Une collection parfaite pour découvrir les mystères de la connaissance, après l'eau, la peur et le temps voici venir l'heure de mieux comprendre la pandémie. La particularité de ce texte documentaire est de donner la parole au virus : c'est donc le coronavirus qui raconte sa propre histoire, celle de son parcours mais aussi de son passé. S'ils peuvent être définis comme du "vivant non vivant" les virus sont étroitement liés à la vie, même lorsque leurs phases de sommeil durent des millénaires. Imbriqués dans le "tricot du monde", ce sont les déséquilibres provoqués par les activités humaines exponentielles qui permettent aux virus de muter et de proliférer.
L'homme peut donc être considéré comme l'origine ou la source de bien des épidémies, en limitant les espaces naturelles et en exploitant les animaux sauvages. L'espèce humaine crée ainsi les conditions de sa propre extinction. le secrétaire des Nations Unies parle ainsi de "suicide collectif" et n'hésite pas à qualifier notre espèce de véritable "arme de destruction massive". le virus n'est donc pas une malédiction divine, même s'il vient sanctionner d'une certaine manière l'hubris de l'homme.
Christophe Gallaz livre ici un récit édifiant, en passant par la culture des Aymaras, en revenant sur les origines de la vie il parvient à éclairer la manière dont nous vivons les épidémies. L'auteur constate malheureusement pour conclure, comme d'autres scientifiques, que nous ne tirerons pas plus cette fois que par le passé de leçon de cette expérience collective.