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EAN : 9782368460641
115 pages
Incipit (01/06/2016)
3.22/5   16 notes
Résumé :
Juin 1936 : Jean, Bernadette et leur fils Marius, 15 ans, partent en train pour Deauville. Même dans les rêves les plus fous, personne n'aurait jamais osé imaginer une telle chose : partir. S'en aller. Avoir le droit de vivre, enfin. Mais qu'y a-t-il derrière ces rêves ? Dès la première semaine de ses congés payés, la France est coupée en deux. Comme elle l'a toujours été. Comme elle le sera toujours.Dans cette fiction jubilatoire, Nicolas Rey reconstitue au gré de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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De cette nouvelle collection "Incipit"... je n'ai lu que deux titres: celui-ci et le texte de François Bégaudeau "L'Ancien régime- La première femme à L 'Académie Française"...
Ce roman nous remémore la période du Front Populaire, et cet acquis social quasi "révolutionnaire": les congés payés...
Cette fiction est brève, un peu trop facile dans les idées préconçues, mais elle a toutefois le mérite de nous rappeler les lignes directrices des combats sociaux de cette époque. Car avec la bagarre pour les congés payés, il y en eut d'autres , parallèles: la liberté syndicale, l'élection des délégués ouvriers, l'adoption des conventions collectives et le relèvement des salaires. Ce qui fut obtenu et officialisé avec les accords de Matignon [7 au 8 juin 1936]
Suit le 9 juin 1936 le projet de loi instituant deux semaines de congé pour tous les salariés et la semaine de 40 heures au lieu de 48, sans diminution de salaire. L'ensemble fut ratifié le 20 juin 1936 par le président de la République, Albert Lebrun.

N'oublions pas de remarquer la couverture très réussie, en couleurs, conçue par Pénélope Bagieu...

Cette nouvelle collection "Incipit" , grâce à la plume d' écrivains renommés propose de redonner vie à une première fois historique, et d'en faire "un objet littéraire personnel"... Comme chaque volume, ce roman est prolongé, complété d'informations; dans celui-ci, une synthèse historique sur le sujet, des éléments biographiques sur l'auteur ainsi que sur l'illustratrice, Pénélope Bagieu, la bibliographie de l'auteur et les titres de la collection "parus" et "à paraître"...

Ainsi j'attends avec curiosité et impatience une publication prévue pour octobre 2016: " Boulot, Dodo- le premier métro parisien" de Nicolas d'Estienne D'Orves.

Je finis cette chronique par un extrait plus significatif : " Partir, c'est la première joie. Même dans les rêves les plus fous, personne n'aurait jamais osé imaginer une telle chose: partir. S'en aller. Avoir le droit de vivre, enfin. Et même, pourquoi pas : partir vers l'inconnu. Partir, c'est la première joie qu'apportent les vacances aux citadins prisonniers toute l'année de leurs tâches, de leurs soucis, des conventions. (p. 20)

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La collection Incipit lancée par les éditions prisma est inégale. Pour un très bon livre (Spiridon superstar de Philippe Jaenada, deux un peu en-dessous : L'ancien régime de François Bégaudeau et Deux-pièces d'Éliette Abécassis), un, Les délices du 36, qui me déçoit par sa platitude. Voilà, c'est exactement le mot qui résume ma lecture : platitude. Tant dans l'écriture qui ne fait pas ressortir d'émotions (sauf peut-être la dernière partie, épistolaire, mais je ne suis pas amateur du genre) que dans les personnages. Ils sont pâles, inodores et sans saveur. Et puis, on ne ressent rien de l'euphorie des congés de 36 dans ce court -heureusement- roman. Tout tourne autour de Marius et d'Emma et de leurs amours adolescentes angoissées. Quasiment rien n'est en rapport avec l'époque, je me suis même plusieurs fois demandé si le romancier ne faisait pas un bond en avant pour raconter l'histoire des arrière-petits-enfants de Jean et Bernadette. C'est un peu gênant de se poser une telle question à plusieurs reprises, surtout lorsque le livre doit parler des premières semaines de vacances payées de 36 ! La même histoire avec les mêmes protagonistes aurait pu être transférée à n'importe quelle époque sans que le lecteur y gagne ou y perde quelque chose. Nicolas Rey passe totalement à côté de son sujet. En fait, je réfléchis en écrivant et me dis que les deux jeunes gens sont des personnages très actuels, absolument pas du siècle précédent, leurs amours sont tristes, ils ont peur du lendemain, ils ne savent pas profiter du moment présent, tout est très actuel et plutôt en accord avec la société de 2016 où l'innocence et la spontanéité sont perdues. Supposez qu'on change les lettres de la seconde partie par des textos, et hop, le tour st joué, on place cette histoire en 2016. Histoire interchangeable. Ou alors, c'est le conflit imminent qui les mine, Marius à 16 ans et bientôt mobilisable, mais aucune insinuation de l'auteur, aucun mot, rien, nada.

