Véritable état des lieux de la place des femmes en France.
Yannick Ripa, Professeure d’histoire contemporaine en Université et spécialiste de l’histoire des femmes et du genre, nous brosse un tableau complet de leur statut dans la société d’aujourd’hui, en faisant chaque fois un rappel historique et en balayant plusieurs domaines : partant des définitions médicales, elle analyse l’amalgame femme mère, puis décrit la vision de la femme dans son foyer et le rôle qu’on lui octroie encore ; elle aborde l’histoire du travail des femmes où jusqu’en 1965 il leur fallait encore l’autorisation du mari pour l’exercer, les disparités des salaires, l’évolution au sein des métiers eux-mêmes et l’image qui en découle. Elle fait aussi un petit retour sur les femmes dans l’art, peinture et musique où elles étaient les grandes absentes jusqu’à une certaine époque. Elle finit par une analyse des femmes en politique, où parfois on leur mène encore la vie dure. Il ne s’agit pas d’une œuvre contre les hommes, loin de là, mais du constat que la bataille contre les idées reçues est loin d’être terminée, même en 2016.
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Se défaire des idées reçues sur le féminin est donc indispensable à la refondation du genre, laquelle sera profitable aux deux sexes. Si la proposition ne soulève pas de tollé, il convient cependant de ne pas baisser la garde : on sait que pour les femmes les droits ne sont jamais acquis, que les représentations ont la vie dure et ont tôt fait d'être réactivées.
La représentation - transmise - que celles-ci ont de leurs capacités intervient aussi dans les résultats scolaires selon les sexes ; lors des tests PISA, les filles sont moins brillantes que les garçons en mathématiques : cette relative faiblesse n'est nullement naturelle, mais une conséquence de l'angoisse que celles-ci éprouvent, car on leur a inculqué qu'elles seraient "mauvaises" dans cette matière. Dépourvues de ce préjugé, les Chinoises y égalent , elles, leurs camarades masculins.
( PISA=Programme for International Student Assessment)
Le bilan des élections départementales de mars 2015 dévoile, lui une véritable manipulation sexiste : élues en binômes avec un candidat, en application de la loi du 17 mai 2013, seules 8 femmes ont ensuite été portées à la tête des départements contre 90 hommes. Osera-t-on prétendre qu'en politique, les femmes se désintéressent, uniquement, des postes de direction ?
Les sculptures de Camille Claudel-dont l'internement dans de sordides conditions ne provoqua pas de scandale-dormirent des années dans les caves, avant de trouver place au musée…Rodin. Il faut attendre le printemps 2016 pour qu'un musée, le premier au monde, lui soit consacré à Nogent-sur-Marne.
Si vous détestez votre belle-mère (ou qu'elle vous déteste), c'est peut-être la faute De Balzac, puis de la mainmise des hommes sur la presse au XIXe siècle. L'historienne Yannick Ripa revient sur l'histoire de ces préjugés.
#stereotypes #famille #cultureprime
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