Bon, ce fut une lecture assez rapide. Un après-midi au soleil avec quelques pauses de lecture à l'intérieur pour se rafraîchir.
Je ne dirais pas que c'est un chef-d'oeuvre; d'ailleurs je doute qu'un jour la chick lit arrive à ce statut, j'en suis loin d'être une fan. Il n'en demeure pas moins que cette chick-lit est différente des autres et c'est ce qui fait son charme. On se situe dans le domaine du droit plutôt que celui de la mode et des magazines. On suit aussi les prouesses amoureuses de notre héroïne principale, ses inquiétudes. Cependant, je n'ai pas aimé le fait que je ne ressente aucune passion de sa part pour les hommes qu'elle trouve sur son chemin. le rythme ne laisse pas assez de place pour les sentiments.
De plus, on sent quelque part une rupture du rythme dans l'écriture, ce qui m'a quelque peu déconcentré. D'ailleurs, l'auteure passe parfois du coq à l'âne. Mais bon, le rythme est repris par la suite et la lecture de ce premier roman est agréable. de plus, madame Dufour nous laisse imaginer la suite d'ici à ce que nous la lisions (et même les lisions puisqu'en recherchant l'image pour la mettre sur ce site, j'ai vu qu'il y avait sous la toge 3).
Bref, un roman agréable qui me l'a fait apprécié comme lecture d'été. Pas à conseiller à tout prix, mais l'écriture ne m'a pas enlevé le goût d'aller lire la suite en espérant que dans celle-ci le vécu des sentiments sera davantage présent et que les personnages seront peaufinés.
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[i]Une page complète presque...[/i]
«Caroline, j'ai toujours eu confiance en toi, ma chérie. SI tu crois que ton bonheur est ailleurs, va le chercher. Et ne laisse personne te persuader du contraire. Ton coeur seul sait ce que tu dois faire. N'écoute que lui.» Oh maman, si tu savais à quel point tes paroles m'ont dait du bien. Non pas que je doute de ma décision; je n'ai jamais été aussi certaine de quoi que ce soit. Mais on demeure toujours un petit enfant face à nos parents, et leur approbation, peut importe l'âge qu'on peut avoir, n'a pas de prix.
Je ne sais pas ce qui m'attend sur le chemin que j'emprunte à l'aveugle. Rien de prévu. Rien de planifié. Je pars dans une dérive volontaire où la seule attente que j'ai est d'être fidèle à moi-même. Rien et tout à la fois. Y a-t-il plus grand défi que de découvrir qui on est véritablement? Au-delà des dogmes qu'on nous enfonce de force dans la gorge depuis l'enfance, il doit bien y avoir autre chose. Une vérité qu'on ne peut dévoiler qu'en se mettant en danger. C'est tout ce que j'attends de cette aventure.
p.155
Cet ange aux ailes brisées, c'était lui, mais c'était surtout moi. Mon petit moi amoché, flétri, rempli de pleurs, de doutes, de peines. Ce moi qui se défaisait comme un tricot dont on a tiré un fil. Petit, le fil. Anodin. On tire dessus juste pour voir, et c'est tout le travail qui se défait. Tellement plus vite que le temps qu'on a mis pour le tricoter. Peut-on se déconstruire aussi rapidement? Oui. À force de non-dits, de croyances perverses, d'atteintes à l'intégrité physique et psychologique[..]. p.45
Le fleuve qui s'élargit au loin, l'appel du large. Je ne prends peut-être pas la mer, mais le sentiment de liberté que je ressens doit s'apparenter à celui du moussaillon qui, pour la première fois, quitte le plancher des vaches. J'appareille, toutes voiles dehors.
p.137
On ne meurt pas d'amour. On se défait, on s'étiole, on se déchesse. Mais on ne meurt pas. Du moins, c'est ce qu'on dit. p.44
J'ai l'impression que j'aurais la force de voler de mes propres ailes jusqu'à l'avion qui m'attend sur le tarmac!
p.154