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Esther Merino (Traducteur)
EAN : 9782954284002
204 pages
Sol y Lune Éditions (01/01/1900)
4.04/5   13 notes
Résumé :
(Une histoire triste qui finit mal ?)

Le jour de ses sept ans, Milagros, qui attend dans la rue son père parti chercher un hypothétique travail, suit une inconnue qui lui a promis un bonbon.

Au cœur d’une Barcelone misérable, la petite disparaît dans l’indifférence. Orpheline de mère, elle est heureuse d’en avoir trouvé une. Son compagnon d’infortune, Pepito – âgé de huit ans –, est, lui, terrifié : « C’est une sorcière qui mange les en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pour Teresita, Angelita et Pepito, les sorcières et les ogres ne sont pas une invention de frères Grimm: ils existent vraiment. Et ils les ont rencontrés.
C'est ce que nous rappelle Claudio Cerdán avec La maison en chocolat.
Tous les personnages de son roman sont réels. Ici la sorcière n'est autre que la monstrueuse Enriqueta Marti qui a sévi à Barcelone au début des années 1900. De même Teresita, Angelita et Pepito n'ont rien de fictif.
Leur histoire aussi terrifiante que fascinante m'a littéralement captivée de la première à la dernière ligne. Impossible de lâcher cette lecture avant d'avoir été jusqu'à la fin de ce qui n'a rien d'un conte de fées.
J'ai bien failli voir rouge à un certain moment mais l'auteur a su ne pas dépasser les limites pour ne pas heurter la sensibilité des lecteurs (et surtout la mienne). L'indicible n'est que suggéré et l'ellipse évite bien des situations pénibles.
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Avec La Maison en Chocolat, Claudio Cerdan va s'inspirer d'une histoire terrible du début du 20ème siècle à Barcelone. Une ravisseuse d'enfants y sévissait et la peur que les gamins soient enlevés s'imprégnait partout dans la population.
La grande trouvaille du roman consiste à détourner l'habituelle angoisse du lecteur de thriller contemporain dans une forme littéraire plus proche du conte pour enfants que du roman anxiogène. Aussi découvre-t-on cette histoire via les yeux innocents d'une enfant.
La pauvre petite, réduite à attendre son père, sans emploi, toute la journée pendant que celui-ci sonne d'atelier en ateliers afin de trouver une place, se laisse piégée par une terrible femme qui lui promet des bonbons.
Ils ne viendront jamais.

Mais nous connaissons les contes, de même que la petite indigente, Milagros, connait ceux que son père lui raconte le soir avant de se coucher. Et elle le sait, tous les contes ont une fin heureuse.

La maison en chocolat est un très beau roman, construit avec intelligence et dont l'écriture, si elle ne se permet pas d'envolées exceptionnelles, offre de bons moments de littérature. Sans doute la plume de Claudio Cerdan se livrera-t-elle davantage dans une histoire moins ancrée historiquement. Pour autant, la finesse du traitement de la maison en chocolat confère à ce roman des qualités de justesse de ton et de points de vue -notamment ceux des enfants- qui tendraient à le rapprocher des écrits de Mark Twain ou à ceu, plus récents, de la génial Harper Lee.
Si beaucoup de romanciers font parler les enfants, rares sont ceux qui le font aussi brillamment. Sans doute La maison en chocolat tient-elle sa singularité de cet équilibre-là, entre rigueur historique, paroles ingénues et conte pour enfants.
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Un roman noir écrit à la manière d'un conte cruel et intelligemment pensé.

La petite Milagros vit seule avec son père dans la ville de Barcelone. Tous les deux vivent une grande misère, bien souvent le père se sacrifie pour pouvoir nourrir sa fille. Et tous les jours il cherche du travail mais rien ne se présente. le début du texte est centré sur sur ce lien père-fille. Un lien vraiment touchant car ce père est un bon père. Il aime son enfant et on sent qu'il ferait tout pour elle. Tous les soirs, il lui raconte une histoire, bien souvent un conte. Si bien que la petite en connait des tas.
Milagros est une petite fille très attachante. Malgré la dure réalité dans laquelle elle grandit, elle parvient à conserver son innocence. Elle a un côté très pur et très doux. Pourtant, la vie ne l'a pas épargnée: elle n'a jamais connue sa maman. Son esprit d'enfant n'arrive pas à réaliser et à comprendre ce que signifie la mort. Elle grandit donc dans une sorte d'illusion.

Dès lors, on comprend mieux comment la femme, la "sorcière" comme dit Pepito, arrive à l'entrainer avec elle. Ce jour Milagros attend son père sur le trottoir qui est allé chercher du travail. Cette femme se présente à elle et l'oblige à venir avec elle, dans son appartement. Là-bas, Milagros trouve comme une nouvelle mère car c'est comme cela que la femme se présente, comme étant sa mère. Quelle joie alors d'en avoir une! Ce manque, cette absence est vraiment touchant. C'est une enfant qui vit un peu dans son monde et elle mettra beaucoup de temps avant de comprendre que cette femme n'est pas aussi bonne qu'elle le pense.

Dans l'appartement, elle fait la connaissance de Pepito, un garçon qui a été enlevé lui aussi. Milagros ne veut pas entendre ou comprendre ce que lui dit son frère d'adoption. Cette femme est un monstre, elle tue des enfants....

