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EAN : 9782070519958
238 pages
Gallimard (12/10/1998)
3.81/5   21 notes
Résumé :
Au secours! Bébés dalmatiens volés! Envoyer nouvelles à Pongo et Missis, Regent's Park, Londres. L'appel désespéré des parents dalmatiens a été entendu par tous les chiens du pays. Grâce à leur aide précieuse, Pongo et Missis découvrent bientôt l'horrible vérité : leurs enfants
sont prisonniers de Cruella Diabolo, femme avide et sans scrupules. Ils devront déployer des trésors d'ingéniosité pour empêcher Cruella de réaliser son rêve: transformer en fourrure l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Durant mes vacances anglaises, j'ai eu l'occasion de fouiller dans la bibliothèque de la famille qui m'accueillait, et c'est avec plaisir que j'ai sorti ce petit roman, que je n'avais jamais lu. Après en avoir parlé autour de moi, de retour en France, je me suis aperçue que peu de gens savaient qu'il s'agissait d'un livre au départ, avant d'être adapté par Disney, avec qui Dodie Smith a travaillé.

Et pourtant, je dois dire que c'est bien dommage de ne pas le connaître, car ce roman est un pur bijou de la littérature jeunesse ! Il y a tout ce qu'il faut : un humour bien british, des animaux intelligents, des aventures, de la tendresse, de l'amitié. En bref, je suis littéralement tombée sous le charme de ce texte. Par la suite, j'ai donc revu l'adaptation en dessin animé, qui est à 80% fidèle !

Laissez-moi vous guider ...

"Not long ago, there lived in London a young married couple of Dalmatians dogs named Pongo and Missis Pongo [...]. They were lucky enough to own a young married couple of humans named Mr and Mrs Dearly who were a gentle, obedient and unusually intelligent - almost canine in times. They understood quite a number of barks [...]. Like many other-much-loved humans, they believed that they owned their dogs instead of realising that their dogs owned them. Pongo and Missis found this touching and amusing and let their pets think it was true."

Voici comment s'ouvre le livre, posant d'emblée non seulement les principaux personnages, mais aussi et surtout le ton qui sera le sien tout au long de l'histoire, dans un style simple et efficace. Un humour tendre, qui sonne juste et nous fait sourire à chaque ligne. le récit est ainsi construit du point de vue des deux chiens, qui forment un couple aimant et parfaitement assortis. Lorsqu'on les compare aux méchants de l'histoire, ils sont d'ailleurs plus humains qu'eux ...
A noter : Perdita n'est pas la femme de Pongo dans le roman, mais une pauvre chienne, perdue justement, qu'ils vont recueillir, et qui s'est aussi vu enlevé ses chiots.

Du point de vue des personnages, Cruella (De Vil = D'Enfer en français) est plus subtile dans le livre, et on ne la soupçonne que tardivement du vol des chiots. Il est par ailleurs précisé que, dans sa folie des manteaux de fourrures, elle a épousé un marchand de fourrures, pauvre petit homme dominé par sa femme.

Dans le film, il y a également une petite confusion entre les différents chiots, et leur rôle. Lucky par exemple est un chiot très courageux et très débrouillard qui aidera ses parents à les retrouver. Dans le film, aucun chiot ne se démarque vraiment, à part justement Lucky qui est toujours collé devant la télévision (rôle joué par un autre petit chiot dans le livre, et qui sera d'ailleurs à l'origine de mon froncement de sourcils à la fin du livre, mais je ne vous dévoilerai rien de plus !).

En bref, un roman charmant à faire découvrir ... aussi bien aux enfants qu'aux adultes !

Petite précision : j'ai lu que Dodie Smith possédait un Dalmatien nommé Pongo et que toute sa vie elle a vécu au milieu de ces chiens. Les détails sont donc tous vrais !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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« Les 101 dalmatiens » est un roman de Dodie Smith, publié en 1956. Nul besoin d'un résumé, tout le monde a, si ce n'est vu, entendu parlé des dalmatiens, de Cruella et de leurs aventures. Plusieurs fois adapté au cinéma, la firme aux grandes oreilles a su retranscrire cet univers animalier avec une pointe de progressisme, et ce dès le film d'animation de 1961 !

La fidélité à l'oeuvre, à quelques détails près, permet une immersion rapide. La mémoire s'active, le film s'anime et… les premiers froncements de sourcils ponctuent une lecture qui s'avère malheureusement datée.

« Les 101 dalmatiens » est une fiction, une évidence ! Roman qui donne voix aux animaux, notamment domestiques, et qui lève le voile sur les aventures fantasmâmes que peuvent vivre nos compagnons à fourrure, poil, etc. Et pourtant, fiction ne rime pas avec incohérence, une évidence encore !

