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EAN : 9782874491856
144 pages
Les Impressions nouvelles (07/01/2014)
3.7/5   33 notes
Résumé :
Peut-on tomber amoureux d’un lieu ? C’est l’histoire que nous raconte Aurélia Aurita, apprentie reporter BD qui débarque un beau jour de mai dans un lycée pas comme les autres… Un lycée sans proviseur ni surveillants, autogéré par les professeurs et les élèves, où les décisions se prennent par vote à main levée et où il n’y a ni notes ni obligation d’assister aux cours…

D’abord simple observatrice, Aurélia se fait peu à peu happer par ce lieu, fasciné... >Voir plus
Que lire après Lap ! un roman d'apprentissageVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il y a 3 ans je vous avais dit tout le bien que je pensais de l'illustratrice trentenaire Aurélia Aurita, dont la production tranche un peu sur les BD plus girly de ses consoeurs. Avec les excellents Fraise et Chocolat notamment, elle nous dévoilait sans fausse pudeur, mais non sans une certaine fraicheur et même une vraie candeur, son histoire sentimentale et charnelle avec son compagnon et son mentor, Frédéric Boilet, auteur de dessin animé, lui plutôt reconnu dans la BDsphère.

Pour ce début 2014, Aurélia quitte un peu la sphère intime ( et sexuelle) pour nous livrer une BD reportage sur un endroit qu'elle a très bien connu pour avoir été une observatrice très impliquée durant une bonne année, le Lycée Autogéré de Paris (dit LAP pour les intimes)

Les lycées autogérés, j'en avais vaguement entendu parler, mais sans jamais m'interesser vraiment à la question, or, ce système éducatif par définition utopique, sans hiérarchie ( ni proviseur ni CPE) et avec un système de vote à la majorité pour toute décision, de n'importe quelle nature tranche terriblement avec le système éducatif traditionnel.

On y note l'absence totale de notes ( deux fois le mot "notes, ca fait pas terrible), personne n'a obligation d'être présent en classe tant que certains UV ( dont certaines dénominations tranchent avec les domaines traditionnels) sont validées ( ca c'est bien!), par contre en contrepartie, les élèves et les profs ont tous l'obligation de faire la cuisine et le ménage ( ca c'est moins bien)!!

Bref, un projet de vie et social qui fait beaucoup penser aux utopies d'après mai 68, et qui surtout repose entièrement sur la confiance et le respect, qui donne la même chance à tous sans a priori ni considérations sociales, raciales et sexistes, et même si les résultats aux bacs sont bien plus faibles que la moyenne, la plupart des élèves sont ravis de faire partie de cette communauté et la quittent à grand regret.

Bref, une BD très instructive sur un mode éducatif encore bien peu connu, et comme à son habitude, Aurélia Aurita sait trouver la bonne distance pour traiter son sujet en laissant la place aux relations humaines tout en sachant se mettre en scène aussi et privilégiant des illustrations toute en douceur et en rondeur, mais sachant y mettre parfois un peu de cruauté.

Alors,certes, la vision de l'auteur reste sans doute un poil trop idéalisé sur ce projet, elle manque certainement un peu trop de distance sur le sujet ( en même temps c'est le risque de toute immersion), mais en même temps il s'agit visiblement d'un premier tome d'une trilogie, et comme elle le dit à la fin de ce tome, il est possible que sa lune de miel avec cet endroit idyllique au moins en surface prenne fin dans les autres tomes.... en tout cas je serais fidèle au poste pour suivre la suite des aventures d'Aurélia Aurita en LAP ..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'attendais avec impatience une nouvelle BD d'Aurélia Aurita et me demandais dans quelle direction l'auteur allait nous entrainer.

