: de quoi parle le roman?
L'essentiel s'articulera principalement autour du personnage de Piper.
Nous serons aussi un peu raccroché aux propos du célèbre célèbre Comics des mutants X-Men: celui de la différence, de ce qui semble contre-nature, de la tolérance et de l'intégration. Vous verrez le rapport, jeunes lecteurs.
L'adolescente Piper est issue d'un milieu conservateur dans l'Ouest de l'Amérique profonde.
Malgré la présence de modernités techniques, nous aurons cette impression que le temps n'a pas suivi le même cours sur les mentalités de ce coin de campagne.
Piper, enfant singulière, est un peu mise à l'écart et restera à la ferme pour éviter les commérages. Elle n'ira pas à l'école.
Le jeune fille, sera douée, mais du pouvoir de voler.
Elle sera grâce à cela doublement touchante, légère, toute innocente et néanmoins portant le poids d'une éducation un peu stricte avec des parents pourtant honnêtes, modestes, mais très pieux et soucieux du qu'en dira-t-on.
Imaginez une jeune fille qui vole, ce n'est pas très correct?
Que diraient les voisines?
Nous nous amuserons de ce talent extraordinaire qui ne dépassera pas l'excentricité ici, dans ce coin rural.
Nous attendrons alors avec impatience l'opportunité qui fournira à Piper l'occasion de croiser d'autres phénomènes comme elle ( qui savent tout, changent les couleurs de la nature, savent rapetisser, sont forts comme un boeuf ou voient à travers les choses). Ils seront du même âge et ce sont ceux que l'on aperçoit en première de couverture.
Seront-ils aussi isolés que Piper?
Piper a très envie d'avoir des amis et la véritable intrigue se résumera à cela, à cette grande difficulté lorsqu'il existe un décalage de mentalités.
Voler.
Imaginez un peu.
Piper comprendra tout de même, par son grand sentiment de légereté et de liberté en flirtant avec les nuages, qu'il n'y a là rien de mal malgré ce qu'on lui dit.
Mais il sera difficile de fonctionner seule à contre-courant.
Les descriptions de l'auteure
Victoria Forester nous feront nous sentir extrêmement vivants, sans attaches, sans conventions, planant au dessus des problèmes et des campagnes, des forêts.
La providence et l'urgence toqueront à la porte de la ferme un jour et une étrange directrice d'école invitera Piper à venir étudier parmi ses élèves... des êtres précieux tout aussi spéciaux qu'elle.
Bienvenue à l'école du Docteure Inferna.
Règle 1.
Les élèves seront chargés d'étudier et d'éviter de se servir de leur pouvoir dans l'école.
Alors qu'elle en est l'intérêt?... l'objectif?
Piper ne connait pas encore les vertus de l'école.
On ne pourra s'empêcher d'attendre un coup fourré, jugeant nous même des apparences avec le nom de famille impressionnant de la directrice: Docteure Inferna.
Nous découvrirons évidemment l'intérêt du Docteure Inferna.
Et nous verrons aussi que l'extraordinaire ne se limitera pas qu'au monde des hommes. Et qu'il existe encore plus de choses dont il faille se méfier. Que le vaste monde est compliqué!
Que penser du roman?
Une petite note de début nous indiquera rapidement que " La fille qui savait voler" était prévu pour le cinéma avant d'être offert à la Littérature Jeunesse.
À la lecture des premières pages de cette traduction, que nous tiendrons entre les mains, nous nous permettrons de préciser ceci: cela aurait fait sans nul doute un bon animé long-métrage.
À la différence du premier roman d'" Harry Potter" de
J.K. Rowling par exemple, nous ne percevrons pas ici un travail visuel précis sur les descriptions, ce regard aiguisé des descriptions, ces prises de vue par tous les angles que nous inspiraient les scènes du livre de Potter et qui nous faisaient dire ( bien avant la sortie de ses adaptations au cinéma) que ce livre était fait pour être porté sur un grand écran.
Cette comparaison faite, nous nous attacherons rapidement aux personnages, cela ne sera pas gageur d'une moindre qualité. C'est une autre écriture.
Victoria Forester prendra des raccourcis pour se concentrer d'avantage sur les rapports sociaux et les sentiments sensibles de son personnage principal en interraction avec le monde. Piper a l'âme d'un petit oiseau.
Le premier temps du roman, l'univers familial rustique d'un autre temps nous rappellera l'univers Canadien et fermier de "Anne aux Pignons verts" de Lucy Maud Montgommery. Et pourtant l'action se passera de nos jours.
Oui, Piper se montrera très proche de l'héroïne Anne Shirley de la ville d'Avonlea, trop rêveuse et fantasque pour une population affreusement terre-à-terre.
Ses parents la dépeindront comme une gosse difficile à élever et ne souhaiteraient qu'une chose, que cette enfant trop rêveuse redescende sur terre.
L'auteure la représentera un peu comme l'on dit vulgairement comme une " pequenaude", elle ne sera pas idéalisée. Cela ajoutera un zeste d'humour en comparaison des autres élèves.
Sa capacité à voir le bien en toutes choses la rendra pourtant ironiquement encore plus spéciale, une espèce en voie de disparition: la fameuse licorne symbolique.
Mais à cause de cela, sa difficulté à se faire des amis ne tiendra donc pas qu'à sa capacité de voler, Piper ignorera la malice des comportements et cela irritera sérieusement.
Il suffira que cela colle et que les partis aient de bonnes intentions pour que cela fonctionne avrc Piper ( ce qui ne sera pas toujours évident dans l'école, vous le verrez, et d'une façon générale avec le monde entier, chers jeunes lecteurs).
Piper ressentira vraiment la vie autrement, comme un personnage de
Walt Disney, exempt de la frustration et des jalousies, trop différemment d'une campagne rurale où il faut grandir à devenir respectable et sérieux.
" le fille qui sait voler" est celle qui saura encore faire preuve d'optimisme, d'enthousiasme et d'émerveillement.
La ville ne se montrera pas moins hostile à tout ce bonheur simple.
Notre Piper restera jusqu'au bout une gamine entière, fidèle à sa bonne nature, tout en se débarrassant tout de même un peu de sa robe d'ignorance, pétale après pétale, avec l'expérience au contact du monde extérieur (celui de l'école, qui mélange les enfants sans distinction, qui instruit et élève au dessus des croyances et idées reçues). On ne sait pas encore à mi-parcours du roman si l'école et son dortoir d'enfants spéciaux ne deviendra pas une deuxième cage plus grande.
Au moins, à la maison, elle était aimée malgré tout.
Piper pourra-t-elle un jour revenir chez elle?
On a bien aimé.