Déjà la suite et fin de cette classique mais riche aventure humaniste. Ce format court est sympathique pour obliger l'histoire à être ramassée et à ne pas s'éparpiller mais il a aussi le revers de lui faire manquer d'épaisseur et de donner un sentiment de trop peu. A double tranchant.
Dans une ambiance toujours très proche des récits de Miyazaki comme Mononoke ou Nausicaa, nous replongeons avec bonheur et dépaysement surtout dans les aventure de Van, qui est désormais à la recherche de Yuna, la fillette qu'il avait recueilli. En le suivant, c'est un mélange d'histoire politique, magique et en lien avec la nature auquel nous allons assister et cela a quelque chose d'entêtant et prenant.
J'ai aimé découvrir ce monde tellement intriqué avec sa nature que le mal qui le ronge vient d'esprit la peuplant et la solution d'être y vivant. C'est émouvant et le message écolo comme toujours percute. Pour autant, l'auteur passe assez vite sur cette malédiction et sa solution rendant l'ensemble un peu superficiel, de la même façon que la politique du royaume et les tensions entre Empereur et héritiers, entre Empire et Royaumes voisins sont également vite expédié et bien peu développé, ce qui rend le tout très léger et vite oubliable. Dommage.
Il se dégage pourtant quelque chose des dessins, de l'ambiance, des êtres croisés même s'il n'y a pas de nouvel apport en soi dans ce second tome. Tout avait déjà été dit dans le premier et l'auteur se contente de rassembler les faits et les assembler dans l'ordre pour tirer la conclusion attendue. L'émotion pourtant est là dans la quête un peu désespérée de cet homme, qui au final fait passer son désir d'enfant avant tout le reste. C'est son amour pour Yuna, qui remplace l'enfant qu'il a perdu, qui le guide en tout et lui fait faire les choix qu'il fait. C'est aussi simple que cela. Il n'y a ainsi pas en soi de vrai conscience de la nature, du divin, du peuple à sauver, chez lui. Non, ce qui l'anime c'est cet amour paternel qui le transcende. C'est beau mais assez limité, je trouve, pour ma part.
Je ressors donc partagée de cette lecture. Elle m'a offert un beau voyage dans des contrées avec des peuples parfois proches de la nature, parfois l'oubliant totalement et lui faisant du mal, ce qui m'a rappelé des récits que j'ai adorés sur le sujet. Mais contrairement à ceux-ci, je trouve celui-ci fort inabouti avec un sentiment de trop peu sur l'ensemble, voire même une légère tromperie avec cette dimension écolo au final totalement fondue et perdue derrière le désir d'être père à nouveau du héros. Pas vraiment ce que j'attendais ici. Alors je dis oui pour l'ambiance mais non pour le message trop disparate. Les séries c'est bien mais encore faut-il que l'histoire soit adaptée au format et ici ce n'est pas vraiment le cas, le survol se fait trop sentir. Dommage.
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