La sorcière de Brooklyn

un thriller haletant dans le monde de la pédophilie. de l, émotion, de l, humour.
une excellente histoire qui réserve quelques surprises.

Enquête dans les bas-fonds new-yorkais. Burke, un "privé" illégal, cherche une photo pour le compte de la fascinante et dangereuse Strega, la "sorcière de Brooklyn". Une plongée dans l'univers sordide de la pornographie enfantine. Une dénonciation, mais avant tout un excellent roman, plein de rebondissements et où l'horreur et la déchéance sont contrebalancés par la chaleur humaine du groupe de marginaux qui aide l'enquêteur. Sensibilité, romantisme anarchiste, vibration de blues : climat irrésistible.

Burke, le détective arnaqueur, le détective privé qui ne vit que d'expédients, de combines, de magouilles, illégales de préférence, d'arnaques plus ou moins juteuses, l'ancien taulard qui accepte, comprend et ferme les yeux sur beaucoup de choses, ne supporte pas que l'on s'en prenne aux enfants.

Aidé d'une équipe de marginaux, tous plus bizarres et étonnants les uns que les autres, il va partir à la quête d'une photo pornographique afin de rendre la santé morale, la joie de vivre à un petit garçon de six ans, traumatisé et meurtri.

En compagnie de la Taupe, du Prophète, de Max, Burke va fouiner dans la grande ville de New-York, recherchant les dépravés qui se servent d'enfants pour assouvir leurs instincts sexuels.

Sur son chemin, inquiétante, énigmatique, autoritaire et pourtant fragile, se dresse Strega. Dangereuse et mystérieuse représentante d'une certaine pègre, Strega essaie d'asservir Burke. Mais celui-ci, s'il accepte d'enquêter par conviction, n'accepte aucune domination.



Andrew Vachss, qui lui-même est un avocat spécialisé dans la défense des enfants, traite gravement d'un problème, d'un sujet qu'il connait bien, pour le côtoyer souvent dans l'exercice de ses fonctions : le viol d'enfants.

Cela n'empêche pas son récit d'être truffé de notes humoristiques, de réparties cyniques, de dérision.

La cocasserie de certaines scènes ne fait que mieux ressortir la noirceur et la désespérance qui imprègnent ce roman.

Mais comme l'on dit, souvent la réalité dépasse la fiction, et certaines descriptions, si elles peuvent choquer le lecteur, ne sont peut-être que le pâle reflet de la réalité et de certaines pratiques.



Ce roman a obtenu le Grand Prix de Littérature Policière 1988, domaine étranger en compagnie de Un certain goût pour la mort de P.D. James.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..

C'est un polar qui se laisse lire mais, Grand prix de la littérature policière ou pas, je n'ai pas plus accroché que ça. le personnage principal, Burke », est plus qu'agaçant avec son obsession de sa propre sécurité. Les personnages secondaires sont tous, sans exceptions, trop caricaturaux voire même aberrants à force d'extravagance (y compris les chiens!). J'ai eu du mal à adhérer à l'histoire tellement elle paraît tordue et bizarroïde. A force de vouloir faire « original », Andrew Vachss manque vraiment de crédibilité.
Autrement, c'est plutôt bien écrit et suffisamment prenant pour se lire sans ennui.
Bref, un avis mitigé pour un polar qui, selon d'autres avis que le mien, est vraiment très bon. Aurais-je loupé quelque-chose ?

Après avoir lu Flood du même auteur, j'étais enthousiaste de commencer la lecture de la sorcière de Brooklyn. Malheureusement, la magie du premier ne s'est pas retrouvée dans celui-ci. Il faut dire qu'entre-temps j'avais fais connaissance avec Bernie Gunther, le policier peu orthodoxe de la Trilogie berlinoise et que soudain, Burke, le personnage principal des romans de Andrew Vachss, m'a paru bien falot... et la pédophilie n'est pas un thème facile à traiter, même dans un roman policier...