"Les gardiennes" est le titre phare de cet ensemble, c'est un roman qui dépeint la vie de l'arrière pour la campagne durant la Première Guerre mondiale. Des femmes et des enfants qui tentent de faire les travaux agricoles ou de faire tourner une boulangerie.
Une intrigue basée sur la question dans tous les esprits des poilus et dans toutes les langues au village: la fidélité des femmes.
L'adaptation en film des "Gardiennes" de Pérochon sort le 6 décembre 2017 à Paris, avec comme acteurs principaux Nathalie Baye, Laura Smet (fille de Nathalie Baye et de Johnny Hallyday), Cyril Descours et Olivier Rabourdin. Il a pour réalisateur Xavier Beauvois et productrice Sylvie Pialat.
Ce tome 1 des "Oeuvres romanesques" d'Ernest Pérochon est épuisé mais le même éditeur Geste réédite "Les Gardiennes" (et uniquement ce titre) fin 2017 à l'occasion de la sortie du film.
Commenter  J’apprécie         422
Babette et ses frères a une action peu après la Guerre de 1870 et se déroule dans le milieu de le Petite Eglise en Poitou (dissidents ayant refusé le Concordat de Napoléon Ier). Région où se passe également le récit de "Nêne" prix Goncourt en 1920. Babette est amoureuse d'un étranger athée et elle va devoir le payer très cher.
Les trois autres titres ont une action en rapport avec la Première Guerre mondiale. Ce sont : "Les gardiennes", "Le crime étrange de Lise Balzan" et "Marie-Rose Méchain". Toutefois la dimension, d'une certaine émancipation féminine, est rurale et paysanne dans le premier titre mais petite-bourgeoise dans le troisième. Pour "Le crime étrange de Lise Balzan" est évoquée une page qui n'est pas à la gloire des officiers supérieurs français de la la Grande Guerre.
Commenter  J’apprécie         220
Loin de céder son magasin, comme il en faisait naguère le projet, il venait de former une association avec certain cousin qu’il s’était découvert à Moulièvres. L’association n’avait point pour but la quincaillerie au détail, mais la fourniture à l’autorité militaire, des choses les plus diverses. Cochard loua de vastes bâtiments dont il fit des entrepôts. On le jugea un peu fou, et l’on crut que tant d’ambition le perdrait. Mais il ne tarda guère à prendre du ton, au contraire, et du volume.
(tiré de "Marie-Rose Méchain")
Le notaire, après plusieurs années creuses, commençait à travailler sérieusement. La grosse et la moyenne propriété s’émiettaient. La terre passait aux paysans.
Mais ceux-ci, sauf de rares exceptions, en étaient encore à grignoter les terres des bourgeois. Pour vendre aisément, et surtout, pour vendre cher, il fallait morceler. Cela supposait quelque publicité et de longs marchandages ; ce que M. Méchain voulait éviter.
(tiré de "Marie-Rose Méchain")
Nous sommes bons chrétiens, disaient les Réfractaires ; nous sommes catholiques mais non catholiques romains. Mieux que les autres, nous honorons tous les Saints ; tous ! Le Bon Dieu ne saurait nous prendre en faute.
(Babette et ses frères)
Quand notre chapelle sera bâtie et que tous ceux de notre bord y viendront pour la première fois, ce sera Babette qui dirigera le culte. Oui ! Elle et non une autre !
(tiré de "Babette et ses frères")
Au sujet des "Ombres", la dernière phrase du livre « En notre temps, la parole n'est plus aux illuminés, elle est aux savants... ».
Poésie - Si j'avais une bicyclette - Ernest PEROCHON