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EAN : 9782359841077
56 pages
esperluette éditions (31/01/2019)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Quatrième de couverture : Nos abris, suite de petits monologues, ou quelques solitudes solidaires.

Quelques-uns, seuls, ensemble, tâchent de vivre au milieu de diverses étendues, géométriques, géographiques, ils essaient des combinaisons de vies et d'émotions, ils se battent avec des confusions...

texte : Albane Gellé
lithographies : Anne Leloup
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce court ouvrage, restituant le travail mené dans un lycée d'arts appliqués, est très simple, juste et sensible. L'autrice déploie une langue habile, slalomant entre le récit, le dialogue, le monologue et les images poétiques. le jeu de questions / réponses entre le travail des artistes et le lien avec les jeunes est très intéressant. La respiration entre les deux est bien équilibrée. le postulat de donner la parole à différents personnages (pas nécessairement des ados), sur leurs constats au sujet de l'état du monde, est très judicieux. On se laisse aller entre ces lignes, ces rêveries, ces nuages de poussière, pour finir par se fondre dans le rideau d'un théâtre. Celui de nos vies ? Merci et bravo.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Oui, j'entends tes mots et ils viennent se mélanger aux miens. En ce qui me concerne, je m'abrite des frelons sous de grands parasols orange. J'ai parfois l'impression que l'été est féroce, que l'été est un chasseur, je me protège comme je peux. Quelques milliers de kilomètres de poussières dégringolent depuis presque quarante mille ans. Si j'osais, je me déguiserais en ange. Matin midi et soir je m'entraîne à tomber et il m'arrive de pousser des cris, comme si on abattait un arbre devant moi. Dans mes manches, je cache des pansements, des allumettes, et quelques tissus colorés, tout ça me sert de bouclier. Il faut une vigilance de pilote pour déjouer les pièges du mélancolique.
Deux ou trois tables pas rangées dans le jardin aux deux terrasses, il ne m'en faut pas beaucoup plus pour prendre une grande décision. Alors ma joie flotte.
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- Ce qui me rassure moi, c’est que je peux toujours aller me réfugier dans ma serre. Comme elle est transparente, je vois tout ce qu’il y a dehors et en même temps je suis à l’abri, dedans. J’ai posé à l’entrée un cheval à bascule plus vieux que mes deux grands-mères, une assiette de cailloux et quelques bols de larmes, que je vide, régulièrement. Beaucoup de créatures vivantes pleurent, souvent, et si elles pleurent dans ma serre, à cause du vieux cheval ou d’un souvenir cruel, je les invite à faire couler leurs larmes dans mes bols. Je leur explique que les larmes apportent à l’atmosphère quelque chose d’apaisant et de frais et que grâce à elles, toutes sortes de reflets de lumière arrivent et décorent la journée.
Tout au fond de ma serre, il y a un arbre très mince et un petit être vit dans ses branches. Il reste assis la plupart du temps sur l’une d’entre elles. Il passe la journée à surveiller les fleurs et à épeler des mots. Je suis tellement habitué à sa présence que parfois je ne l’entends plus.
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- Entre deux livres, il y a de la place aussi. Et des fruits à cueillir. Moi, le plus souvent, j’enlève mes chaussures pour marcher dans l’herbe. Le reste du temps, je déambule sur les étagères des bibliothèques, je fais du saut à l’élastique, je change de forme. Il me suffit de déplacer quelques livres pour régler des problèmes de voisinage. Parfois je dois tirer des fils, défaire des noeuds, il y a de quoi s’occuper. Si quelque chose ou quelqu’un cherche à s’échapper, j’ouvre la porte du jardin. Pour l’encourager. Les livres s’ébrouent et m’éclaboussent, je crapahute.
Et pour sauter d’armoire en armoire, je vais chercher mon cheval.
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Sais-tu que les routes mènent à des chemins, qui mènent à des prés, qui mènent à des chemins, qui mènent à des routes, qui mènent au ciel. Je ne suis plus très sûre de vouloir voyager.
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Videos de Albane Gellé (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Albane Gellé
Avec Arthur H, Rim Battal, Seyhmus Dagtekin, Maud Joiret, Sophie Loizeau, Guillaume Marie, Emmanuel Moses, Anne Mulpas, Suzanne Rault-Balet, Milène Tournier, Pierre Vinclair & les musiciens Mathias Bourre (piano) et Gaël Ascal (contrebasse) Soirée présentée par Jean-Yves Reuzeau & Alexandre Bord
Cette anthologie reflète la vitalité impressionnante de la poésie francophone contemporaine. Quatre générations partagent des textes pour la plupart inédits. La plus jeune a 17 ans, les plus âgés sont nonagénaires. Ils sont ainsi 94 à croiser leurs poèmes sur la thématique du désir, un mot aussi simple que subversif.

ADONIS – ARTHURH – Olivier Barbarant – Linda MARIA BAROS Joël BASTARD – Rim BATTAL – Claude BEAUSOLEIL – Tahar BEN JELLOUN – Zoé BESMOND DESENNEVILLE – Zéno BIANU – Carole BIJOU – Alexandre BONNET-TERRILE – Alain BORER – Katia BOUCHOUEVA – Julien BOUTREUX – Nicole BROSSARD – Tom BURON – Tristan Cabral – CALI – Rémi Checchetto – William CLIFF – François de CORNIÈRE – Cécile COULON – Charlélie COUTURE – Laetitia CUVELIER – Seyhmus DAGTEKIN – Jacques DARRAS – Michel DEGUY – Chloé DELAUME – René Depestre – Thomas DESLOGIS – Ariane DREYFUS – Renaud EGO – Michèle FINCK – Brigitte FONTAINE – Albane GELLÉ – Guy GOFFETTE – Cécile GUIVARCH – Cécile A. HOLDBAN – Philippe JAFFEUX – Maud JOIRET – Charles JULIET – Vénus KHOURY-GHATA – Anise KOLTZ – Petr KrÁL – Abdellatif LAÂBI – Hélène LANSCOTTE – Jean LEBOËL – Yvon LE MEN – Perrine LEQUERREC – Jérôme LEROY – Hervé LETELLIER – Sophie LOIZEAU – Lisette LOMBé – Mathias MALZIEU – Guillaume MARIE – Sophie MARTIN – Jean-Yves MASSON – Edouard J.MAUNICK –
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