La page couverture de l'ouvrage réel (l'équivalent de "en chair et en os", version livre) est d'un orange fluo très soutenu (j'ai tenté plusieurs fois de le numériser sans succès: l'image numérisée ne donne qu'un navrant rose pâlotte...). Cela pour dire que la couleur (originale) du livre représente bien son contenu: plein d'attraits, très ensoleillé et impossible à prendre au sérieux!
Ce 9e tome de la série se lit rapidement et se révèle, comme tous les autres, divertissant à souhait! Comme le titre de la série (le monde DÉLIRANT d'Ally) le dit si bien, on se retrouve dès les premiers mots dans le tourbillon farfelu des pensées d'Ally, qui nous livre en vrac la moindre de ses réflexions. Ceux qui connaissent déjà le personnage savent à quel point Ally déborde d'imagination humoristique. S'ajoute à cela une famille très particulière (mais adorable) et des amis qui ne donnent pas leur place.
Karen McCombie cerne parfaitement la mentalité d'une adolescente et fait en sorte qu'on oublie vite que le livre n'a pas été réellement écrit par Ally elle-même!
Les aventures d'Ally sont parfaitement crédibles et il faut bien se l'avouer, si on enlève la vision haute en couleur qu'en a le personnage, il ne se passe rien d'exceptionnel. Tout l'attrait vient donc de l'interprétation des événements, racontée dans le langage familier propre aux adolescents.
Dans ce tome particulier, la famille d'Ally porte bien son nom de famille (Love) en prenant grand soin de ménager la sensibilité du plus jeune enfant, Tor, le petit frère qui parle peu mais voue une adoration aux animaux. L'histoire commence donc par l'enterrement de Stanley, le poisson rouge de Tor, qui se fait en grande pompe. Survient ensuite d'étranges bruits durant le sommeil de Tor et poussant ce dernier à se réfugier dans le lit sécurisant de sa grande soeur Ally, au moment où celle-ci tentait de réaliser un philtre d'amour selon l'entente faite avec ses copines pour rigoler. Ainsi commencent les "aventures" d'Ally, qui se lisent comme un sac de croustilles délicieuses où on arrive à la fin plus vite qu'on aurait pu le croire!
Gros bémol: comme l'ouvrage a été traduit en France, nous récoltons en grande quantité les expressions familières propres au pays du traducteur et non à celui de l'auteure. le titre du tome en est un bon aperçu: "téloche et grosse pétoche"... Pour "téloche", il est facile de deviner de quoi il retourne, mais "pétoche" aurait mieux fait d'être remplacé par "frayeur". le tout laisse le lecteur dubitatif: nous avons ici une "version" de l'histoire originale, qui aurait sans nul doute été complètement différente interprétée par un traducteur employant un français universel (et plus accessible pour les gens ne venant pas de France; j'ai personnellement été vérifier sur Internet pour savoir ce que signifiait "pétoche").