Avec LAP ! vous lirez une excellent compte-rendu journalistique d'une expérience loufoque et unique : le lycée autogéré de Paris . Ce "roman d'apprentissage" parle du milieu éducatif (un sujet qui concerne tout le monde !) et en particulier de ce lycée pas comme les autres : sa deuxième particularité est la libre fréquentation des cours. Une utopie donc. Après avoir dévoré une première fois l'ouvrage, j'y suis revenu une deuxième fois. Car il y a tant de subtilités. le trait d'Aurélia est léger comme un croquis, parfois les personnages ne sont qu'esquissés. le strict minimum pour comprendre : les pensées à travers la silhouette ou les émotions par l'angle de la mâchoire ou d'un sourcil.

C'est un gros coup de coeur ! Ce sujet est vraiment passionnant. Aurélia en tant que "journaliste BD" nous fait vivre sa rencontre avec le LAP : tous ces profs investis et fous, ces élèves différents et prêts à débattre de tout. D'autre part Aurélia reste dans la veine autobiographique, si l'on peut dire, puisqu'elle nous présente son immersion et non pas un regard distancié. On la voit s'attacher au lieu et faire des cauchemars sans cesse.

C'est beau, drôle, émouvant...Un récit illustré à faire découvrir à tout le monde !
Lien : http://lireetclaire.wordpres..
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"En BD...trouve une bonne histoire..." conseille Aurélia Aurita ; et là, elle en a trouvé une, de bonne et riche histoire, pleine de rebondissements ! L'immersion dans un lieu hors des sentiers battus de l'éducation nationale, un lycée alternatif, où le bac se prépare, ou non, selon le choix de l'élève, un lycée autogéré qui fonctionne depuis plus de trente ans, en plein Paris. Trente ans, tout de même !
Initialement, son idée était de faire une BD reportage, peut être à la manière de Guy Delisle...Sauf que ce dernier, rapporte un véritable carnet de voyage où, à l'inverse d'Aurélia Aurita, il vit pendant une courte période de sa vie dans un pays étranger, sans s'y intéger. Mais, pour elle, c'est le retour dans un lieu, un cadre chargé de souvenirs plus ou moins douloureux, elle doit mesurer, aussi, de facto, le temps écoulé depuis son adolescence avec une pointe de nostalgie ( ?).
Et puis, les "autochtones » de ce LAP, ils s'impliquent et se passionnent, et comment pourrait-elle conserver longtemps de l'objectivité ?
D'ailleurs, elle n'y tient pas à son objectivité, et ça plaît à la lectrice que je suis de la suivre dans ses découvertes, ses attachements, son envie de plus en plus forte et chaleureuse de ne pas rester en dehors de cette formidable utopie qui se réalise tous les jours.
D'où le sous-titre « un roman d'apprentissage » : apprentissage par les élèves du fonctionnement d'une démocratie, du devenir adulte avec prise de responsabilités, choix et parcours de vie avec les réussites, les petites joies et les échecs. Elle aussi apprend : à trouver sa place, à se faire discrète quand il faut et à accepter de se faire absorber par ce drôle de lycée, a devenir partie prenante du projet.

"En BD...trouve une bonne histoire, le dessin viendra tout seul !"
De mon point de vue, elle croque plus qu'elle ne dessine, structure la page un peu en « marelle » ou en « gaufrier » léger. Décors (quand il y en a) rudimentairement esquissés, à l'inverse des personnages bien identifiés et pour lesquels, un ou deux traits exprimera le caractère et l'émotion.
Elle se représente avec une petite couette dressée au-dessus de son crâne … comme un point d'interrogation ! Normal ! et bien trouvé : Elle est LA reporter BD, celle qui pose les questions et retranscrit au filtre de ses pensées, réflexions.

« L'autogestion, ce n'est pas un lit de roses. C'est un mouvement de violence, d'appropriation » et c'est ce que l'auteure transmet à son lecteur tout en délicatesse, entre rires et tristesse, par son graphisme et ses petits textes.

