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Un album vraiment… savoureux. Le monstre dévorateur est présenté sur la page de couverture. L'illustratrice, Amandine Piu, et l'auteur du texte, Michaël Escoffier, jouent sur l'image et les mots de différentes manières. Ils imbriquent l'expression « les yeux plus gros que le ventre » et l'image de l'ogre. Sur la couverture de la réédition, le monstre vert et jaune se présente cornu, griffu, avec une (petite) langue gourmande, de grandes dents blanches et acérées, mais la gueule fermée (il mange !), des sourcils touffus, et d'énormes yeux rouges écarquillés. Serviette dûment nouée autour du cou, il arbore une sorte de sourire dont on ne sait trop s'il est provoqué par la jouissance de la dégustation ou par le prognathisme de sa mâchoire… Il mange ! il savoure le « S » du mot « gros » qu'il vient de commencer à goûter et qui a donc disparu du titre : Plus gro que le ventre. Quand vous ouvrez le livre, vous constatez que les noms des auteurs sont incomplets, et vous découvrez des restes de lettres grignotées au bas de la page. Page suivante encore, les noms des auteurs sont complets, mais le « O » de « gros » gît sur le sol, à moitié mangé : Plus gr que le ventre. Il mange n'importe quoi, ce monstre ! Il faut donc se méfier de ce diabolique personnage dont vous découvrez ici la queue… Et l'histoire n'a pas encore commencé ! Le premier narrateur interpelle l'enfant pour le prévenir de se méfier du monstre, de ne pas faire de bruit, de faire attention… Ce monstre dévore tout sur son passage : les pommes, les feuilles, les arbres, et même les vaches, rien ne l'empêchera de manger un enfant, sauf, peut-être si l'enfant fermait le livre... Et progressivement, le monstre va prendre toute la place, puis son effrayante gueule va remplir la page. Mais, n'a-t-il pas trop mangé ? J'ai adoré cet album qui entraîne l'enfant à participer activement, à entrer littéralement dans l'histoire. La mise en page est particulièrement réussie et va dans ce sens. La taille des polices de caractère grossit ou rapetisse suivant l'avertissement du premier narrateur à l'enfant. Puis on change carrément de police quand le monstre menaçant se substitue au premier narrateur qui tentait d'avertir l'enfant. L'humour est présent dans le texte, mais plus encore, je crois, dans les images. Suivez les aventures des quatre vaches, c'est un plaisir ! J'ai un faible pour celle qui est embêtée par les mouches, même après avoir… Au fil des pages, le décor se modifie complètement. Le tranquille verger de la deuxième page est devenu un monde différent, bouleversé, sens dessus-dessous à la dernière page, et ma vache préférée s'est enfin débarrassée de ses mouches. Vous les voyez ? Juste retour des choses, non ? N'oubliez pas de tourner la dernière page : vous êtes sûr qu'il va continuer à dormir, ce monstre ? J'ai hâte de lire cet album aux enfants à la bibliothèque : je sais que ça va marcher ! + Lire la suite |
Aujourd'hui on découvre ensemble un imagier giga extra de végétaux et d'animaux dans tous leurs états ! Tu as déjà vu un singe-araignée ? À ton avis, comment fait-on rougir les tomates ? Et quel est le repas préféré du bousier ?
De la sauterelle-feuille au nénuphar géant, des châtaignes de mer au poisson à dents, sans oublier les aurores boréales et le narval de la banquise, la nature est pleine de surprises !
PLEIN PLEIN DE NATURE de Alexandra Garibal et Amandine Piu
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