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EAN : 9782843772375
150 pages
Charles Léopold Mayer/ECLM (17/11/2023)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Sécheresses, inondations, désertification, eutrophisation et autres pollutions : l’eau douce est un des éléments les plus affectés par les dérèglements de la planète liés aux activités humaines. Cela tient à la fois à son abondance, à ses propriétés particulières et au fait qu’elle joue un rôle essentiel dans nos vies.

Ces impacts sur les ressources en eau ont des conséquences en cascade sur les écosystèmes, sur notre sécurité alimentaire et énergétiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La sécheresse qui frappe en ce moment les Pyrénées orientales est une parfaite illustration du propos et des avertissements de l'auteur de cet essai très pédagogique.
2 ans sans pluie :
- Les lits des rivières sont à sec, les lacs de retenue et les nappes phréatiques se vident. C'est l'eau bleue, celle que nous connaissons le mieux car c'est elle qui satisfait nos besoins quotidiens, ceux de notre agriculture, de nos industries, de notre énergie, de notre tourisme.
- Les images satellites nous montrent des paysages desséchés, une végétation agonisante, des ceps de vigne moribonds : c'est le manque d'eau verte, celle qui s'infiltre et est stockée dans les sols et dont se « nourrissent » les plantes.
Cette distinction entre eau bleue et eau verte lui permet de nuancer l'image d'Epinal du cycle de l'eau que nous avons tous en tête. C'est bien plus complexe que ça et son approche holistique de la problématique de l'eau nous montre à quel point les gestes que nous faisons au quotidien à un impact sur l'eau, qui a un impact sur la biodiversité, qui a un impact sur notre climat qui aura un impact sur notre survie sur notre belle planète bleue justement.
Son essai est découpé en trois parties.
La 1ère est consacrée aux faits : les cycles de l'eau, les usages et les quantités que nous utilisons avec des informations forts intéressantes comme 1 litre d'eau pour un kilo calorie de végétal, 13 000 litres d'eau pour 1 kilo de viande de boeuf, la prise en compte de l' « eau virtuelle » soit celle que nous ne consommons pas directement mais qui est utilisée pour fabriquer, cultiver les produits que nous importons.. ou bien la notion d'empreinte eau comme il y a une empreinte écologique c'est-à-dire non seulement prendre en compte notre consommation d'eau bleue, d'eau verte auxquelles doit s'ajouter la quantité d'eau nécessaire au recyclage des eaux grises, soient les eaux dégradées que nous rejetons après usage…
La seconde partie est dédiée à l'examen des menaces directes sur l'accès à la ressource en eau aujourd'hui sur la planète.
Il prend pour exemple le phénomène déstabilisateur d'El Nino fort bien documenté historiquement aujourd'hui : famines, effondrement de dynasties pour examiner les conséquences du dérèglement climatique en cours : sécheresse dans les zones arides, inondations dans les zones humides, multiplication des phénomènes climatiques extrêmes… Il montre également comment nos activités perturbent l'équilibre même de l'eau : eutrophisation des littoraux avec les marées vertes, multiplication des eaux mortes c'est-à-dire d'eaux où plus aucune vie n'est relevée…

Tout cela pourrait être bien démoralisant. Ça l'est en quelque sorte.