Et puis, pour ma première lecture de l'auteur, je dois dire que je suis déçu. J'ai l'impression d'entendre une de ses chroniques radio -à l'époque où j'écoutais la radio-, et ce que je pouvais ne pas aimer dedans, eh bien je le retrouve là. Une certaine facilité dans les effets de style, un travail bâclé et décevant. Il y a aussi cette désagréable sensation que Nicolas Rey place dans ses textes des références, des allusions que je ne comprends pas, n'évoluant pas dans son milieu et ne m'intéressant pas aux cancans parisiano-parisiens, ni aux autres non plus. Je sens bien que je passe à côté de certains trucs, et franchement, ça m'agace, comme m'agace ce bouquin.

Pénélope Bagieu signe la couverture, c'est ce qu'il y a de mieux dans le livre.
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Désopilant, ce très court roman de Nicolas Rey paru dans la collection Incipit, collection qui propose à des écrivains de « redonner vie à une « première fois » historique ». Ici, le contexte de l'été trente six au cours duquel les masses prolétaires savourent, euphoriques, les premiers congés payés. Quinze jours pour sortir de l'aliénation d'une vie et tenter un pas de côté pour renouer avec le sens de l'existence. Seulement voilà, cet été là à Deauville, le coeur du jeune Marius, quinze ans, n'était pas préparé à sortir si brusquement de sa vie de fils d'ouvrier et encore moins à croiser l'intrépide Emma, quinze ans également, une fille « de la haute ». Ce sera vite l'amour fou, leur « première fois » sera torride. Mais, prévient l'auteur « La bourgeoisie vomit le prolétariat.Dès la première semaine de ses congés payés, la France est coupée en deux. Comme elle l'a toujours été. Comme elle le sera toujours. »
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Bon pour commencer, il faut que j'avoue que je suis habituellement totalement hermétique à l'écriture de Nicolas Rey, je ne sais pas pourquoi mais ça ne passe pas. C'est comme ça , on ne peut pas apprécier l'écriture de tout le monde. C'est donc tout naturellement que j'ai gardé celui là à lire en dernier dans la collection Incepit. Mais, d'autre part, comme j'ai aimé tout les autres de cette collection vraiment réussie , je me suis aussi dit que peut être que j'aurai alors une bonne surprise.

Ici, l'auteur nous propose de vivre les premières congés payées en 1936, avec comme toile de fond la mer et une histoire d'amour improbable entre un prolétaire et une bourgeoise. C'est grace à eux , nos aïeux que nous avons le droit au repos, aux vacances . Ce fut une véritable révolution, des droits qui se sont obtenus à force de ténacité et de conviction. C'est aussi le Front Populaire. Marius aime Emma et Emma aime Marius , mais on le sait les amours de vacances restent souvent en vacances et peinent à survivre au retour. Alors que va -t-il advenir de celui là ? C'était aussi très intéressant de voir comment la France était coupée en deux et comment finalement cela n'a guère changé. Il y a toujours des français qui restent sur le carreau et ne partent pas, certains n'ont jamais vu la mer. Il est marrant (ou pas d'ailleurs) de voir que les bourgeois étaient dérangés, réticents et voyaient d'un mauvais oeil l'arrivée sur les plages des ouvriers, ça aussi dans une certaine mesure ça n'a pas changé, les bourgeois n'aiment pas qu'on marche sur leur plate-bande.

