Heureusement que les docteurs ont des calmants, pour nous neutraliser sans avoir rien à nous expliquer. C’est leur langage, les calmants. C’est étrange, pourquoi avoir envie de calmer tout le monde, d’ailleurs ? Qu’y a-t-il de si bon dans le calme ? On me dit tout le temps “calme-toi, calmez-vous”, mais quelle idée ! Est-ce qu’on donne des calmants à un volcan ? Est-ce qu’on s’approche de lui, juste au bord, en lui jetant des comprimés pour qu’il arrête de bouillir ? Non, bien sûr que non. Parce qu’un volcan a sa place et sa légitimité dans la nature et dans l’ordre des choses, tout comme un être humain excité, agité, bouillant, a sa place dans l’humanité.
Des « bijoux de valeur », c’est un truc qui m’a toujours fait rire. Je ne vois pas de valeur dans les bijoux, même un diamant. Je ne vois pas où elle est la fameuse valeur. Je ne vois pas la valeur d’un objet de toute façon, quel qu’il soit. Je vois de la valeur dans mon foulard que je porte autour du cou, en train d’écrire, parce que la personne qui me l’a donné a de la valeur pour moi, et qu’elle, je l’aime, donc j’aime ce foulard.
Parler est l’ami de la femme. Parler déstocke. Le féculent est l’ennemi de la femme. Le champagne est l’ami de la femme, il est diurétique. L’amour est l’ami de la femme, il active la circulation et draine. Le rire est l’ami de la femme. Il détend donc déstocke. Le chou à la crème aussi est un ami de la femme, mais il reste clandestin, secret. Il suffit, pour l’ingurgiter sans faire trop de dégâts, de rire en le mangeant, ce qui nous met en position déstockage, vannes ouvertes, puis on se tape le chou, qui sera drainé ! Grâce au déstockage préalable !
Les histoires d’amour sont essentielles à nos vies, qu’elles soient réelles, qu’elles soient rêvées, qu’elles soient espérées, trahies.
Elles peuvent nous arriver n’importe quand.
On peut en avoir à tout âge.
Personne n’est à l’abri de l’amour.
Tout le monde cherche l’amour.
L’amour est notre essence, notre cœur, et sans notre cœur, on ne pourrait pas vivre.
Avec le courant, on perd des petits bouts de nous, oui, avec tous nos appareils électriques qui nous déversent sans qu’on s’en rende compte, tout à notre portée, tout ce qu’il y a de plus facile à ingurgiter en images, musiques, jeux et autres plaisirs tout faits prêts à être engloutis, consommés et après pouêt pouêt, il reste plus rien. Tandis que là, une bonne coupure de jus et il faut se remuer pour trouver des idées. C’est pendant ces moments-là que les films ont été les meilleurs. Tant que les batteries étaient chargées.