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EAN : 9782709647670
350 pages
J.-C. Lattès (10/02/2016)
4.6/5   10 notes
Résumé :
Beaucoup de maladies contemporaines que nous estimons inévitables découlent en réalité de notre incapacité à prendre soin du prolongement de nos cellules humaines que constituent nos microbes.

Dans cet ouvrage Alanna Collen explique pourquoi malmener nos microbes risque de nuire à notre métabolisme, notre mental et notre système immunitaire ; quels sont les effets indésirables des antibiotiques, des césariennes et du substitut de lait maternel, et com... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
On a l'impression, en lisant ce livre, d'être en train de siroter un café dans un bistrot et d'écouter notre meilleure copine nous expliquer avec passion mais dans un langage très simple et très abordable des choses d'une extrême gravité puisqu'elles touchent à la santé de tous et plus particulièrement celles des enfants. Des histoires très concrètes se suivent et donnent du corps à l'ouvrage tout en gardant notre attention en alerte. On découvre ainsi les intuitions de Nikhil Dhurandhar sur la contamination virale du poulet et ses implications dans la gestion du poids. On y apprend comment des évènements de la vie quotidienne peuvent conduire à se consacrer entièrement à l'étude du comportement de ces cent mille milliards de petites bestioles qui peuplent nos intestins. Ainsi en est-il du combat d'Ellen Bolte autour, et à cause, de la maladie de son fils autiste.

Tout n'est pas aussi dramatique et quelques passages sont plus amusantes comme l'implication de la toxoplasmose féline sur notre comportement puisqu'elle augmente l'intrépidité des sujets qu'elle contamine et leur donne du courage.
Chaque être humain est un monde d'une diversité et d'une multiplicité invraisemblables. Des centaines d'espèces de microbes habitent les plis et les replis de notre corps et y constituent des systèmes écologiques complexes dont l'existence dépend de la bonne santé de leur hôte donc de chacun d'entre nous (la proximité et le voisinage jouent énormément : la bonne santé des microbes des proches est tout aussi importante). Alors ces minuscules commensaux se rendent utiles en produisant à notre place des vitamines que nous savons pas synthétiser, en stimulant notre système immunitaire ou en l'apaisant ( et la méthode employée est vraiment extraordinaire!!), quand ils ne prennent tout simplement pas le contrôle en secrétant des toxines qui influencent notre système nerveux. Ces populations sont relativement stables mais dépendent de notre mode de vie et surtout de notre alimentation. Les bousculer ou même les exterminer par l'usage d'antibiotiques, ou par leur ingestion involontaire (l'industrie agro-alimentaire en fait largement usage donc on les retrouve fatalement dans nos assiettes), peut s'avérer très lourd de conséquences quoique la démonstration en soit difficile.

Le sujet est passionnant et m'a vraiment accroché. Bien sûr, il s'agit d'un ouvrage de vulgarisation, on y trouve donc quelques répétitions pédagogiques : un mal nécessaire pour faire passer l'information. Ceci dit, je suis revenu sur ces points avec plaisir et intérêt quoique le ton et quelques expressions m'ont donné à penser que je n'étais peut-être pas le public visé. Un chapitre au moins, l'avant-dernier, est clairement destiné aux femmes.
Tout ce qui est rapporté ici m'a donné à réfléchir au point de modifier certaines de mes habitudes alimentaires mais pas sans avoir fait auparavant des recherches sur les personnes citées et me rendre compte qu'elles existaient vraiment tout comme leur implication dans ces problèmes. Voila donc un ouvrage très vivant, très humain, très stimulant et très convaincant dont la lecture devrait être obligatoire.
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Ce livre donne à réfléchir sur nous-mêmes et sur quelques maladies dites "occidentales" : obésité, autisme, maladies auto-immune, syndrome de l'intestin irritable, dépression... Facile à lire et hypothèse intéressante.

J'avais été passionnée par le documentaire "Le ventre notre deuxième cerveau", qui développait l'importance de l'action des neurones dans la zone du ventre. Une dernière partie évoquait un "troisième cerveau", au sens où la colonie de nos bactéries intestinales est un ultime centre de contrôle de notre corps, de notre vie. Voilà pourquoi j'ai choisi ce livre dans la dernière "masse critique" de Babelio. Comme je le supposais c'est bien de cela qu'il s'agit dans cet ouvrage.

J'ai retenu ces chiffres incroyables : nous sommes composés à 10% de cellules humaines et à 90% de cellules bactériennes. Mieux encore, si nous fonctionnons grâce aux 21.000 gènes de notre ADN humain, nous bénéficions également de plus de 4,4 millions de gènes supplémentaires grâce à nos bactéries. Le corps leur sous-traite des choses qu'il ne sait pas faire, comme la synthèses de vitamines, la sécrétion des certaines toxines. Tous les mammifères ont également leurs grandes colonies de bactéries. En fait, un humain sans bactéries ne serait pas un homme "normal".

