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EAN : 9782410011258
768 pages
Editions Belin (30/09/2020)
4.5/5   10 notes
Résumé :
« Il suffit d'écouter les femmes. » Voilà ce que disait Simone Veil dans sa vibrante plaidoirie en faveur de la légalisation de l'avortement. Sur elles, on a tant disserté que leurs mots se sont envolés. Yannick Ripa rend la parole au peuple-femme. Depuis leur irruption spectaculaire sur la scène révolutionnaire un certain 5 octobre 1789, les actions, mais aussi les murmures des oubliées, leurs confidences, leurs désirs et leurs désillusions, leurs cris de joie, de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce livre est à proprement parler un pavé. Avec ses plus de 700 pages, c'est une vraie encyclopédie qui vous est offerte ici. Tout ce que vous avez envie de savoir sur l'histoire des femmes et sur l'histoire de France au travers des femmes, de la Révolution Française aux années 70, est là.
Cet ouvrage est long, dense, riche, mais tellement instructif que l'on s'y plonge sans s'ennuyer. La lecture est étonnamment fluide, ponctuée d'encadrés spécifiques sur des personnages, des extraits d'articles ou de livres… et plusieurs reproduction de peintures, dessins, caricatures, photos... le parcours est rendu aussi accessible que possible : le sujet est maîtrisé, et pour autant, il est vulgarisé sans être dénaturé.
J'ai réellement apprécié cette lecture que j'ai trouvé très enrichissante et qui ne tombe pas dans le militantisme. C'est un vrai et bon livre d'histoire, à mettre entre toutes les mains, et pas uniquement celles des femmes.
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Voici un livre remarquable ! Cette histoire féminine de la France montre comment, à travers les deux derniers siècles, les femmes ont lutté pour la reconnaissance et l'égalité, se heurtant continuellement à l'oppressif patriarcat, gagnant parfois un droit pour le perdre ensuite.
Ce récit rigoureusement documenté, illustré d'images d'époque, appuyé par des témoignages historiques, se lit cependant presque comme un roman tant l'aventure racontée ici est passionnante. L'auteure a su la rendre attrayante en la ponctuant régulièrement de portraits de femmes, célèbres et anonymes, qui désacralisent la grande Histoire. Elle devient ainsi abordable par tous les publics. Les 700 et quelques pages ne doivent pas rebuter le lecteur.
Personnellement, j'ai découvert ce livre mis en évidence sur un rayonnage d'une médiathèque et j'ai d'abord été séduite par sa couverture qui m'annonçait une synthèse de la condition féminine à travers les âges. Je n'ai pas été déçue. A peine ouvert, il m'a happé. Je l'ai dévoré en trois semaines, et je me dis qu'il faudrait bien qu'il trouve un jour sa place sur l'une de mes étagères tant, je pense, quand on s'intéresse à la question féministe, il peut faire référence. En effet, la richesse de sa documentation donne à explorer non seulement la bibliographie de Yannick Ripa mais également le travail de toutes ces femmes célèbres qui ont pensé le féminisme.
Le seul point que je pourrais lui reprocher c'est son poids qui empêche de le lire n'importe où mais la qualité doit bien avoir un prix.
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C'est un livre long et complet sur l'histoire féminine des femmes (comme son nom l'indique...)
On apprend plein de choses et cela fait du bien d'aborder l'histoire de France selon un autre point de vue. On découvre des figures importantes qui ont marqué leur époque et dont on ne parle pas assez aujourd'hui.
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critiques presse (1)
LeMonde
05 octobre 2020
Avec son important essai, Yannick Ripa veut faire (re)connaître le « peuple-femme », encore trop peu étudié.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Arlette Farge--

Je suis de quelque part, et pourtant je ne peux me reconnaître; le miroir de l'histoire ne renvoie pas mon visage, mais reflète le sien, celui de l'autre masculin. Non mémorisée, la femme reste blanche comme l'oubli; son histoire n'a jamais été écrite qu'à l'encre incolore. Et personne jamais n'a vraiment cherché le révélateur.


["Comment peut-on être historienne des femmes ? " -(p.722)
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La plupart sont victimes d'un effacement qui doit moins au temps qu'à la volonté de ne pas les ériger en modèles féminins émancipateurs. Pour ce, leurs mémoires sont instrumentalisées. L'exceptionnalité des unes et présentée comme relevant d'un déséquilibre mental qui les rend dangereuses, telles Théroigne de Méricourt et Madeleine Pelletier ; l'inscription mémorielle des autres est partielle : ainsi on honore le patriotisme de Berty Albrecht, sans évoquer son action féministe ; enfin, la valeur créatrice et scientifique de quelques-unes est brandie pour conforter l'expression galvaudée selon laquelle l'exception confirme la règle, et ici celle du genre. On peine à penser qu'en plein XXe siècle l'adage s'applique encore : toujours est-il que l'histoire de la construction européenne ne connait que des "pères de l'Europe", et tardivement une grand-mère en la personne de Louise Weiss.
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Beaucoup de républicains - je ne parle pas des vrais - n'ont détrôné l'empereur et le bon Dieu que pour se mettre à leur place [...]. Et naturellement, dans cette intention, il faut des sujets ou au moins des sujettes. La femme ne doit plus obéir aux prêtres ; mais elle ne doit plus non plus relever d'elle-même. Elle doit demeurer neutre et passive sous la direction de l'homme : elle n'aura fait que changer de confesseur.
[André Léo]
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C'est avec regret qu'André Léo en convient : lorsque l'insurrection du 18 mars la surprend dans son refuge poitevin aux côtés de sa mère, elle hésite à rejoindre la capitale, contrairement à ses deux fils. Elle s'y résout quinze jours plus tard, considérant "la neutralité comme un triste parti".
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Videos de Yannick Ripa (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yannick Ripa
Si vous détestez votre belle-mère (ou qu'elle vous déteste), c'est peut-être la faute De Balzac, puis de la mainmise des hommes sur la presse au XIXe siècle. L'historienne Yannick Ripa revient sur l'histoire de ces préjugés.
#stereotypes #famille #cultureprime _____________
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