Merci à Babelio et à Gallimard pour m'avoir permis de découvrir le roman "
Nouvelle Jeunesse" de
Nicolas Idier.
De larges passages de ce roman m'ont rajeuni : en lisant ce roman, j'entendais
Frédéric Mitterrand dans son émission culte " Etoile et toile" pour évoquer ce destin brisé du grand poète rock anglais et chinois de début du siècle qui était le meilleur des meilleurs : charismatique, sensible, cultivé, beau, riche, célèbre, incorruptible...., même si la biographie est une fiction…
Une très bonne idée de l'auteur a été de retracer l'émergence du rock en Chine depuis la révolution culturelle. Cependant, les repères sont si imbriqués qu'ils ne m'ont pas permis de transformer ce roman en une première pierre d'une anthologie de rock chinois. le roman indique des noms et des groupes. Poussé par la curiosité de discerner la fiction de la réalité, je me suis laissé aller écouter du rock chinois sur Youtube (reportages et chanteurs) et cela m'a bien plu.
Une autre bonne idée du roman a été d'étoffer le récit avec un personnage secondaire, un sosie de Mao antipathique, (un Mao sympathique eut été le top, aussi). Malheureusement, ce sosie n'a pas d'échanges avec le héros du livre. Il aurait pu apporter de la contradiction ou insuffler un peu de légèreté à la lecture.
L'auteur veut communiquer son enthousiasme pour le rock chinois (et je le comprends), mais avec le personnage principal doté de trop nombreuses qualités, démontre que les rois du Rock doivent avoir du sang anglo-saxon. Il aurait pu écrire la vie romancée de Dou Wei, le personnage principal, aurait été exclusivement chinois.
L'enthousiasme pour la musique et poésie chinoises de
Nicolas Idier est bien perçu. En revanche, le récit de la vie extraordinaire du poète rock m'a pesé, car trop peu crédible et trop contradictoire.