La thèse de l'auteur est que la plupart de nos maladies modernes et occidentales sont dues à un déséquilibre de notre "microbiote", à savoir notre flore bactérienne. Nos connaissances sont en effet très limitées sur ces sujets de recherche. L'auteur compile donc toutes les études qui pourraient aller dans le sens de cette hypothèse. Je lui fais le reproche de nous expliquer à plusieurs reprises ce qu'est la rigueur scientifique, puis de citer une thèse et enfin de faire comme si cette seule source suffisait. Après quelques précautions oratoires, "il semblerait que", dès le paragraphe suivant, la conclusion est actée ce qui n'est pas très scientifique. A lire donc comme une plaisante vulgarisation scientifique, avec une hypothèse unique. Ceci-dit le contenu est très convainquant quand on y songe, à défaut d'être pleinement étayé.
[...]
Bref éviter les antibiotiques si possible, accoucher par voie basse ou remédier à une césarienne sont la base des solutions proposées. Éviter les antibactériens à tous crins aussi. Quelques démystifications importantes : manger des yaourts natures ne sert pas à grand chose (dommage moi j'adore ça!), ni prendre des probiotiques (effet partiel), tout simplement car les quantités sont infimes en regard des colonies sérieusement installées en nous. Pour modifier, améliorer notre colonie que faire ? Manger des fibres pour nourrir nos bonnes amies bactéries. Cela m'évoque le dicton "an apple a day keeps the doctor away". Car selon l'auteur nous ne mangeons pas tant plus, ni plus gras ou plus sucré qu'avant (enfin si quand même !) mais surtout nous ne consommons plus du tout assez de fibres (à peine 10% de ce qu'on mangeait au début du XXe s.)

Un documentaire très simple à lire et qui vous interpellera si vous vous intéressez à votre santé.
Lien : https://lireetclaire.wordpre..
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L'envie d'en savoir plus sur les bactéries qui sont abritées dans notre organisme est venue à l'auteur suite à une expérience personnelle et ce n'est qu'ensuite qu'elle a souhaité partager ses découvertes. J'adore ces points de départ car ils sont authentiques et remplis de vécu. Forcément on s'y retrouve, cela nous parle plus et cela n'exclut en rien des propos riches en arguments verifiés et vérifiables scientifiquement.

Avec ce livre, on nous en apprend beaucoup sur tous les virus, microbes, bactéries qui nous entour ou même qui nous composent. En effet, en pourcentage pure et simple, nous ne sommes humains qu'à 10 %, peut-être même moins. Ahurissant ! Et pourtant, la vie est ainsi faite.
L'auteur aborde également le sujet un peu épineux des différentes maladies ou épidémies qui ont décimé la population humaine à différentes époques. Cela permet de faire le point sur l'avancée des connaissances scientifiques et de voir combien les choses ont évolué rapidement un siècle. Hélas pas forcément toujours dans le bon sens. En effet, de nouvelles maladies ou pathologies sont en train de devenir entre guillemets la norme. On comprend mieux grâce à ce livre ce qui se passe aujourd'hui dans le domaine de la santé. On ne peut pas forcément changer la donne, mais on peut essayer notre niveau de mieux se prendre en charge.

À notre époque, où l'on cherche à tout aseptiser, on se rend bien compte avec ce titre que nous sommes certainement dans l'erreur. Toutes les bactéries ou autres virus, microbes ne sont pas nocifs bien au contraire. On va vers un changement de mentalité, une prise de conscience.

Cet ouvrage n'est en rien assommant. Il aurait pu l'être, mais l'auteur évite les écueils grâce a un style plutôt vivant, dynamique et rythmé. Ce n'est certes pas une lecture loisir comme on peut l'entendre, cependant cela reste un document, un témoignage aussi par moment très intéressant et enrichissant.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Nos amies les bactéries, est un livre didactique, qui sort des sentiers battus et remet en cause : les idées reçues sur les régimes alimentaires, qui combat l'idée de tout aseptiser et qui ouvre la voie vers une nouvelle façon de penser les moyens d'arriver à une bonne santé.
Lien : http://www.valunivers.fr/blo..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mais à supposer qu'en réalité, on ne se maîtrise pas soi-même, que penser alors du libre arbitre ? de la nature humaine et du sentiment d'identité ? L'idée que Toxoplasma ou n'importe quel autre microbe ayant élu domicile en nous influe sur ce que nous ressentons, sur nos décisions et nos actes, a de quoi laisser perplexe.
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Pourquoi s'embêter à se doter d'un gène fabriquant une protéine qui produit de la vitamine B12 essentielle au fonctionnement de notre cerveau si Klebsiella [un microbe de l'intestin] s'en charge pour nous ?
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Si l'hypothèse de la prévalence de l'hérédité sur l'expérience individuelle, attribuant la formation du caractère aux gènes plutôt qu'à la volonté, vous met mal à l'aise, que penser de l'idée qu'une personnalité se constitue en fonction des bactéries de l'intestin. […]
Mais à supposer qu'en réalité, on ne se maîtrise pas soi-même, que penser alors du libre arbitre? De la nature humaine et du sentiment d'identité? L'idée que Toxoplasma ou n'importe quel autre microbe ayant élu domicile en nous influe sur ce que nous ressentons, sur nos décisions et nos actes, a de quoi laisser perplexe.
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Convaincre quelqu’un qui vient de passer trois mois aux toilettes et qui a perdu 1/5è de son poids d’essayer la transplantation fécale n’a rien de difficile. A ce moment là, la patiente avait déjà surmonté depuis longtemps le dégoût qu’une telle pratique aurait pu à priori éveiller en elle. Quelques heures à peine après une colonoscopie et la transmission des microbes fécaux de son mari par le biais d’une suspension filtrée, la patiente, en clinique, en Californie, se sentait déjà mieux. Pour la 1ère fois depuis de nombreux mois, elle ne devait plus aller sans arrêt à la selle.
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Vous n'êtes humain qu'à 10%. On dénombre neuf fois de cellules parasites ayant élu domicile en vous à votre insu que de cellules constitutives de votre organisme.
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Video de Alanna Collen (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alanna Collen
Alanna Collen is a British science writer with degrees in biology from Imperial College London, and a PhD in evolutionary biology from University College London and the Zoological Society of London. In this episode we discuss the details of her book, 10% Human: How Your Body’s Microbes Hold the Key to Health and Happiness (2015/08).
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