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EAN : 9782859208530
318 pages
Le Castor Astral (03/03/2011)
4.3/5   5 notes
Résumé :

Marc Alyn entre en poésie par un coup d'éclat, en 1957, recevant dès l'âge de 20 ans le prix Max Jacob pour Le Temps des autres (Seghers). Critique littéraire et fondateur de la collection " Poésie/Flammarion ", il consacre des essais à Gérard de Nerval, François Mauriac, Dylan Thomas, André de Richaud, Norge et Lawrence Durrell. Volontairement éloigné de la vie littéraire, à Uzès,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cette anthologie regroupe un choix de poèmes écrits entre 1956 et 2011, itinéraire établi par l'auteur.
La poésie de Marc Alyn est ample, rythmée, épique. C'est une poésie qui ne sacrifie rien à la mode, une poésie engagée, libertaire, où les proclamations, les cruautés de l'existence sont très présentes même si l'amour y donne brutalement un sens .
Mais la poésie de Marc Alyn est également traversée par un profond désespoir dû soit à la maladie soit à la folie des hommes lorsqu'ils sont attirés par les ténèbres comme quand la guerre fait rage, ici la guerre du Liban. On peut se perdre, car « Nul ne s'égare qu'en soi-même...».
Un poète singulier, un souffle lyrique fabuleux.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
LA PAROLE PLANÈTE (1992)

L'arbre devenu livre
au printemps les oiseaux se nichent dans ses feuilles
pour becqueter joyeux les graines de ses lettres
et lui parler d'amour avec des mots d'insectes
des proverbes veinés de vert
œufs de sagesse et de mystère
des trilles qui se nouent entre eux d'un souffle agile
ainsi que vrilles de la vigne
tout ce que la glace rédige à l'encre blanche sur les étangs gelés
le rire de la nuit éclairant les pommiers
le silence que fait la pluie sur les feuillages
les peupliers tremblants plongeant leurs racines dans la mort immobile
et l'opéra de l'air où le soleil mûrit.

Quand les oiseaux s'enfuient l'arbre devenu livre
s'endort comme une souche et rêve qu'il s'envole
vers sa forêt perdue là-bas au fond des mots
gorgée d'ailes d'azur et de syllabes d'eau.
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Au détour d'un poème en marche vers le Rien
j'ai rencontré Quelqu'un
qui dans l'ombre me parle en silence
et qui est mon chemin
connaissant tout de moi depuis bien avant ma naissance
au point que je défaille soudain
de surprise d'effroi et d'une étrange joie
devant cette Existence immense qui me tutoie.
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UN LÉZARD EST SORTI DU SÉPULCRE DU ROI…


Un lézard est sorti du sépulcre du Roi.
La gorge palpitante au bord du gouffre il me contemple
et son œil minuscule contient l’Énigme immense
de l’ici et de l’au-delà
de tout ce qui finit et sans cesse commence
lui l’habitant des nuits
du fond des nappes d’ombre
qui se dore au soleil puis sommeille en la tombe
se faufilant infiniment dans la durée telle une aiguille
pour lier de son fil le dedans au dehors
les vivants du passé aux passants de l’instant
puis veiller sur les mots comme un enfant qui dort
tandis qu’en lui rêvent les morts.
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INFINI AU-DELÀ (1972)

La mort n'était que l'une des clefs de l'au-delà,
la plus commune.
Tout annonçait son seuil.

L'invisible s'ouvrait au bout de chaque souffle,
saisissable sans fin.
L'orée du Grand Secret se déplaçait suivant
les êtres un à un.
Certains disparaissaient, aspirés par le gouffre
ouvert au creux d'un mot, d'un objet, d'un regard,
d'autres le rencontraient face à face dans l'ombre
ou le tain d'un miroir. On côtoyait l'ailleurs
à tout instant, ainsi qu'en songe.

Quelques-uns, peu nombreux, savaient les deux langages.
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Byblos
 
 
Au détour d’un poème en marche vers le Rien
j’ai rencontré Quelqu’un
qui dans l’ombre me parle en silence
et qui est mon chemin
connaissant tout de moi depuis bien avant ma naissance
au point que je défaille soudain
de surprise d’effroi et d’une étrange joie
devant cette Existence immense qui me tutoie.
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Videos de Marc Alyn (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marc Alyn
Marc ALYN — La Nuit du Labyrinthe : poème dramatique (France Culture, 1971) Une représentation radiophonique du poème de Marc Alyn, réalisée par Jean-Pierre Colas, diffusée dans l'émission "Les dossiers de la poésie", le 13 novembre 1971, sur France Culture.
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