Elle clôt sa BD par un dernier petit mot, si beau !
Elle se dessine de dos, un balai à la main… « Il est trop tard pour revenir en arrière. Je suis pleine de vous. »
Et bien, moi aussi !
Belle aventure que vous m'avez offerte Babelio et Les Impressions Nouvelles. Merci et…que les vents soient porteurs à cette petite BD, à faire traîner à portée de mains des ados en recherche et de leurs parents et enseignants.
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“Sur le pointillé des formulaires, c'était le Lycée Autogéré de Paris. Mais pour tout le monde, c'était LAP.
LAP, pas “L.A.P”.
LAP ! comme une onomatopée.
LAP : le bout de la langue fait un petit bond le long du palais, puis les lèvres s'unissent pour exhaler un soupir.
LAP ! C'est le dernier son qu'on entend avant de se faire engloutir.”


C'est à la bibliothèque où je travaille que j'ai entendu parler d'Aurélia Aurita pour la première fois : elle va en effet y intervenir à la rentrée lors d'une table ronde sur les pédagogies alternatives. Et une collègue m'a donc conseillé de découvrir la bande-dessinée dont elle va parler, au titre étrange : LAP. le Lycée Autogéré de Paris. Ma curiosité a été aussitôt éveillée : je n'en avais jamais entendu parler, et pourtant il se situe près de chez moi, dans le 15e arrondissement, depuis plus de 30 ans (il a été créé en 1982).

Mais qu'est-ce que ce lycée ?

Aux premières recherches sur Internet, on y découvre que c'est un lycée géré entièrement par des élèves et des professeurs, même si ces derniers dépendent de l'Education nationale. On y découvre aussi que c'est le lycée le plus mal classé en termes de réussite au bac ! C'est dans ce lycée qu'Aurélia Aurita va passer pratiquement un an, côtoyant jour après jour des élèves sortis de la « tradi », la scolarité traditionnelle, et c'est cette expérience d'une utopie réussie qu'elle nous raconte, avec humour et tendresse.

En quelques mots : un lycée où il n'y a pas de notes mais des validations de compétences ; pas d'obligation d'aller en cours mais impératif de participer au ménage, à la cuisine, à la vie du lycée ; pas de conseils de classe mais des commissions de décision mélangeant élèves et professeurs ; des profs volontaires uniquement, acceptés ou non par leurs collègues; etc. Bref des méthodes différentes, qui déstabilisent au premier abord mais qui interrogent surtout sur ce que doit être l'école : certes, seuls 30% des lycéens réussissent le bac, mais pour la plupart ils ne l'auraient pas eu non plus dans un circuit traditionnel; certes c'est parfois le chaos quand l'équilibre délicat entre professeurs et élèves vole en éclats ; certes on peut se demander si laisser des jeunes décider ou non d'aller en cours est la meilleure des choses à faire …

Mais au final il faut parvenir à voir l'éducation autrement : on leur offre la possibilité de s'épanouir et non pas d'accumuler les diplômes ; la possibilité de suivre des chemins de traverse et non pas l'autoroute lycée / fac / boulot ; on leur apprend le respect d'un lieu, les contraintes de sa gestion. Et puis surtout l'attachement pour les autres élèves : les « lapiens » forment une grande famille, ce qui se prouve quand les anciens reviennent à l'occasion des 30 ans du lycée.

Alors certes tout n'est pas parfait, et Aurélia Aurita n'hésite pas à montrer l'envers du décor, à exprimer ses doutes, ses désaccords, mais aussi son intérêt pour ces jeunes qui ont la chance de pouvoir apprendre autrement, elle qui fut si traumatisée par son expérience du bac … Néanmoins ce lycée a le mérite d'exister, et de proposer une autre alternative à des élèves qui décrochent.

En bref, cette bande-dessinée est une manière très originale de raconter une expérience originale … qui dure et réussit depuis 30 ans !
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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Attention bande dessinée coup de coeur ! J'avais vu un reportage télévisé sur le lap : lycée autogéré de Paris et j'avais adoré l'idée d'un lycée sans proviseur, sans surveillants et surtout avec une libre fréquentation de la part des élèves.
Quand j'ai vu cette bande dessinée je me suis précipitée et je n'ai pas été déçu,l'auteur Aurélia Aurita nous propose de suivre une année au sein de cet établissement pas comme les autres.