Un livre que j'ai trouvé brillamment construit. Vraiment intelligent. A la manière d'un conte, comme ceux qu'affectionne Milagros, cette histoire sombre et noire m'a glacée d'horreur. Rien n'est jamais dit de façon crue ce qui fait que notre imaginaire est mis à rude épreuve. Quand on sait que ce livre est tiré d'un fait divers cela rajoute encore un degré à la monstruosité du personnage. Une femme qui donnait des enfants innocents à la prostitution et qui les tuaient quand ils devenaient trop dérangeants.

Je pense que pour apprécier vraiment ce livre il faut déjà avoir une bonne idée de la noirceur qui y règne. Si on s'y attend alors on ne peut que l'aimer. de plus, la fin possède une surprise, de taille qui m'a scotchée. Bravo à l'auteur pour ce dernier rebondissement que je n'aie pas vu venir.
Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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Barcelone 1912. Milagros et son père Comodo viennent d'être expulsés par leur propriétaire pour non paiement de loyer. Ils errent dans les rues de la ville, à la recherche d'un emploi pour le père et d'un logement pour les abriter. Alors que Comodo est en train de discuter son embauche, une femme aborde Milagros, restée seule, et lui promet de lui offrir un bonbon pour son anniversaire. La petite fille suit la gentille dame sans se méfier.


La femme conduit la fillette chez elle. Elle lui explique les règles strictes qui régissent la vie à la maison, lui demande de l'appeler maman et lui présente Pepito son frère. Milagros est troublée d'avoir retrouvé ainsi sa mère, dont son père lui disait qu'elle était partie pour un monde meilleur. Elle est troublée par les commentaires du garçonnet qui voit « maman » comme une sorcière.

La suite de ma chronique, sur le blog, suivez le lien ci-dessous.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Milagros est une petite fille très attachante, élevée par son seul père, rêve d'un monde meilleur où d'ailleurs on lui a toujours que sa mère s'y trouvait. Bercée aux contes de fées, la petite fille ne devine que très peu la misère dans laquelle son père et elle vivent. Elle se pose bien quelques questions mais son innocence la pousse à d'autres merveilles tel le papillon qui vient lui rendre visite.
Alors qu'ils sont expulsés de la petite chambre qu'ils louaient car son père vient de perdre son travail, c'est la rue qui les accueillent, les bousculent, vers un simple refuge ouvert que la nuit. Il se met très vite en quête d'un nouveau travail pour s'échapper de cette situation précaire tout en laissant la fillette la charge de prend soin de leur bagage.
Mais le mal rôde partout et pour un simple bonbon, Milagros va découvrir un tout autre monde.
Elle se retrouve très rapidement dans une maison tenue par une femme qu'il faudra désormais appelée "Maman" et avec un frère, Pépito, qui lui parle d'une sorcière.
La petite fille se ravie d'avoir retrouvé sa maman et une maison mais ce sont bien là que des contes de fées car les vrais desseins de cette "maman" sont ignobles et cruels. Mais il est impossible de ne pas s'attacher à cette jeune Milagros qui garde son innocence, ses rêves, ses contes de fées dans cet univers si noir.
Une simple maison, un simple bâtiment peut-il prendre l'appellation de "foyer" quand il s'agit d'avantage d'une prison.
Il serait difficile de vous en parler davantage pour ne pas vous dévoiler le reste du récit mais la plume de Claudio Cerdan prend votre petit coeur de lecteur et ne vous ménage pas une seconde. La traduction est parfaite et vous plonge un siècle en arrière pour vous livrer une bien triste, mais vraie, histoire.
On dit que le chocolat est bon pour la santé mais croyez celui-ci est mauvais pour le coeur tout en étant tout aussi addictif car une fois plongé dans ce livre, il est très difficile de le reposer.
Lien : http://ce-livres-et-fourneau..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La chambre prohibée s’ouvrit. Milagros se demanda quelle sorte de mystères il y avait là-dedans et décida de jeter un coup d’œil. Une fois dans la cuisine, sa nouvelle mère attira son attention. Elle avait changé ses habits de mendiante dégingandée en une robe de soie fine avec des volants dorés. Une perruque argentée brillait sous son énorme chapeau bleu. Elle s’était maquillée et s’appuyait sur une élégante ombrelle. Elle portait des gants jusqu’aux coudes et des bagues en or serties de pierres précieuses ornaient ses doigts. Aux yeux de la petite, elle ne ressemblait plus à la mendiante qui l’avait éloignée de son père.
C’est pas une sorcière, se dit-elle, c’est une princesse.
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Et comme un fantôme qui ressurgit dans la mémoire au moment le plus inopportun, il libéra ses larmes, noyant une enfance interrompue, jusqu’à ce que la fatigue s’impose aux larmes, et ils purent alors rêver de cerfs-volants dans le ciel, de bateaux dans l’eau ou des scarabées qui, panés dans la bouse, se transformaient en mets succulents.
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Et, comme un fantôme qui resurgit dans la mémoire au moment le plus inopportun, il libéra ses larmes, noyant une enfance interrompue, jusqu'à ce que la fatigue s'impose aux larmes, et ils purent alors rêver de cerfs-volants dans le ciel, de bateaux dans l'eau ou des scarabées qui, panés dans la bouse, se transformaient en mets succulents.
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