Alors, ma part d'enfance me fait certainement défaut sur ce coup-là mais j'ai du mal à saisir en quoi les animaux peuvent dénigrer leur nature propre :

« - En avant, lieutenant Wib - euh ! Lieutenant Tillow -, enfin quoi, en avant ! chatte…
- Il ne faut surtout pas me traiter de chatte, dit-elle. Surtout pas !
- Tu as raison. Moi non plus je n'aime pas qu'on me traite comme un chien, dit le colonel. » (p. 114)

Un sentiment contre-balancé par une petite réplique quelques pages plus tôt : « Un chic type, faut croire, dit le colonel. Dommage qu'il ne fasse pas partie des aboyeurs. » (p. 112) L'anthropomorphisme atteint ici ses limites dès qu'il attaque la condition animale à la faveur de la condition humaine.

Un moindre défaut quand, un peu plus loin, la misogynie, le machisme et les clichés éculés sur le genre écornent le récit :

« - Regarde ! Patch est en train d'aider Virgule à trouver une place, dit Missis, ravie. Mais qu'est-ce que ça signifie ? D'où viennent tous les autres petits chiens ?
Bien que mal réveillé, Pongo fit aussitôt appel à son prestigieux cerveau. Et il comprit tout. » (p. 119)

« Pongo lécha l'oreille de son fils. Les petits chiens sont comme les petits garçons, ils n'aiment pas que leurs pères se montrent trop tendres - c'est aux mamans de l'être ! » (p. 134)

« - A nous, mon amour, dit Pongo à Missis. Allons nous rouler dans la suie !
En toute franchise, Missis n'en avait nulle envie. Souiller sa blancheur éclatante si joliment tachetée de noir, qu'elle horreur ! Mais une fois l'opération finie, Pongo déclara :
- le noir te va à ravir, Missis. Tu es plus mince que jamais. Tu es très belle ! » (p. 169)

Je passerai sous silence le « mariage » de Pongo et Missis et plus encore les réflexions de Pongo sur ses envies de bigamie. Là encore, l'anthropomorphisme se casse la gueule dans du sexisme qui ne passe plus à notre époque. Certes l'ouvrage est daté. Il n'empêche que des incohérences transparaissent dans la manière dont l'auteure imagine la société de ces animaux. Cela sans compter les messages véhiculés…

C'est étrange et paradoxal que des oeuvres plus anciennes semblent si modernes et d'actualité là où d'autres sont des sortent de boules à neige hermétique, reflet d'un temps révolu, ou presque.

Une suite existe, intitulée « The Starlight Barkling », publiée en 1967. Au vu de la déception qu'a été ce roman, mieux vaut en rester aux adaptations de Disney.
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J'étais tellement impatiente à l'idée de lire ce roman, vu que je n'avais que la version de Disney en tête. Et pour une fois, je préfère cette dernière. Déjà, elle est assez fidèle au roman, même si certains personnages chiens disparaissent, notamment la nounou des petits dalmatiens et le surtout le 101è qui n'est pas un chiot. Mais surtout, il est nettement moins misogyne que le roman.
Parce que oui, Perdita passe pour une nouille qui a besoin de son Pongo de mari, qui ne comprend rien et ne sait rien faire toute seule. Transposé à l'échelle humaine, c'est assez "Soit belle et tais-toi, tu n'est rien sans ton mari". Assez désagréable à lire, et assez sidérant quand on sait que l'auteur est une femme et qu'elle semble capable de gagner sa vie sans son mari( même si elle en a un).
J'avais déjà connu une déconvenue avec le décalage entre le roman Mary Poppins et sa version Disney. Là ça se confirme : une époque de la littérature jeunesse britannique n'est vraiment pas pour moi.
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Comédienne mineure de la scène britannique avant de devenir dramaturge à succès dans le Londres des années 30, Dodie a grandi entourée de dalmatiens. C'est la mort de son chien Pongo puis l'adoption d'un couple de dalmatiens ayant donné naissance à une portée de quinze chiots d'un coup qui l'ont inspirée : véritablement amoureuse de ses animaux de compagnie, c'est pour leur rendre hommage qu'elle écrit en 1956 "The hundred and one dalmatians", immortalisé cinq ans plus tard par Disney. Dans son roman, Dodie Smith met en scène un charmant couple, Mr et Mrs Dearly (ils passeront à la postérité à l'écran sous les noms de Roger et Anita Radcliffe), propriétaires de deux dalmatiens, Pongo et Missis, dont les quinze chiots sont convoités par la diabolique Cruella de Vil (Cruella Diabolo dans cette traduction, mais plus connue sous le nom légendaire de Cruella d'Enfer), une folle de fourrures qui souhaite s'en faire un manteau tacheté.

Ce délicieux roman, adorablement vintage, permet de redécouvrir l'intrigue originale et donc les remaniements effectués par Disney dans le scénario de 1961 : dans le roman, Perdita est la seconde chienne achetée par le couple Dearly afin de seconder Missis dans l'allaitement des (nombreux) chiots ; dans les adaptations et novélisations ultérieures, les deux chiennes fusionneront en une seule et seul le nom de Perdita sera conservé. le personnage iconique de Cruella présente également quelques caractéristiques oubliées des adaptations ; c'est d'autant plus dommage que le portrait qu'en dresse Dodie Smith permet d'en apprendre plus sur la vie et sur la psychologie de cette grande méchante par excellence.


