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Arlette Ounanian (Traducteur)
EAN : 9782742791262
174 pages
Actes Sud (05/05/2010)
2.79/5   12 notes
Résumé :
A trente ans, Laura cherche à comprendre pourquoi, depuis sa plus tendre enfance, les photographies sont interdites dans sa famille. Pas d’image souvenir, pas de portrait, aucune représentation des temps heureux. Bien que fragilisée par cette règle insensée, Laura demeure aujourd'hui persuadée que des photos d'elle et de sa sœur enfants ont été faites en secret. Une intuition, une obsession, qui la conduisent au plus profond de sa mémoire dans l'Espagne de Franco
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique


C'est l'histoire d'un non-dit familial qui évidemment va influer considérablement sur la vie de Laura, fille de Catalans militants communiste mouvement encore clandestin dans l'Espagne de Franco. Ce non-dit tourne autour de la photographie, qui est élément interdit dans la famille. On ne fait jamais de photo. Et les deux filles Laura et sa soeur Moira, sont formés par leur père à la « photo-pensée » sorte de mémorisation totale pour fixer un instant précis , dans un lieu précis, avec tout ce qui pourrait être normalement saisi par un appareil. Il s'en suit que la cadette devenue adulte fait de la photographie son activité principale. Et Laura la fille aux neuf doigts, cherche désespérément à comprendre cet interdit. Et comme inconsciemment elle « sent » que son handicap provient probablement de ce non-dit. Elle fantasme sur la perte de tous ses doigts.
C'est un premier roman, et il est fort intéressant, même si l'énigme semble faible en rapport de l'attente. Et le fantasme des doigts un peu rocambolesque, mais ne sommes nous pas au pays de Cervantes
D'autre part, j'ai apprécié cette façon de fixer la mémoire des lieux, des gens, des événements autre que par la photo. Tout mémoriser, pour reproduire à l'identique. Mais voilà c'est encore une histoire de mémoire : comment sera-t-elle restituée ? Cette partie du roman, m'a ramené au « Palais de mémoire » de Elise Fontenaille. Des pièces, décorées, alignées, étagées, qui enserrent les différents souvenirs. Et ici, un autre moyen de capter et de garder l'image … A essayer, pourquoi pas ? dans les moments de crise que l'on traverse.
Toute ironie mise à part, j'ai bien aimé ce livre


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Depuis toujours, Laura vit sans auriculaire droit. Les circonstances de la perte de ce doigt sont un mystère.
Laura achète un cahier dans lequel elle racontera notamment la disparition de chacun de ses doigts de façon tragico-burlesque.
Née dans une famille communiste activiste pendant les années de plomb de la dictature franquiste, Laura souffre de n'avoir aucune photo d'enfance. Son père leur avait appris la technique des « photos-pensées » qui fixeraient pour toujours dans la mémoire de ses filles, grâce au choix d'une image et à l'attention portée en même temps aux sons, odeurs et sensations, un moment privilégié qu'elle voudraient revivre.
Hélas, à présent, cela ne leur suffit plus.
Maia devient photographe et Laura part à la recherche du passé.
Ce roman très étrange se compose de trois récits présentés dans des polices de caractères différentes. La vie actuelle de Laura est prise en charge par un narrateur extérieur. Son enfance et les récits du cahier sont assumés par l'héroïne elle-même à la première personne du singulier.
Dans la mesure où elle nous prévient: « j'ai presque envie de n'écrire que des mensonges », que faut-il croire?
L'homme de sa vie s'appelle Arnau. Elle l'évoque très souvent. Mais quand elle nous raconte sa première rencontre, elle a tantôt sept ans, tantôt dix-neuf ou vingt-cinq. Tantôt il conduit le taxi de son père, tantôt elle le croise à la Fundacio Miro. Est-il réel ou fantasmé? Mystère.
Je dois avouer que la perte successive des doigts avec effusion de sang m'a mise mal à l'aise. La complaisance dans un certain sado-masochisme m'a déplu. En revanche, l'atmosphère étrange et la fantaisie onirique m'attirent.
Mon avis est donc mitigé.
