Laowai, tome 3 : La chute du Palais d'été

Tianjin, 2 septembre 1860.

François Montagne, soldat français parti en Chine, notamment pour venger son parrain missionnaire décapité, vit des heures difficiles. L'opium l'anéantit complètement. Ses rêves ne sont que cauchemars. le général Montauban demande à le voir mais il est incapable de se lever. C'est donc, son fidèle ami, Jacques Jardin, qui s'y rend à sa place pour le plus grand déplaisir du général… Jacques est son fils illégitime et pour le général, ce n'est qu'un mollusque, un lâche…


Critique :


Mais que voilà un scénario intéressant qui couvre une page d'histoire de France (et d'Angleterre) bien peu glorieuse, raison pour laquelle ce sujet n'était quasi guère abordé ! C'est là tout le mérite du Belge Alcante (de son vrai nom, Didier Swysen) et du Français Laurent-Frédéric Bollée d'avoir créé une histoire qui nous plonge directement vers le milieu du XIXe siècle (1860) alors que les armées franco-britanniques, bien que numériquement moins importantes, mais dotées d'armes technologiquement en pointe, balaient les troupes chinoises encore équipées de vieilles pétoires et d'arcs.

Pour rappel, les bons Samaritains européens étaient là pour s'emparer des richesses chinoises en imposant à ce peuple d'acheter l'opium qu'ils leur refourguaient. Ceci dit, point de manichéisme de la part des scénaristes : tous les Chinois ne sont pas des braves types, à commencer par l'Empereur, une vraie nouille qui ne se soucie que de passer du bon temps avec ses concubines en se prenant pour un dieu vivant.

La destruction du Palais d'Eté, précédée du pillage de ce chef-d'oeuvre, nous rappelle comment beaucoup d'oeuvres chinoises ont abouti dans nos musées ou dans des collections privées…

Dans ce récit, le plus improbable c'est cette double histoire d'amour du soldat Montagne avec une franco-chinoise, jeune veuve d'un diplomate français, dont il est très épris, et l'amour que lui porte la journaliste française qu'il a à peine entrecroisée. Pas de quoi gâcher notre plaisir !

Et enfin, comment ne pas citer le travail graphique exceptionnel accompli par Xavier Besse qui recrée, par ses aquarelles, une ambiance qui nous transporte en Chine !

A lire, de préférence en enchaînant les trois tomes pour en retirer encore plus de plaisir !

Fin de ce récit qui, sous un aspect romancée, nous permet d'avoir un aperçu de cette guerre entre la chine d'un côté et la France et l'Angleterre de l'autre. Malgré leur écrasante supériorité numérique les chinois n'ont pas grande chance face aux techniques d'armement moderne. Cette guerre oppose des arcs et des lances face à des canons et aux fusils à baïonnettes. C'est ainsi que les deux puissances européennes peuvent tranquillement continuer leur trafic d'opium tout en pillant et détruisant au passage le palais d'été de l'empereur de Jade...
François Montagne est un personnage attachant qui va de désillusions en désillusions dans cette guerre qu'il pensait héroïque. Son histoire d'amour n'est pas très crédible mais elle donne une touche fleur bleue dans toute cette barbarie qui permet un peu plus de légèreté.
Les dessins sont bien léchés, sympathiques avec une joli colorisation.

Un dernier tome qui cloture cette guerre inconnue pour la plupart des français. Et on comprend pourquoi. Entre trafic d'opium et pillages, il n'y a rien de glorieux.
Une lecture intéressante. Pas de temps mort entre les combats et les quêtes personnelles de tous les personnages. Par contre je trouve que ça manque de consistance. Il y a de nombreux éléments mais tout passe assez vite, avant qu'on est le temps d'approfondir. François, Jacques et Jia Li ne paraissent pas si importants alors qu'ils sont les personnages principaux et qu'on connaisse leur passé respectif. Mais il y avait plus de potentiel. Ils sont tout de même sympathiques et attachants.
Les dessins sont un vrai plus. Les personnages, les paysages et les scènes de guerre ont un très beau rendu.

Je lis ce troisième et dernier tome quelques mois après avoir lu les deux premiers. Je pense que cette série mériterais que je la relise en entier et d'une seule traite.
Il y a le côté romanesque : je ne me suis pas ennuyée une seconde dans cette lecture, et surtout, sans avoir affaire à d'énorme rebondissement, j'ai régulièrement été surprise par le cheminement que prenait le récit.
Mais il y a surtout le côté historique... une Histoire dont on entend pas trop parler en Europe. Ce n'est pas très reluisant.... Y pensons nous lorsque nous visitons nos musées ? Un jour il faudra que je satisfasse ma curiosité sur ce sujet.

Dernier tome d'une belle série qui en compte trois et qu'il est préférable de lire dans sa complétude.
Nous sommes en 1860. La France et l'Angleterre sont en guerre contre la Chine, "accusée d'avoir massacré des missionnaires occidentaux et de bafouer des traités commerciaux".
Parmi les engagés, le jeune François Montagne, parti venger son oncle tué par les autorités chinoises, et son ami, le fragile Jacques Jardin, fils rejeté par un père autoritaire.
C'est en les suivant que l'on va découvrir le véritable enjeu de ce conflit : l'opium et toute la noirceur qu'il crée.
Les batailles font rage dont celle de Dagu, dernier rempart avant Pékin. Rien ne semble pouvoir éviter ce qui s'annonce comme un véritable massacre...
Le dessin est beau, précis, riche. le scénario est assit sur un vrai travail historique. les personnages sont attachants.
Une lecture plaisante et intéressante.