Le monstre d'Einstein, tome 1

Cet étrange manga constitue le premier tome d'un joli conte gothique et fantastique.
Le jeune pêcheur Lerew, amoureux d'une certaine Mary revient au village mais le poisson vient à manquer, aucune aide n'est superflue, il part en mer avec ses compagnons d'infortune.
Lors de la traversée, tout ne se passe pas comme prévu, lors d'une tempête, Lerew, devenu autre, accoste chez le jeune docteur Einstein, ce dernier va bouleverser son destin.
Ensembles, ils vivent de nombreuses péripéties.
De nombreuses actions sont au programme !
du fantastique, de la magie de l'horreur aussi, parfois et bien sûr de la fantasy.
L'amitié, l'amour et la différence qui peut être rejetée ou acceptée pour ce qu'elle est sont aussi de la partie.
Des dessins parfois très "kawaï", mignons et enfantins, dessinées en très gros plans rendent les personnages très expressifs et hypnotiques.
Le scénario est bien ficelé, il ne s'agit ici que du premier tome, on espère entrer plus avant dans l'action et l'histoire dans les deux prochains épisodes.
Un manga qui devrait faire son effet.
Je remercie l'équipe de Babelio ainsi que les éditions Casterman de m'avoir permis de découvrir cette jolie nouveauté.

Je ne connais pas l'univers des mangas et j'ai eu la chance de remporter celui-ci lors de la dernière masse critique graphique. C'est la couverture qui m'a attirée pour le sélectionner. J'en profite pour remercier Babelio et les éditions Casterman pour ce joli cadeau.
Et je sors enchantée de ma lecture, au point que je viens de commander le tome 2 qui paraîtra justement mercredi prochain.

On entre ici dans un monde fantastique quand le jeune Lerew, pêcheur, rencontre Einstein, un guérisseur du coin qui est en fait un garçon-sorcière qui va le ramener à la vie après un naufrage mortel.

Non seulement l'histoire en elle-même est très agréable, mais en plus c'est parsemé d'humour, avec des "bulles" d'aparté qui nous dévoilent les pensées des héros ou de leurs animaux de compagnie (une pieuvre parapluie entre autres, pas communs les animaux domestiques!).
Les deux personnages principaux sont amusants et leurs dialogues également bourrés d'humour. J'ai bien ri à plusieurs reprises.
On sent la trame d'une morale sous-jacente basée sur les apparences, l'amitié et l'importance de ce que chacun emporte dans son coeur.

Du côté des dessins, je les ai trouvés plus faciles à interpréter que dans les deux seuls autres mangas que j'avais lus auparavant. Beaucoup de détails émaillent les planches en noir et blanc, et les traits des personnages les rendent encore plus sympathiques. Quelques dessins colorés sont placés en début de lecture et m'ont fait regretter que l'ensemble ne soit pas colorisé tant ça aurait ajouté une dimension supplémentaire à ce monde déjà chatoyant sans artifice.

J'ai vraiment hâte de découvrir la suite des aventures de nos deux héros sympathiques dans quelques jours.

Amatrice de fantastique, la promesse d'un conte fantastique m'a de suite attirée dans cette nouvelle courte série de Casterman à la couverture aux allures de conte horrifique à la Promised Neverland. Bien que la lecture se soit révélée plus classique, le dépaysement a totalement opéré et j'ai beaucoup aimé l'aventure humaine proposée. 

Ryu Miyanaga est une toute jeune recrue de Square Enix (FullMetal Alchemist) qui a déjà réalisée trois séries toutes remarquées pour les dessins à l'allure gothique et merveilleuse dans le sens le plus sombre du terme. Le Monstre d'Einstein qu'on nous propose ici, et qui n'a rien à voir avec le célèbre génie, est sa première parution chez nous. 

