Lecture jeune, n°117 - Jeux d’enfant raconte la vie quotidienne de Jun, depuis son enfance jusqu’au passage à l’âge adulte. A la manière d’un journal intime, Q-ta Minami nous donne à voir sept moments phares de la vie de son héroïne : de l’insouciance à l’épanouissement. Après les épisodes tendres, cocasses ou tristes de l’enfance, viendront des épisodes plus difficiles, lors des études à l’université, puis sa première expérience professionnelle comme barmaid. Longtemps garçon manqué, Jun recherche son identité sexuelle. Quelques dessins paraîtront assez crus à un lecteur non averti. Pourtant ce sont des scènes justes qui traitent de manière très directe de la sexualité des jeunes. Dans le récit, les séquences s’enchaînent sans véritable lien logique. Qu’importe, les dernières pages permettent de comprendre que Jeux d’enfant ne narre pas autre chose que la métamorphose d’une fillette en jeune femme épanouie. Le propos de la jeune mangaka s’inscrit probablement dans une veine autobiographique. L’illustratrice opte pour des traits épurés, des décors minimalistes qui invitent à réfléchir en même temps que son personnage principal. Elle prend également le parti de ne pas utiliser de trames, de peur d’alourdir son dessin. Les cases s’en trouvent allégées, presque aériennes et coïncident avec la futilité des propos abordés… futilité qui n’est qu’apparente puisque le récit débouche sur un thème philosophique : l’apprentissage de la vie. Sonia Seddiki et Cécile Robin-Lapeyre
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Quand j'étais en maternelle, on avait un mètre de neige... mais avec le réchauffement de la planète, en quelques années seulement... il n'y en avait plus que trente centimètres au nouvel an.