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Laia Fabregas est espagnole. Elle réside aux Pays-Bas et c'est dans cette langue qu'elle a écrit ce roman. Elle raconte l'histoire d'un secret de famille, conséquence des années de didacture Franquiste en Espagne. Ce récit est découpé en trois voix qui s'alternent tout au long du roman : Laura maintenant écrit à la 3ème personne du singulier, Laura avant écrit à la 1ère personne du singulier et les rêves gores de Laura qui perd doigt après doigt dans des situations surréalistes, écrit aussi à la 1ère personne du singulier.
Laura est une trentenaire qui travaille dans une compagnie aérienne. Elle a un signe particulier, il lui manque un doigt. Ce détail l'obsède autant que le fait que ses parents aient interdit toute photographie. Cette interdiction a conduit le père à apprendre à ses enfants la "photo-pensée", concept qui permet de photographier les moments importants grâce à son mental, seule manière pour Laura et sa soeur Moira de garder une trace du passé. Ce non-dit sur la photographie va devenir intélorable pour Laura, elle va chercher partout la moindre photographie de famille. Sa soeur Moira, devenue photographe, va l'aider dans cette quête. Un homme aussi soutient Laura dans sa démarche, Arnau. On ne sait qui est cet homme, existe-t-il vraiment ? Tous les hommes que Laura croise depuis sa tendre enfance et qui ont touché son coeur se prénomment Arnau. Au fil des pages, nous en découvrons davantage sur l'histoire de la famille catalane militante communiste, parti clandestin sous la dictature de Franco, pour arriver à l'objectif de Laura : comprendre et savoir pourquoi cette interdiction sur la photographie lien (évident) avec son doigt.
Mon avis est mitigé. Deux choses m'ont dérangée dans ce récit. Tout d'abord, les nombreuses lourdeurs d'écriture telles que l'expression "au jour d'aujourd'hui", faute de français définie comme pléonasme. Est-ce que la traductrice a voulu garder le style d'écriture de l'auteur avec ces mêmes fautes en néerlandais (un peu tordu, non ?) ou est-elle peu regardante sur la langue française ? Je ne sais pas mais j'ai dû mal à accepter ces lourdeurs en littérature et elles gâchent ma lecture. Enfin, les pages où scies, couteaux et autres objets tranchants s'acharnent sur les pauvres doigts de cette jeune femme m'ont un peu déroutées. Ces descritpions cauchemardesques gomment toute la poétique de l'ouvrage et n'apportent, à mon sens, rien à l'histoire. Je comprends ce que l'auteur a voulu démontrer en ecrivant ces lignes mais elles donnent l'impression au lecteur d'être dans un autre roman. Je ne sais si je dois conseiller ce livre ou non mais je serais curieuse de connaître l'avis d'autres lecteurs.
Lien : https://lesravissementsdeval..
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Laura a deux particularités: elle a neuf doigts, et elle a grandi dans une famille d'où les photos étaient bannies. Pour garder des souvenirs des beaux moments, ses parents (catalans communistes dans les dernières années de l'Espagne franquiste) ont appris à Laura et à sa soeur Moira à prendre des "photos-pensées". Pourtant, les deux soeurs sont persuadées que des images ont été prises. D'un chapitre à l'autre, nous suivons Laura soit dans sa vie de trentenaire, soit au travers des souvenirs d'enfance qu'elle nous raconte, soit dans d'étranges récits où elle explique comment elle a perdu un doigt. Un premier roman très bien écrit, une jolie réflexion sur la mémoire et les secrets de famille, un récit touchant et parfois cocasse: un très bon moment de lecture!
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Deux histoires s'entrecroisent dans ce roman.
La première est l'histoire de Laura au sein de sa famille, des catalans militant contre le franquisme. Dans sa famille, les photos sont interdites peut-être à cause de la particularité de Laura, elle n'a que neuf doigts et cache cette différence en gardant le plus souvent les mains dans les poches. Son père lui apprend la "photo-pensée", technique ancestrale mais qui apprend à regarder... Que cache vraiment cet interdit?...
La deuxième histoire relève plutôt qu genre "gore" car Laura décrit comment elle supprime un à un ses doigts.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
la mère des deux filles :
"Laura nous av ons essayé de vous élever dans une idée de liberté Moira et toi, une liberté que nous n'avons jamais connue nous mêmes mais à laquelle nous accordions beacoup d'importance.Cela fait que vous êtes différentes des autres, ... une différence positive."
" vous transmettre la créativité.... pas de belles histoires...de princes et de princesses"
Moira et elle étaient les seuls enfants à entendre les contes de fées pour la première fois à l'école.....
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