Ce premier tome fort copieux aux allures de tome double avec sa pagination de près de 300 pages offre une plongée surprenante dans l'univers de l'autrice. Dès les premières pages, le ton est donné par ce dessin atypique où tout est gonflé, enflé, un peu pour souligner et surjouer ce qui sera ensuite énoncé. Cela lui donne d'emblée une teinte à part car cela est contrebalancé par la richesse et les détails des décors, ainsi que la finesse des extrémités de chacun, rappelant un peu le trait de Tove Jansson sur les Moomins. C'est ainsi avec cette influence nordique que j'ai poursuivi cette lecture aux allures de conte européen.

L'autrice nous entraîne dans un univers sombre et merveilleux fait de méconnaissance de l'autre et de peur de l'inconnu transcrit sous forme de superstition, avec bien sûr un héros à contre-courant dont la joie de vivre et l'entrain font plaisir à voir. Elle met en scène un duo détonnant comme il est bon d'en inventer dans ces cas-là. Celui-ci est composé d'un jeune pêcheur qui subira un métamorphose surprenante et d'un garçon-sorcier méprisé pour sa nature atypique et méconnue.

Avec eux, l'autrice nous entraîne classiquement dans une fable sur la différence. Pour cela, elle s'inspire librement de l'histoire de Mary Shelley mais sans en maîtriser vraiment les fondamentaux ou alors avec le désir de s'en éloigner drastiquement. En effet le duo se compose également d'une créature et d'un savant fou mais dont la relation n'a rien à voir avec le roman original. On est ici sur quelque chose de bien plus doux et cela va s'en ressentir sur l'histoire.

Celle-ci ressemble à nombre d'aventures fantastiques qu'on propose au jeune public depuis The Ancient Magus Bride ou l'Enfant et le maudit. Le duo est d'abord mis au ban de la société puis essaie de survivre en entreprenant un voyage de part le monde. On suit ainsi leur quotidien fait de rencontres au gré de leur pérégrinations. Heureusement viennent se greffer des questions sur la peur de l'autre et un décor gothique fort séduisant fait de résurrection, vampirisme, sorcellerie et médecine. 

J'ai beaucoup aimé l'ambiance dégagée par les dessins. Ils tranchent avec ce qu'on voit habituellement. Ils ont un charme bien à eux. Je les ai plusieurs fois vu comparer à ceux de Posuka Demizu, mais je les trouve différents, pour ne pas dire plus aboutis. Les visages par exemples sont plus fins, plus réguliers et plus beaux à mes yeux. J'adore la touche folklorique et gothique qui s'en dégage dans les détails et motifs. J'adore la richesse des décors. Bref, c'est un trait dont la touche "merveilleuse" (dans le sens du genre littéraire) me parle.

Quoique un peu classique dans l'histoire qu'elle chercher à nous raconter, cette courte série en 3 tomes, offre un décor et une ambiance vraiment séduisante dès les premières pages. Associant critique de la superstition, voyage initiatique et quête de soi, elle propose une aventure sur fond de tranche de vie et de magie gothique assez plaisante qui ne demande qu'à être nourrie.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Dans ce manga, nous y découvrons un monde des plus étrange, fascinant, il nous happe littéralement. le graphisme dégage tout de suite quelque chose, qui nous attire vers lui, un peu comme une sorte de magie, d'attraction, qui s'exercerait sur le lecteur.
L'univers sait plaire tout de suite, pourtant le premier chapitre c'est une vie simple, douce, qui va être brisée, des illusions qui vont finir briser, une différence qui va finir rejeter.
Lerew est un jeune homme immédiatement attachant, et il le restera tout du long, même s'il ne sera plus totalement le même, du moins physiquement. Il a un côté solaire. Il rêve juste finalement de se déclarer à Mary, de faire une bonne pêche, de plaire aux villageois, contrairement à eux il ne rejette pas l'autre sans le connaître, ainsi il va voir le "Doc" sans aucune arrière pensée, en le considérant, en reconnaissant ses connaissances médicales. Il lui parle facile et simplement. Il n'y a qu'avec Mary qu'il bafouille et n'arrive pas à avouer ses sentiments.

