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EAN : 9782867469626
124 pages
Liana Lévi (04/10/2017)
3.85/5   23 notes
Résumé :
Pour donner la parole aux mères, épouses, soeurs que rien ne peut détourner de la détention d'un proche, Catherine Béchaux a choisi la fiction. Dans le huis clos du bus 221, cinq passagères, que seul le chauffeur remarquent, avancent vers le moment le plus attendu mais aussi le plus redouté de la semaine. Quarante-cinq minutes dans quatre mètres carrés. Le parloir. Tout ce qui leur reste de leurs hommes.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Elles se croisent, mais ne se parlent pas... Elles se regardent, mais ne se connaissent pas... elles sont ensemble pendant le trajet en bus qui les emmène au parloir... cet instant suspendu, qui rythme leur vie, qui embellit ou ternit leur horizon, qui les maintient debout ou qui les fait plier...

Catherine Béchaux nous offre avec ce roman de très beaux portraits de femmes. Qu'elles soient mère, grand-mère, épouse ou petite amie, elles subissent toutes l'enfermement d'un homme... leur homme... et elles sont alors tout autant prisonnières. Leur courage, leur force et leur pacte silencieux nous est livré ici sans jugement. Les mots sont brefs, rythmés et chacun à sa place. leur histoire se lit dans un souffle...

Un premier roman remplit d'amour et d'humanité...
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Un court premier roman qui interroge sur la situation des femmes dont un proche est emprisonné. Mère, soeur, épouse, etc... ce sont que des femmes qui montent dans le bus 221, elles se livrent, et nous écoutons leur histoire respective. Leur peine, leur incompréhension, leur amour, mais jamais de haine pour cet autre qui reste quelque soit le crime qu'il ait pu commettre.
C'est là que le lecteur peut s'interroger sur les conséquences de l'incarcération, les conditions de détention etc... même si ils sont condamnables et doivent purger leur peine, qu'en est il de celles qui restent de leur côté des barreaux. Qu'est devenu leur vie ? Comment vivent-elles d'ailleurs ?
Beaucoup de réflexions qui surgissent au fil des pages, et c'est pour aspect que j'ai bien aimé cette lecture qui reste sincère, simple, comme une confession de femmes meurtries. Une lecture qui fait froid dans le dos et ne nous laisse pas indifférents.
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Au cours d'un trajet de bus (le 221), on croise cinq femmes qui se rendent à la maison d'arrêt pour voir un proche en prison, lui apporter du linge et un peu de l'extérieur. Chacune raconte un bout de son histoire, la peur, la honte... et le chauffeur du bus livre ses impressions sur le trajet et ses passagères.
Un beau livre, assez court mais qui interpelle.
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Unité de temps, un trajet, de lieu, le bus 221, d'action, des femmes d'âges, de milieux différents se rendent à la maison d'arrêt pour visiter un homme et lui apporter du linge propre.
Nous les quitterons au moment où elle s'apprêtent à atteindre leur objectif. Entre temps, nous aurons découvert leurs tragédies intimes, leurs tourments et la manière dont la prison confisque à la fois leur temps et leurs pensées.
Dans l'espace clos du bus 221, ces trajectoires se frôlent et vont se souder provisoirement à travers une même crainte: arriver en retard du fait de contre-temps que le chauffeur du bus, qui les observe du coin de l'oeil avec une empathie discrète, entend bien leur épargner. ça n'est jamais grandiloquent, c'est tout en retenue pour mieux faire naître l'émotion.
Nous les avons sûrement croisées ou aperçues, ces femmes qui, lestées d'encombrants cabas tout autant que de problèmes et le grand talent de Catherine Béchaux est de leur donner une identité bien ancrée dans la réalité. En effet, l'autrice connaît bien ce microcosme de la maison d'arrêt et nous en brosse un portrait qui sonne juste, en particulier quant aux tracasseries administratives concernant les vêtements qui doivent corresponde à des critères bien précis, tout en dépendant du bon vouloir ou non des gardiens. Un roman qui donne une voix à celles qui trop souvent n'en n'ont pas. Un texte à qui on a fait une place trop discrète dans les médias. à découvrir de toute urgence .
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je partage l'enthousiasme des lectrices et lecteurs :
poignant ! je savais que les femmes qui visitent les prisonniers sont courageuses !!! beau témoignage qui donne envie d'aider
après le verbe aimer le verbe aider est le plus beau
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Quand t'es blanc et que t'as du fric, même si t'as un casier, faut pas croire, tu vas pas si vite en prison. Mais si t'es pauvre, arabe ou n'importe quoi comme couleur, ta réputation elle sent mauvais, à la première bêtise on te flanque au trou. Elle est pas juste la justice.

[p16]
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Tous ces jeunes coqs qu'ont encore que des cocoricos maigrelets au fond du gosier et juste trois plumes à l'arrière-train, ils s'encanaillent, ils jouent les caïds, les bandes se toisent, ils se cognent tant que toute la cité se fige.
( p 16)
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Hier j'étais de garde à la maison de retraite. C'est dur d'être debout toute la nuit. Les vieux faut les rassurer, les changer,les border comme des bébés. Y en a un, il dit que je suis son soleil de minuit, c'est tant gris ici.
( p 14)
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Les jours de bonne humeur, laisser venir ceux qui s'engouffrent l'air ahuri, supporter l'assaut des derniers, haletants et cramoisis. Répondre laconiquement aux bonjours lancés â la volée ou murmurés. Les jours de mauvaise humeur, sous prétexte de respecter l'horaire, feindre de fermer définitivement la porte, ignorer la salve des poings tambourinant contre la vitre, jouir sans les regarder des visages suppliants. Puis déclencher l'ouverture d'un geste magnanime et savourer la gratitude éperdue ou les yeux furibonds. Ne jamais ouvrir si, les nerfs â vif, on vocifère sur le trottoir. Être le seigneur du bus.

Page 9
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Ne pas me plaindre, il a déjà bien de la peine, je vais pas lui rajouter la mienne. Et puis moi, j'ai la liberté
Le sens de la lame...J'en parlerais pas non plus
Mais alors, à part le chat, de quoi on va causer ensemble ?
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