Je ne connaissais pas la plume et le coup de crayon d'Aurélia Aurita et je dois dire que c'est très bien écrit et retranscrit. La lecture est totalement fluide et les illustrations paraissent réalistes.
C'est une bande dessinée qui n'est pas seulement documentaire , elle permet de faire découvrir une autre vision de l'éducation et surtout de croire à un monde utopique, enfin un petit peu.
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critiques presse (5)
NonFiction
29 septembre 2014
Le LAP est un sujet remarquable, traité en 140 pages, en noir et blanc, au format roman graphique. Le style Aurita a le mérite d’être original : en plus des nombreux visages ou plans américains - lorsque le cadrage saisit le ou les personnage(s) de la tête jusqu’à mi-cuisse - les pages ouvertes par des cases extérieures sans rebords libèrent le récit.
Lire la critique sur le site : NonFiction
NonFiction
26 septembre 2014
Le style Aurita a le mérite d’être original : [...] les pages ouvertes par des cases extérieures sans rebords libèrent le récit. Surtout, la qualité de la narration, la séquentialité, autorise la présence de bulles explicatives qui n’alourdissent pas l’immersion de l’auteure, depuis l’extérieur de l’établissement jusqu’au cœur du sujet.
Lire la critique sur le site : NonFiction
BDGest
17 mars 2014
Expressif, vif, sans aspérité ni fioriture, le trait d’Aurélia Aurita accompagne parfaitement l'histoire, pour offrir une vision positive et instructive de ce lycée autogéré. Il n'aurait cependant pas été vain d'ajouter un zeste de recul.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
19 février 2014
Il y a du rêve dans l’esprit du LAP. Mais le LAP est avant tout une réalité concrète.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
18 février 2014
Loin d’être angélique, l’auteure ne cache ni les doutes, ni les échecs, mais transmet avec force la passion commune de tous les occupants (le triptyque enseignants, élèves, agents) du LAP pour leur établissement.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Sur le pointillé des formulaires, c'était le Lycée Autogéré de Paris. Mais pour tout le monde, c'était LAP.
LAP, pas «L.A.P».
LAP ! comme une onomatopée.
LAP : le bout de la langue fait un petit bond le long du palais, puis les lèvres s'unissent pour exhaler un soupir.
LAP ! C'est le dernier son qu'on entend avant de se faire engloutir.»
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- ça fait 5 ans que j'enseigne au LAP. Mais je n'ai pas réussi à y trouver ma place...
[...]
- Tu quittes le LAP ?
- Je ne sais pas encore, je me donne un an pour prendre une décision.

(la prof joue du piano pendant la conversation)

- Tu connais le surnom de cette valse ?
- Non, c'est quoi ?
- C'est la valse de l'adieu.
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- Allez, Steph... tu me valides mon U.V. ?
- Tu veux savoir combien de fois t'es venu ? 3 fois sur 12.
- Ah mais pourtant j'ai l'impression d'être venu...
- On s'est croisés dans les couloirs, ça doit être pour ça.
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Ne te lasse jamais d'apprendre quelque chose de nouveau à chaque fois que tu en as l'occasion.
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- Ah, tu pues !!!
- J'transpire !
- Ouais, c'est pour ça que j'veux plus lutter avec toi. Ah, chuis plein de toi, j'vais être obligé d'me laver !!!
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Vidéo de Aurélia Aurita
Aurélia Aurita et Guillaume Long s'étaient affronté·es sanguinairement en 2018. Assoiffé·es de revanche, les artistes remettent le couvert cette année. Deux spécialistes de bonne chère et de bande dessinée qui risquent de mettre les pieds dans le plat et de ne pas y aller avec le dos de la cuillère.
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