Mais alors qu'il aurait dû mourir, il est sauvé, notamment grâce à sa gentillesse, mais le prix à payer sera plus lourd qu'il ne peut le croire, également le lecteur, et les vérités seront pour tous difficile à accepter.
Mais c'est aussi un très bel acte qu'a fait la personne qui l'a sauvé, et cela il Lerew ne le doit qu'à lui-même de lui avoir donné envie de ne pas l'abandonner. Il a hésité entre mettre fin à ses souffrances ou tenter de l'aider, enfin le rafistoler. Leur univers n'a rien de tendre. Si Lerew ne veut pas vraiment voir les choses au départ, la cruauté du monde, des comportements humais s'en chargera fort bien, à vous briser le coeur.

La référence à Einstein, la maison, le graphisme, tous ces détails, ces pensées qu'on voit, cet univers, foisonnent de toute part et font de cette lecture quelque chose d'à part, qui saura fort bien plaire et questionner le lecteur sur bien des sujets. le tout saura aussi nous surprendre à certains moments, nous faire rencontrer de multiples personnages et situations, dont quelqu'un d'assez étrange et énigmatique sur la fin du tome.
La belle amitié qui relie deux êtres sait elle nous donner du baume au coeur et de l'espoir. C'est très touchant.

En bref, une expérience qui m'a beaucoup plus à différents niveaux et touchée.

Le tout est agrémenté de quelques pages couleurs, le tome fait 272 pages et le papier est de bonne qualité.

Ce manga sort chez les éditions Sakka, il sera en 3 tomes, il est de Ryu Miyanaga.
Oserez-vous vous aussi vous y plonger ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'après avoir lu le premier volume de cette série qui en compte 3, l'envie de lire la suite est encore plus forte !
Il faut se laisser bercer par cette histoire qui est un conte baroque.
Il y a du Alice au pays des merveilles, du Edward aux mains d'argent.
Pour ce qui est de l'histoire, cette dernière nous raconte la vie d'un village de pêcheurs qui rencontre de plus en plus de difficultés pour avoir du poisson.
Il faut donc aller toujours plus loin et prendre toujours plus de risques.
A trop vouloir forcer sa chance, l'inévitable arrive.
C'est à ce moment précis que Ryu Miyanaga décide de rentrer dans le conte.
Si vous aimez Tim Burton, alors vous aimerez ce manga. Ryu Miyanaga passe d'une page à l'autre du réel à l'imaginaire. Il n'y a plus qu'à se laisser porter par l'histoire.
L'auteur (scénario et dessins) glisse, ici ou là, des clins d'oeil au genres féerique et fantastique de la littérature.
Ne cherchez pas le réel, il n'y en a pas ! C'est un conte !
Rien de surprenant, alors, que les maisons ne soient pas droites, ni que les livres aient une taille immense.
Par moment on pourrait même se dire que c'est un storyboard que l'on nous donne à lire.
Détrompez vous car c'est tout l'inverse. Ce qui m'a frappé, visuellement, c'est le détail des costumes des personnages principaux d'une part, la sensation de mouvement est impressionnante !
Les dessins des personnages, d'autre part, qui sous des airs presque enfantin donnent une cohérence au récit tout aussi impressionnante.
Comme dans n'importe quel conte, il y a un regard sur nous mêmes, Ryu Miyanaga ne déroge pas à la règle !
L'auteur aborde bien le thème de la différence et du regard que la société porte sur ces différences.
Thème souvent abordé dans la littérature mais Ryu Miyanaga ne s'arrête pas là.
Autre thème que l'auteur nous propose, notre rapport à la science et à la science qui soigne !
On ne peut ne pas faire le lien avec notre époque actuelle dans cette période de pandémie.
Celui qui sait soigner, peut-il, doit-il soigner quoiqu'il en coûte !
Ryu Miyanaga propose une réponse (que j'approuve) !
Mais ceci n'est qu'un conte...

J'aime bien, après avoir lu une oeuvre, aller voir sur internet des informations sur l'auteur.
Ryu Miyanaga est un jeune auteur qui a participé à quelques séries. le Monstre d'Einstein est sa première série (scénario et dessins) éditée en France par les éditions Casterman (9,45 euros).

Bonne lecture !