on fait peu de choses. Toute entreprise est un acte de confiance. Même manger votre pain quotidien est un acte de confiance. En vous souvenant de tout ce que je vous ai dit, vous réussirez en tout. Je vous le répète à nouveau : vous êtes la réalité omniprésente, transcendant tout. Conduisez-vous en conséquence : pensez, sentez, agissez en harmonie avec le tout, et très vite l’expérience réelle de ce que je vous dis se fera jour en vous. Aucun effort n’est nécessaire.
Ayez la foi, prenez appui sur elle. Je vous en prie, rendez-vous compte que je n’attend rien de vous. Je parle dans votre intérêt. Parce que vous vous aimez par-dessus tout, vous voulez pour vous-même la sécurité et le bonheur. N’en ayez pas honte, ne le niez pas. Il est naturel et bon que vous vous aimiez. Mais il faudrait que vous sachiez exactement ce que vous aimez. Ce n’est pas le corps, c’est la vie que vous aimez : percevoir, sentir, penser, agir, aimer lutter ; cette vie qui est tout. Réalisez-là dans sa totalité, au-delà de toute division et de toute limitation, et tous vos désirs se fondront en elle car le plus grand contient le plus petit.
Trouvez-vous donc, parce qu’en vous trouvant, vous trouvez tout. Tout le monde est heureux d’exister, mais peu en savent la plénitude. Vous parviendrez à la connaitre en demeurant dans l’esprit, dans le « je suis, je sais, j’aime », avec la volonté de pénétrer le sens le plus profond de ces mots.
Commenter  J’apprécie          510
M: Détachez-vous de tout ce qui agite votre mental. Renoncez à ce qui trouble sa paix. Si vous voulez la paix, méritez-la.
Q: Tout le monde, assurément, mérite la paix.
M: Seuls la méritent ceux qui ne la troublent pas.
Q: En quoi est-ce que je trouble la paix ?
M: En étant l’esclave de vos désirs et de vos craintes.
Q: Même quand ils sont justifiés ?
M: Les réactions émotionnelles nées de l’ignorance ou de la distraction ne sont jamais justifiées. Recherchez un esprit clair et un cœur clair. Tout ce dont vous avez besoin c’est d’une calme vigilance, de plonger dans votre nature réelle. C’est la seule voie vers la paix.
Commenter  J’apprécie          630
Tenez-vous fermement dans la présence du « je suis». C’est le commencement et aussi la fin de toute entreprise.(...)Sans « je suis » il n’y a rien. Toute connaissance concerne « je suis ». Les idées fausses au sujet de ce « je suis » conduisent à l’esclavage, la connaissance juste conduit à la liberté et au bonheur. (...) Qu’aimez-vous actuellement ? Le « je suis ». Donnez-lui votre cœur et votre esprit, ne pensez à rien d’autre. Quand ceci est sans effort et naturel, c’est le plus haut des états. Dans cet état l’amour- même est à la fois l’amant et l’être aimé. (...) Dans tous les rôles où je peux apparaitre, dans toutes les taches que je peux accomplir, je reste ce que je suis ― le ≪ je suis ≫ immuable, inébranlable, indépendant. Ma nature est telle que tout se résume dans la joie.
Commenter  J’apprécie          360
Il n'y a rien à pratiquer. Pour vous connaître, soyez vous-même. Pour être vous-même, cessez d'imaginer que vous êtes ceci ou cela. Soyez seulement. Laissez votre vraie nature émerger. Ne troublez pas votre mental par la recherche. Regardez-vous, regardez votre propre existence. Vous savez que vous êtes et vous aimez ça. Rejetez toute imagination, un point c'est tout.
Rien n’est à faire, aucun acte particulier à accomplir. Parler d’abandon est simplement une manière d’exprimer cela. Vous êtes pure présence consciente, vous l’êtes et vous n’avez pas à vous le répéter avec des mots. Gardez-le au fond de vous-même.
Rappelez-vous toujours : la conscience est toutes choses, tout, pour tout être pensant. S’il n’y a plus de conscience le monde n’existe plus. Cette conscience est avec nous à tous les moments de notre existence. Cette connaissance n’a pas d’aspect ou de forme, elle est semblable à la lumière, la lumière de la vraie connaissance, elle est de la nature de l’amour. Comprenez bien que cette conscience n’est pas représentée par le corps, qu’elle est seulement lumière. La lumière révélant l’existence, voilà votre véritable nature et ne demandez pas « qui sont les parents de la lumière », elle est là et c’est tout.
La lumière est la découverte « je suis ». Ce « je suis » est la condition indispensable pour que le monde apparaisse à l’existence, dans son image est contenu tout le reste. Observez, percevez, regardez ce « je suis » sans l’œil physique.
Commenter  J’apprécie          170
Q: Mais alors que suis-je ?

M: Il vous suffit de savoir ce que vous n’êtes pas. Vous n’avez pas besoin de savoir ce que vous êtes. Car tant que connaissance signifie description en fonction de ce qui est déjà connu,perceptions ou concepts, il ne peut y avoir connaissance de soi, car ce que vous êtes ne peut être décrit que comme une négation de tout. Tout ce que vous pouvez dire c’est Je ne suis pas ceci, je ne suis pas cela vous ne pouvez raisonnablement dire : « Voilà ce que je suis ». Cela n’a tout simplement aucun sens. Ce que vous pouvez désigner par « ceci » ou « cela » ne peut pas être vous. Pas plus que vous ne pouvez être « quelque chose d’autre ». Vous n’êtes rien d’imaginable.Cependant, sans vous, il ne peut y avoir ni perception ni imagination. Vous observez votre cœur sentir, votre mental penser, votre corps agir; le fait même de percevoir montre que vous n’êtes pas ce que vous percevez. Peut-il y avoir expérience ou perception sans vous ? Une expérience «doit appartenir à » Quelqu’un doit venir la réclamer comme sienne. Sans l’expérimentateur, l’expérience n’a pas de réalité. C’est l’expérimentateur qui donne sa réalité à l’expérience. De quelle valeur serait pour vous une expérience que vous ne pourriez pas avoir ?
Commenter  J’apprécie          190

autres livres classés : hindouismeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (89) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1833 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}