Seule héritière d'une longue dynastie, Cruella a épousé un petit homme insignifiant (son seul intérêt est d'être fourreur de métier), qui a pris le nom de son épouse lors de leur mariage afin que puisse se perpétuer la lignée des Diabolo / de Vil / d'Enfer. Cachectique et blafarde dans le dessin-animé, Cruella est ici une grande femme au teint mat à l'allure sculpturale d'une star de cinéma vintage. Toujours richement vêtue, elle évoque plus dans le texte que dans l'adaptation animée la charismatique Tallulah Bankhead, qui aurait inspiré le personnage à l'équipe d'animation de Disney. Parmi les traits physiques et de caractère conservés, la célèbre chevelure bicolore et sa conduite dangereuse dans les rues de Londres en font, déjà dans le livre, une antagoniste inoubliable.

L'écriture toute en légèreté de Dodie Smith, son ton très anglais et ses pointes d'humour toujours très spirituel donnent une saveur très particulière à ce roman : plus que l'histoire en elle-même, son style est un régal pour le lecteur. L'édition française a conservé les illustrations originales de Janet et Anne Grahame-Johnstone, deux soeurs artistes amies de Dodie ; ces dessins à l'encre d'une finesse surannée et saturée d'élégance met merveilleusement bien en relief la plume de la romancière et accentuent le charme de ce grand classique.


En bref : Un grand classique de la littérature jeunesse anglaise qui mérite d'être redécouvert pour son ton délicieusement suranné et le charme de ses personnages. Il est un de ces romans précieux qu'on transmets et qu'on se doit de lire à voix haute devant un auditoire d'enfants émerveillés, pour le plaisir de la langue et de leurs yeux qui pétillent.
Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
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Je tiens à dire que je suis plutôt mitigée sur certains points, mais globalement, la lecture e été très agréable et l'histoire m'a vraiment convaincue. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que l'on a ici une histoire très célèbre que tout le monde connait, mais ce qu'on ne sait pas forcément, c'est que l'original est écrite du point de vue des chiens, et ceux-ci disent que les humains sont leurs humains. Plus simplement, les humains sont les animaux des chiens. J'ai adoré ce concept. le roman est pourtant écrit à la troisième personne, mais on nous fait bien comprendre que l'homme est inférieur au chien car ile ne comprend pas son langage (lorsque le chien comprend l'homme) et qu'un tas de choses faites par le chiens est impossible chez l'homme. Cela donne vraiment un côté amusant au livre surtout si l'on a (ou si l'on a déjà eu) un chien. Si l'on ajoute à cela le fait que Cruella est une dingue des fourrures animales prête à tout pour avoir un manteau en peau de dalmatiens, on peut alors être sûr d'avoir à faire à une critique de l'homme et de son comportement envers les animaux. Je dois avouer que c'est une cause qui me touche particulièrement, je ne supporte pas la violence envers les animaux et je trouve que l'homme à tendance à oublier qu'il est lui-même un animal. Et ce livre m'a fait du bien, vraiment, parce que pour une fois, j'ai retrouvé mon point de vue dans un livre.
Le détails qui me perturbe encore un peu, et je pense que sans cela, ce livre aurait été un coup de coeur, c'est le fait que Missis (la mère dalmatienne) soit si... fragile. Je ne sais pas comment expliquer. A un moment par exemple, Missis demande comment on peut reconnaître sa droite de sa gauche, et un des chiens lui explique que sa patte droite est celle avec une petite tâche dessus. Et elle ne comprend absolument rien. Alors c'est plutôt marrant, mais je l'ai plutôt vu comme "les femmes ont du mal avec leur gauche et leur droite", et plusieurs fois dans le roman j'ai remarqué quelques touches plutôt misogynes (alors que l'auteure est une femme). Bon, je suis loin d'être suceptible sur ce genre de propos, c'est même plutôt humoristique pour moi, c'est pour cela que je me dis que si moi, j'ai eu l'impression que Missis était trop "femmelette", elle devait vraiment l'être. J'aimerais beaucoup l'avis des personnes qui ont lu ce livre d'ailleurs. Mais globalement, c'est une très bonne lecture.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Not long ago, there lived in London a young married couple of Dalmatians dogs named Pongo and Missis Pongo [...]. They were lucky enough to own a young married couple of humans named Mr and Mrs Dearly who were a gentle, obedient and unusually intelligent - almost canine in times. They understood quite a number of barks [...]. Like many other-much-loved humans, they believed that they owned their dogs instead of realising that their dogs owned them. Pongo and Missis found this touching and amusing and let their pets think it was true."
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Ta douleur passera, ta colère aussi. Mais ta culpabilité ne te quittera jamais.
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Bande annonce du film "Les 101 dalmatiens" (1996), avec Glenn Close
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