Troisième enquête de l'équipe de Fabrice Macciali, après
Pour cibles et
Les ailes de l'araignée, et une histoire encore différente des autres, ce qui est un bon point. Passées quelques coquilles et un flic nommé Franville qui se nommera Janville quelques pages plus loin, le roman tient toutes ses promesses.
Georges le Querrec fait de ses flics des hommes et des femmes réalistes, loin d'être des super héros prêts à tout encaisser. Fabrice Macciali a besoin de se ressourcer auprès de sa femme et ses enfants pour affronter ses journées parfois rudes. Les suspects sont des habitants du coin, taiseux voire hostiles, des paysans pour la plupart, monde que connaît bien l'auteur puisqu'il en fut. Il en profite pour joliment décrire ce coin de Bretagne, les petits matins où la brume cache encore le paysage qui se découvre lentement, la pluie parfois fine -qui disons le n'en est pas vraiment, enfin pas de la pluie qui mouille- parfois plus pénétrante...
L'enquête est racontée par le capitaine Macciali, accompagné de son coéquipier, Christophe, un impulsif qui aime la bonne chère : je ne saurais dire combien de litre d'alcool ils descendent dans ces quelques jours, mais c'est assez éloquent, surtout qu'ils sont censés travailler et conduire. Sans être un adepte du politiquement correct ou d'un puritanisme alcoolique, il me semble qu'ils éclusent quand même pas mal les flics.
Les investigations minutieuses, le travail de fourmi et de terrain permettent quelques avancées, de fausses pistes, des intuitions non avérées, jusqu'au moment où tout le travail paye et que tout s'emboîte parfaitement... a priori, car l'auteur sait ménager ses effets jusqu'au bout.
Rondement et finement mené, très agréable à lire et belles balades dans les monts d'Arrée, ce troisième tome confirme que cette série d'enquêtes rurales est très très fréquentable.
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