Il appartient à l'homme de se rendre digne de son humanité, ce qui ne s'obtient qu'en portant le regard au-delà des contingences actuelles pour oser envisager des problématiques essentielles: être soi, être libre, être heureux. (p.11)
L'homme libre est courageux parce qu'il sait l'exclusion à laquelle le condamne son rejet des traditions et des valeurs sociales. (p.65)
L'aptitude à se reconnaître tel que nous sommes n'est ni courante ni constante: face à nos failles, à nos faiblesses ou à nos faillites, nous avons tôt fait de recourir à l'illusion, à l'auto-conviction, à la mauvaise foi, en un mot, au mensonge à soi. (p.30)
Le sujet libre et conscient doit se confronter au monde en quête de ce qui pourrait, par sa consistance contenir un sens au moins provisoire pour lui, avec l'éventualité toujours ouverte de la découverte personnelle et heureuse d'un absolu. (p.88).
Ce suicide [de Montherlant] montre avec un éclat certain l’âpreté du combat de celui qui s'efforce d'apporter une parcelle de liberté dans la nécessité: il triomphe - en même temps qu'il est vaincu. (p.103)