Un avis positif, je l'ai lu sans m'ennnuyer et sans difficulté et pour une fois j'ai apprécié la plume de l'auteur car il y a de l'humour mais aussi un peu d'acidité qui n'est pas pour me déplaire. Je dis donc un grand oui à ce court roman sur les premières congés payées , qui , rappelons le n'étaient que de deux semaines.

VERDICT

Idéal avant de partir en vacances afin de mieux connaître le contexte social et politique qui entoure l'avènement des premières congés payées. Instructif mais pas que. A lire sans réserve
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Les vacances estivales se profilent et on oublie facilement qu'il n'en fut pas toujours le cas. Les congés et payés de surcroît cela n'a pas 100 ans !!! C'était en 1936 soit il y 80 ans.
Pour nous faire revivre ce fait, les éditions Steinkis ont demandé à Nicolas Rey de prendre sa plume. Son imagination au service de l'Histoire.

Petit clin d'oeil, c'est Pénélope Bagieu l'illustratrice de cet opus de la collection Incipit qui compte déjà quelques beaux titres.

Ce livre est doublement d'actualité puisque des mouvements sociaux, on vient d'en traverser plus d'un. La loi travail est au coeur de pas mal de revendications. Il y a indéniablement des similitudes avec ce passé pas si lointain.

Un récit romanesque basé sur des faits et des situations réelles, voilà ce qui attend le lecteur. C'est bien fait. On y croit. On est en 36.
Toujours un petit bonus, purement documentaire, est disponible à la fin du livre. Bien conçu pour donner l'essentiel des informations et donner envie d'aller plus loin.

Voilà encore une lecture romancée certes, mais bien documentée qui vous permettra de profiter pleinement de vos congés payés à venir et donc de "buller" intelligent sur la plage, dans votre transat, hamac ou même durant votre pause déjeuner s'il vous faut attendre encore un peu.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il faut que l'on se tire d'ici Marius. Nos parents c'est pire que des adultes ! C'est des bastringues d'adultes. (...)
Il est essentiel d'arrêter de les fréquenter Marius.Sinon, ils vont nous conditionner. Sinon, on va devoir se marier avec quelqu'un de notre caste., on va devoir procréer, acheter un logement, des meubles, des objets domestiques, laborieux et jour après jour des tonnes d'aliments, grignotés, expulsés, brassés par les égouts de la ville en une commune digestion de tous ses habitants. (p.70)
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Ce qui s' affiche, c'est une joie tranquille, une manière de vivre aussi, avec casse-croûte, dabses, musiques, chants, réunions vivantes et revendicatives, photos de groupe, solidarités entre âges, sexes, métiers, fonctions, le tout popularisé par de multiples reportages de presse. Un étrange moment de bonheur collectif, une parenthèse effervescente, comme une bouffée d'air pur. (p.15)
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C'est une histoire universelle. Il y a un passé, un destin, des rencontres et un jour débarque l'autre, à savoir l'amour d'une vie. On ne sait pas trop ce qui vient de nous tomber sur le coin du crâne mais tout devient d'une extrême fluidité. Dès le premier jour, dès la première minute, on dialogue sans avoir besoin de se parler. (p.44)
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Les vacances payées accordées par le gouvernement ont rendu cette année aux plages de France toute leur animation d’autrefois. Mais derrière l’animation, il y a quoi ?
La même haine, le même mépris du bourgeois pour le prolétaire. Le bourgeois n’a pas attendu l’été 1936 pour éructer à la plage. La bourgeoisie vomit le prolétariat. Dès la première semaine de congés payés, la France est coupée en deux. Comme elle l’a toujours été. Comme elle le sera toujours.
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Notre vie dure l’espace d’un clin d’œil. Pourquoi la perdre à vouloir la gagner ? Nous allons devenir ce que nous étions avant de naître. À savoir : rien. Le chaos. Le vide. Une sorte de sommeil profond. Alors ? Deux semaines de congés payés par an . Il faut dire un grand oui ! Avant la grande faucheuse, deux semaines de grasses matinées, d’amour, de pétanque , de randonnées, de saucisses grillées, de bains de mer, de pique-niques et de fraternité.
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