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EAN : 9782702186008
272 pages
Calmann-Lévy (08/03/2023)
4.04/5   23 notes
Résumé :
Combat pour une juste cause dans les ténèbres de la Ville des Lumières

Marie Beauchamps, capitaine de police à Lyon, a tout perdu à cause d’un accident inexplicable en opération : l’homme qu’elle aimait, la confiance en son corps irrémédiablement blessé, la foi dans son métier.
Elle fait preuve d’une telle incurie que sa hiérarchie en vient à lancer contre elle une procédure de révocation.
Bon prince, son supérieur lui confie une dernièr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
La maraudeuse
La capitaine de police Marie Beauchamps n'en finit pas de tomber… D'un toit, il y a trois ans, un accident dont elle s'est persuadée qu'il n'en était pas un, et depuis, elle sombre inexorablement dans une dépression alcoolisée… Bon, c'est vrai, sa chute a causé l'explosion de sa cheville et par voie de conséquences, l'amputation de son pied… Mais sa hiérarchie perd patience et elle va être révoquée dans un mois. Son patron (et son ex) lui confie une ultime affaire : un tronc de femme retrouvé dans une valise l'attend à la morgue. Marie s'y rend, accompagnée de sa fiasque de vodka : le légiste Philippe Faraud attire son attention. le corps n'est certainement pas celui de la propriétaire de la valise, une femme qui a disparu il y a une quinzaine d'années. Pourtant, ça arrangerait tout le monde (y compris Marie qui n'a pas l'intention d'enquêter), que ce corps mutilé soit celui de la disparue… A contre coeur, Marie se rend dans la cité du Tonkin, là où la valise a été découverte… Et elle qui n'attend plus rien de la vie, et qui n'a plus du flic que la carte, va, par les forces conjuguées d'un gamin, d'un chien-loup et d'un policier de quartier, tenter, une dernière fois, de résoudre une affaire.
Bonne surprise que ce polar lyonnais, choisi un peu au hasard pourtant. le personnage de Marie Beauchamps est de prime abord (le premier chapitre !!) plutôt antipathique et désagréable : elle est odieuse, elle se complait dans ses malheurs, et malgré tout, on devine qu'elle a du être une femme attachante et une excellente policière. Quel gâchis me suis-je dis ! Pas étonnant qu'elle soit sur le point d'être virée et qu'on lui refile l'enquête dont personne ne veut, casse gueule au possible. Les autres flics préfèrent une autre affaire plus médiatique, deux frères et la compagne de l'un d'eux massacrés dans un appartement des beaux quartiers… Mais au fil des pages, Marie va se prendre au jeu, retrouver ses réflexes de flic, ses talents d'enquêtrice et comprendre que son affaire, vouée de prime abord à l'échec, a une ampleur bien plus importante qu'elle le pensait. Les autres personnages, pas si secondaires que ça (je pense notamment au légiste, Philippe Faraud qui est –semble-t-il, au coeur d'un précédent roman de l'auteure, L'homme au bouquet), sont bien brossés et permettent à l'intrigue de se révéler bien plus intéressante que pressentie.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce court polar et à me promener avec Marie et José dans les rues de Lyon.
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A la suite d'un accident, le Capitaine de Police Marie Beauchamps a tout perdu : son pied, l'homme qu'elle aimait, sa confiance en elle, sa conscience professionnelle, ses espoirs de bonheur, ses capacités à rebondir, etc. L'alcool est devenu sa béquille. Elle ne respecte plus ses horaires de travail et finit par détruire ce qui lui reste : elle apprend sa révocation, prévue dans un mois.


Son chef lui confie alors une dernière affaire : « Un flic devrait se retirer sur une dernière enquête. Une manière de lui épargner le vide. » (p. 42) « Pour que tu partes avec décence. » (p. 41) Un cadavre d'une jeune fille a été retrouvé dans une valise. le bas de son corps a disparu, ainsi que ses avant-bras : il est impossible de relever ses empreintes. A bout de forces mentales, Marie n'a pas l'intention de jeter ses dernières dans des investigations.


Pourtant, sa rencontre avec le médecin-légiste allume une petite étincelle. Elle le voit pour la première fois, car depuis trois ans, celle qui est surnommée « la Maraudeuse » néglige ses dossiers. Avant, elle était la meilleure. A contre-coeur, elle se rend au Tonkin, où le bagage a été découvert. Un gamin et un chien-loup semblent l'adopter, la forçant à un minimum de recherches.


Le premier chapitre nous présente Marie Beauchamps, dans son plus mauvais jour. Dans un parc, elle a un comportement exécrable. J'étais outrée par sa méchanceté et son aigreur. Puis, au fil des pages, j'ai été abasourdie par sa dérive. Pourtant, son humour noir, sa causticité et sa colère me donnaient envie de comprendre sa souffrance ; ses fulgurances d'humanité attisaient mon désir de la rattraper avant qu'elle ne se noie dans son amertume. Ses failles et son mauvais caractère sont devenus les raisons de mon attachement à elle. J'ai beaucoup aimé le ton du récit : dynamique, ironique et pourtant sensible. J'ai, aussi, été épatée par l'intelligence de Marie et par son esprit de déduction. Enfin, les réminiscences de sa véritable personnalité aiguisaient mon empathie.


