Michel Delon
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EAN : 9782753540477
PUR, Presses universitaires de Rennes (13/05/2015)
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Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Une somme de différentes contributeurs, qui s'inscrit dans la lgnée de R Mauzi (l'idée du bonheur dans la littérature et la pensée française).
Un livre acheté un peu au hasard (au sortir de l'exposition Fragonard!).
Le point de départ? L'introduction qui précise l'importance de la question du bonheur qui apparaît en force au XVIII eme siècle, avec des milliers d'ouvrages(!), rien qu'en France
Une petite appréhension en ouvrant le livre: vais je trouver une variation de thèses et antithèses trop académiques?. Ce n'est pas ce que j'y ai trouvé, même si quelques contributions m'ont un peu dérouté.
En fait ce livre propose une série d'éclairages intéressants et modernisés, en revisitant la Nouvelle Héloïse de JJ Rousseau, les lettres à Sophie de d'Diderot, un détour vers l'Espagne...
On y trouve notamment la contribution au bonheur de la puissance créatrice de la fiction, qui mêle visions, fantaisie et donne la possibilité d'embellir le réel grâce à l'imaginaire.
Mais également le rôle de l'écriture, comme "fixateur" des moments de sérénité, arrachés au flux du temps.
Enfin un zeste de matérialisme (de la Mettrie) au détour de Monsieur Nicolas de rétif De La Bretonne.
Un livre acheté un peu au hasard (au sortir de l'exposition Fragonard!).
Le point de départ? L'introduction qui précise l'importance de la question du bonheur qui apparaît en force au XVIII eme siècle, avec des milliers d'ouvrages(!), rien qu'en France
Une petite appréhension en ouvrant le livre: vais je trouver une variation de thèses et antithèses trop académiques?. Ce n'est pas ce que j'y ai trouvé, même si quelques contributions m'ont un peu dérouté.
En fait ce livre propose une série d'éclairages intéressants et modernisés, en revisitant la Nouvelle Héloïse de JJ Rousseau, les lettres à Sophie de d'Diderot, un détour vers l'Espagne...
On y trouve notamment la contribution au bonheur de la puissance créatrice de la fiction, qui mêle visions, fantaisie et donne la possibilité d'embellir le réel grâce à l'imaginaire.
Mais également le rôle de l'écriture, comme "fixateur" des moments de sérénité, arrachés au flux du temps.
Enfin un zeste de matérialisme (de la Mettrie) au détour de Monsieur Nicolas de rétif De La Bretonne.
Citations et extraits (5)
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Sophie, grande lectrice de Montaigne, est encouragée à se prêter au défi extrême d'un amour hors norme, pensé comme une expérimentation philosophique: faire mentir le pessimisme des moralistes, combiner vertu courtoise (attachement , fidélité, raffinement du sentiment) avec la recherche d'une récompense terrestre.....
Diderot sait que dans la relation à Sophie, il choisit l'exploit, la difficulté: c'est un pari éthique autant qu'esthétique.
Diderot sait que dans la relation à Sophie, il choisit l'exploit, la difficulté: c'est un pari éthique autant qu'esthétique.
Nouvelle Héloïse:
A Clarens, la sociabilité amicale y est inséparable d'un bonheur ou l'amour ne fait qu'un avec la vertu éthique. Loin de rester une régle abstraite, celle ci se traduit dans une intimité sociale, au point que, chez les anciens amants, le désir ardent trouve son chaste exutoire dans l'érotisme ambigu de l'amitié....
Mais...à la mort de Julie:
Au lieu de mettre l'accent sur l'équilibre de l’âme dont fait preuve la mourante, des critiques insistent sur l'irruption définitive du désir sexuel de Julie, sur ce qu'ils estiment être un amour de son désir refoulé.
A Clarens, la sociabilité amicale y est inséparable d'un bonheur ou l'amour ne fait qu'un avec la vertu éthique. Loin de rester une régle abstraite, celle ci se traduit dans une intimité sociale, au point que, chez les anciens amants, le désir ardent trouve son chaste exutoire dans l'érotisme ambigu de l'amitié....
Mais...à la mort de Julie:
Au lieu de mettre l'accent sur l'équilibre de l’âme dont fait preuve la mourante, des critiques insistent sur l'irruption définitive du désir sexuel de Julie, sur ce qu'ils estiment être un amour de son désir refoulé.
L'article bonheur de l'Encyclopédie insiste sur la fugacité du bonheur et sa fragilité. En amour, l'article "JOUISSANCE" est encore plus pessimiste en son début, qui fait résider le bonheur en un moment d'ivresse lié à l'inconscience des amants pubéres ("la vue se trouble, le délire nait; la raison escalve de l'instinct se borne à le servir, & la nature est satisfaite")
Rétif de la Bretonne:
Mon bonheur était vrai en ce moment, quoiqu'il ne doive pas s'accomplir. Ah! j'aime cent mille fois mieux l'avoir senti, et l'avoir perdu, que d'avoir végété comme vous.!
Mon bonheur était vrai en ce moment, quoiqu'il ne doive pas s'accomplir. Ah! j'aime cent mille fois mieux l'avoir senti, et l'avoir perdu, que d'avoir végété comme vous.!
Encyclopédie de Diderot:
BONHEUR, S.m. se prend ici pour un état, une situation telle qu'on en désirerait la durée sans changement; & en cela le bonheur est différent du plaisir, qui n'est qu'un sentiment agréable, mais court & passager, & qui ne peut jamais être un état.
BONHEUR, S.m. se prend ici pour un état, une situation telle qu'on en désirerait la durée sans changement; & en cela le bonheur est différent du plaisir, qui n'est qu'un sentiment agréable, mais court & passager, & qui ne peut jamais être un état.
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