Nom d'une pipe en bois! Mais c'est terrible!
Le duo Escoffier/ di Gioacomo nous surprend. Cet album a la fin entièrement ouverte ne ressemble en rien aux autres albums, bien plus désopilants.
Non, vous ne rirez pas, car l'heure est grave. Et lorsque l'heure est grave, les choix sont difficiles.
Quelle leçon a retirée de tout cela?
De toute évidence le duo d'artiste ne la fera pas,
la leçon.
Rappelez-vous, la porte ouverte.
L'ambiance est sombre, frissonnante et le fermier veut en finir et en découdre avec la bête qui lui vole des poules.
Nous pensons loup mais avec les poulaillers, il y a aussi les renards.
Qui sait si quelques lecteurs ne penseront pas à un chien, abandonné et affamé.
La pénombre nous laisse libre interprétation et cela va continuer.
Le fermier armé d'un fusil pose ses pièges autour de la maison mais malencontreusement tombe dans l'un deux.
C'est là qu'entre en scène l'animal dont on ne cesse de parler en interrogeant les animaux pour le trouver.
Nous restons toujours dans le doute. le cerf disait ne pas l'avoir croisé au fermier, mais serait-il toujours vivant devant un loup affamé et frigorifié par le froid encore plus mordant?
La bête ramène au fermier son fusil perdu, comme une bête domestiquée bien docile.
Et lui pose le choix.
Il mourra sans l'aide de la bête, la bête mourra si il lui tire dessus.
Les auteurs parle d'un acte pleinement lucide mais l'homme le sera t-il vraiment.
Et là, PAN!
A nous, lecteurs, d'imaginer le choix du fermier.
Un album très singulier mais fort intéressant dans son pouvoir à s'interroger.
Sur le thème de faire les bons choix, parfois au détriment de contraintes, cet album se montre efficace volontairement ou involontairement.
Nous retrouvons ici une qualité du livre, de la lecture et des histoires, celui d'offrir des éléments de réflexion.
Un album pour grandir.
Alors? C'était un loup, un renard ou un chien sauvage?