Auprès de ses protégés, Marie est forcée de combattre ses démons. Elle est obligée de s'investir dans l'enquête. de l'île aux chiens aux bas-quartiers, en passant par une Académie de billard, les anciennes compétences de la policière semblent émerger, sous sa couche de protection intime. Nous devinons quelle professionnelle elle était, avant sa chute physique, personnelle et professionnelle. Quel gâchis ! Sa pugnacité est proche de rejaillir, quand elle perçoit que son affaire est la face visible de l'iceberg. Cédera-t-elle, une fois encore, à la facilité et à la négligence ? Acceptera-t-elle de sonder sa propre vérité pour enfin renaître ?


J'ai adoré La vérité qu'elle mérite.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Je suis entré tres vite dans cette histoire tellement l'écriture est agréable, fluide.
Le personnage principal est haute en couleurs et ma fois sympathique malgré ses démons.
Le lecteur est baladé agréablement dans le grand Lyon, en plein mois de juillet, chaud, sur fond d'une enquête assez sordide et qui finalement remuera un passé tout aussi sordide.
J'ai bien aimé et poursuivrai avec cette actrice.
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Agréable découverte que ce roman.
Il est édité en collection "territoires" mais c'est bel et bien un polar.

Une histoire qui se déroule à Lyon, le plaisir de retrouver des lieux connus, de pouvoir visualiser les décors : ça a été le petit plus pour moi.

Je découvre l'autrice et sa plume a su me plonger rapidement dans le récit. Il faut dire qu'il n'est pas banal. Une flic qui ne veut plus faire son travail, qui bâcle ses enquêtes dans le seul but qu'on lui fiche la paix, alcoolique et désabusée. Sa mise à pieds est programmée très prochainement et la dernière enquête qui lui est confiée a tout l'air d'être un piège.
Pourtant, presque malgré elle, elle va dénouer des fils pour se retrouver face un un sac de noeuds bien plus conséquent que prévu.

Les dialogues sont épiques. Est-ce l'alcool ingéré ou une technique de déstabilisation ? Marie Beauchamps nous perd, nous étonne, nous repêche tout en mettant à jour des liens et des indices. Des échanges souvent perturbants mais dont il ressort toujours une pièce pour l'enquête.

J'ai parfois trouvé certaines coïncidences un peu trop grosses. Ou alors je n'ai pas compris une pièce du puzzle. Mais ça ne m'a pas empêché de suivre cette enquête avec curiosité. Il a même été très agréable de partager ce moment avec a capitaine et la voir doucement revenir à la vie, à l'envie.

A découvrir.
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Marie Beauchamps, capitaine de police à Lyon est en sursis, à deux doigts d'être virée, tant elle a perdu après son accident.

Elle ne passe plus qu'en coup de vent au commissariat, abuse de l'alcool plus que de raison, tout pour oublier cette chute (l'a-t-on poussée ?), cette glissade d'un toit qui a brisé sa jambe, écrabouillé ses pieds et imposé cette prothèse qu'elle exècre.

Son patron et ex-amant lui confie une dernière affaire : retrouver l'identité du tronc retrouvé dans une valise portant le nom dune femme disparue des années plus tôt ... sauf que le tronc est tout récent !

S'en suit une histoire dont seul un esprit aussi tordu que celui de Marie pouvait dénouer les fils. Elle qui ne voulait plus s'impliquer et qui était prête à bâcler l'affaire, elle se prend au jeu, et, ne craignant plus rien, suivra les pistes, les morceaux de corps jusqu'à faire éclater la vérité.

Des disparitions, des maîtres chanteurs, un tueur à gages, un père désespéré, un trafic d'enfants, les dessous puants de la capitale des Gaules.

Un roman étonnant à l'héroïne plus que cassée. Un très beau portrait de femme, sans complaisance. 

Une écriture affutée tout au service de la narration et des personnages.

Un auteur que je découvre, et quelle belle découverte ! 

Je remercie NetGalley et les Editions Calmann-Lévy qui m'ont fait parvenir cet ouvrage. 

#LaVéritéquellemérite #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait tenté les autres eaux-de-vie mais leur odeur caractéristique la trahissait toujours un peu. Alors que la vodka, nette et précise, inodore, indétectable. Il faut avoir enduré le froid pour comprendre le bonheur de cette ivresse intérieure, de cette chaleur des profondeurs procurée par l’alcool. Celle qui réchauffe les entrailles quand la peau et les os hurlent leur calvaire.
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Pour autant, nécessité fait loi, surtout en ville, alors on n’hésitait plus désormais à enjamber la clôture pour se tremper les pieds, parfois même la jambe entière. Assommés de chaleur, les citadins bravaient les interdits sans même ressentir l’ombre d’un scrupule tant ils étaient nombreux à le faire. La multitude a toujours raison.
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Elle s’était emparée de ces mots comme d’un véritable bouclier. Convaincue de posséder là une arme défensive redoutable, elle cherchait à impressionner, à dissuader l’attaquante. Les guerres ne manquent jamais de dévoiler leurs lots de lâches et on préfère combattre ceux que l’on croit déjà vaincus.
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Trouver un prétexte pour se rencontrer et ne pas se sentir seul dans son addiction. L’anomalie ou le contresens dans une société qui aime l’ordre, les rangées et les normes. Marie Beauchamps ne participait pas à ces discussions, elle appréciait la solitude. Un manteau lourd et pesant. Enveloppant.
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Quant à ce nez… Un legs familial qu’elle avait voulu gommer. Le même que celui de son père. Elle le détestait depuis toujours, ce nez. Elle en avait hérité mais dès qu’elle avait pu, elle l’avait opéré pour l’oublier, l’effacer. Manque de chance, elle l’avait transmis à son fils. Humiliant.
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