Pourtant la dernière partie va faire des propositions concrètes déclinées autour de 4 idées : efficacité, sobriété, résilience (envisager la survenue d'évènements extrêmes et de s'y préparer) régénérer…
Je vous liste ici des solutions pleines de bons sens et qui surtout me semblent avoir été pratiquées pendant des temps immémoriaux et juste mis de côté, oubliés, par la prétention humaine si certaine de maîtriser la nature : éviter les gaspillages consuméristes et notamment de nourriture, entretenir des réseaux, pailler et biner les cultures, réutiliser les eaux usées, manger plutôt du végétal que de l'animal, recycler, consommer local, tarifer en augmentant le prix pour les gros consommateurs, recréer des haies, des réservoirs, réaménager des zones perméables notamment dans les villes, permettre à nouveau aux fleuves de sortir de leur lit, recréer des méandres, des zones humides, mélanger des variétés différentes sur les mêmes parcelles, reboiser…
Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Charles Léopold Mayer pour l'envoi de cet ouvrage à la pointe de la question. Moi qui ne suis pas scientifique j'ai presque tout compris tant cet essai est bien écrit, bien construit, reprenant de façon synthétique chaque chapitre pour clarifier les notions, les idées, les concepts sur un sujet que me tient à coeur.
J'ose espérer que les nombreuses expérimentations en cours un peu partout sur la planète, entreprises par des personnes engagées et volontaires, porteront non seulement leurs fruits mais aussi convaincront les tenants forcenés d'une croissance économique sans fin, sans frein qui nous mène droit dans le mur.
Je terminerai avec une citation prélevée dans la conclusion de Daniel Zimmer : « le pessimisme de l'intelligence ne doit pas ternir l'optimisme de la volonté » Gramsci.
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Merci à Babelio et aux éditions Charles Léopold Meyer pour l'envoi de ce livre lors de la masse critique de février.

Mon avis :
J'ai adoré ce livre car il m'a permis d'aller au-delà de mes connaissances de base et en plus il se lit très facilement.
C'est un livre très instructif et enrichissant sur l'eau et notre planète en cette période difficile de sécheresse et de pénurie d'eau.
Ce livre montre l'importance des recherches effectuées sur l'eau et notre planète ; ce qui nous permet d'affiner nos connaissances, de réajuster nos besoins et de mettre en place les solutions suggérées par l'auteur,
Un livre très très complet que je vous invite à découvrir car il est difficile de le résumer en quelques lignes.

C'est un livre qui se veut aussi optimiste dans les façons de gérer les différentes solutions pour préserver l'eau et notre planète.


Dans une première partie, il s'agit de modifier notre conception du cycle de l'eau polarisé sur l'eau bleue, celle qui coule et qu'on peut pomper en donnant toute sa place à l'eau verte,celle qui s'infiltre et se stocke dans les sols et permet aux plantes et aux écosystèmes de s'épanouir et de verdir la planète. ( l'eau douce dans tous ses états : les cycles de l'eau, l'eau bleue et l'eau verte, les usages de l'eau et leurs impacts, l'eau agricole l'eau virtuelle, l'empreinte)

La deuxième partie traite des grands défis auxquels nous faisons face et nous permet de faire la différence entre sécheresse et pénurie d'eau :
trois défis majeurs : le premier est la détérioration de la qualité de l'eau résultant de nos usages.
Le deuxième, c'est celui du dérèglement climatique qui affecte l'eau et ses changements d'état de liquide en gaz ou en glace
Le troisième défi est celui de la biodiversité et de la stabilité de la biosphère dans les relations avec l'eau et notamment l'eau verte commence à être comprise.
(sécheresse et pénurie d'eau, eutrophisation et pollution, dérèglement climatique cycle de l'eau et événement extrême, biodiversité et intégrité de la biosphère)

La troisième partie nous démontre que tout n'est pas perdu et que le pire serait de baisser les bras. Il nous faut apprendre à penser et à travailler avec des systèmes complexes qui évoluent et s'adaptent, ce qui rend leur prévisibilité quasi impossible

Les chercheurs proposent un cadre pour le développement de solutions qui repose sur 4 piliers
Premier pilier celui de la recherche d'efficacité dans nos usages de l'eau
Deuxième pilier celui de la sobriété
Le troisième pilier est celui de la résilience : notre capacité à survivre aux crises
Le quatrième pilier, celui de la régénération : la capacité non seulement de se réparer et de prospérer en accumulant de la richesse, en développant de nouvelles capacités

(Améliorer l'efficacité de nos usages, développer la sobriété, accroître nos résilience, mettre en oeuvre des approches régénératives)

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Un livre nécessaire, un peu scolaire et parfois technique mais on sent que l'auteur a fait beaucoup d'effort de vulgarisation. J'ai appris des choses à chaque page, et cela permet de comprendre beaucoup mieux la limite planétaire concernant l'eau. Étant ingénieur Agro intéressée par la science du climat, ce livre me correspondait bien et je le recommande !
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