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(01/01/1900)
3.71/5   12 notes
Résumé :
Pour son premier voyage en train, il aurait préféré autre chose que ce tortillard qui s'arrête à toutes les gares. Les voyageurs qui l'entourent ont un air sournois, et ça l'inquiète. Il reste sur ses gardes depuis cette convocation chez les flics. Toutes ces calomnies sur son compte... Les gens sont vraiment injustes. Il n'a fait que son devoir en dénonçant son patron. De nos jours, l'honnête homme est une espèce en voie de disparition ! Honnête, le mot est sans do... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En traînant par ci, par là,
dans des librairies d'occas'
j'ai eu vraiment de la chance
de tomber par mégarde
Sur mes gardes de Franz Bartelt
illustré par Honoré.
Je ne connaissais pas du tout ce petit polar noir
du genre sournois, filou et tout et tout.
Je l'ai lu, de bout en bout, debout
dans un train de banlieue bondé.
La trame de Franz bien roulée
et le graphisme fondu au noir d'Honoré
m'ont accrochés jusqu'au bout
Sur mes gardes...à vous !
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Un homme prend le train pour la première fois et il n'apprécie que très moyennement l'ambiance comme le confort proposé ett résultant souvent de la présence des « autres » voyageurs.
On se trouve en réalité confronté à un double huis-clos :
Dans un compartiment de chemin de fer avec les voyageurs qui l'entourent, leurs comportements, attitudes et apparence plus ou moins sournoise.
Dans la tête du « héros » où se bousculent de nombreuses idées ou impressions ( Avec une idée de paranoïa profonde, analysée avec talent…) Mais sommes-nous vraiment dans une situation de parano ?

C'est une nouvelle pleine d'inventivité, où le suspens est bien mené, le texte bien écrit, qui confronte en quelque sorte une sorte de Jésus à un Judas, et révèle un piégeur piégé.
Le reste est à découvrir. Une bonne petite nouvelle. (Mais qui ne risque pas la postérité)
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Le tour de force de l'auteur : nous intéresser, même si a priori on n'est pas fan de l'ambiance polar dans un train.
Le texte (37 pages, illustrations comprises) fonctionne pour deux raisons : son habilité (difficile de voir venir la chute), et son écriture (tellement ironique, détachée et astucieuse ; on confond aisément le narrateur et l'auteur).
Voilà ce qu'il faut conseiller aux collégiens ou lycéens pour leur faire aimer le français. Mais désespoir : le ministère préfère Montaigne, Madame de Lafayette et Yourcenar... Quelle tristesse !
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C'est ce que pense le narrateur, même s'il sait fort bien qu'il s'est toujours arrangé pour que ses petites malversations ne lui soient pas imputées. Et dans ce tortillard qui s'arrête à toutes les gares, il n'est pas à l'aise.

Lexou Chignoque l'a traité de Judas, ce qui pourrait être un compliment si cela n'avait pas été prononcé avec haine. Judas, après tout, il avait réussi à se faire de l'argent, ce n'était qu'une bonne affaire et livrer Jésus aux Romains n'était pas si répréhensible que cela. du moins c'est ce que se dit le narrateur coincé contre un voyageur qui s'est endormi sur son épaule, alors que celui qui est en face ne dit rien, se contentant de regarder. Un mouvement déplace sa veste et il voit l'arme qu'il porte sur lui.

Sur les quais des gares dans lesquelles le tortillard s'arrête pour déposer ou laisser monter les voyageurs, les gens se pressent. Au début ils n'étaient que trois dans le wagon, mais peu à peu celui-ci s'est empli. Des gens sournois à n'en pas douter. Enfin les deux dernières places ont été occupées par deux individus chapeautés. Ils ont l'air encore plus sournois. Et notre voyageur se méfie. Il est persuadé que Lexou Chignoque en le traitant de Judas lui a signifié sa mort prochaine.

Pourtant notre voyageur a toujours réussi à donner le change. La première fois, c'est son patron qui s'est fait choper. La comptabilité était si bien arrangée qu'il ne s'est aperçu de rien jusqu'au jour où il s'est retrouvé en petite culotte. Et puis il y a eu aussi celui qui s'est suicidé en se jetant d'un pont.

Le train avale la campagne mais notre voyageur reste sur ses gardes. Et toutes les supputations lui traversent l'esprit ainsi que ce fameux jour où les policiers ont arrêté ce malandrin de Lexou Chignoque avec son aide.



Bartelt-et-Honore---Sur-mes-gardes---Illustration.jpgAvec cet humour noir et caustique qui le caractérise, Franz Bartelt nous transporte dans son univers si particulier empreint de dérision. Il décrit les doutes, les affres, les inquiétudes d'un personnage qui ne se rend pas compte, ou ne veut pas s'en rendre compte, que ses agissements ont nui à des personnes qui ne lui avaient rien fait. Juste se trouver sur chemin, et il a donné un petit coup de pouce au destin pour les éliminer, pas forcément physiquement, et profiter de leur désarroi. S'enrichir à bon compte, c'est parfois si facile devant des êtres naïfs. Sauf que parfois, la naïveté affichée n'est qu'un leurre. Et il se demande ce qu'il a bien pu faire pour mériter d'être convoqué au commissariat et se retrouver dans le train. L'inconscience d'un homme qui s'offusque des calomnies qui sont prononcées à son encontre. Il ressent une forme d'injustice étant profondément égoïste.

Ce pourrait être la parabole des agissements de certains hommes politiques mais restons dans le domaine de la fiction.

Les illustrations d'Honoré rendent bien cette composition d'un personnage rigide dans sa suffisance. Fond noir très prononcé, les personnages sont également en noir et seul le blanc parvient à les définir, alors que souvent c'est le contraire qui prévaut. L'image ci-dessus est la plus éclairée de toutes, brute sans fioritures, comme l'âme ou la conscience du personnage.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Petite nouvelle réalisée par des pros.
L'illustration d'Honoré : prenez une page noire et avec un couteau, vous retirez la peinture noire pour n'y laisser que les égratignures de blanc qui laissent deviner un tableau d'ombres.
Le texte de Franz Bartelt : texte épuré, où chaque mot a sa place, mais qui nous ballade dans le doute, où est la réalité, où est le fantasme ?
Rendez vous à la fin de la nouvelle pour la réponse.
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critiques presse (1)
LeMonde
24 juillet 2014
Bartelt est un styliste hors pair, qui se moque des catégories avec une belle élégance.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Devant moi, il n'a pas protesté, mais j'ai lu dans son regard la phrase de César "Toi aussi, mon fils ! " Ben, oui, moi aussi, mon vieux. Chacun se défend comme il peut. La vie est une compétition, on nous l'a assez seriné à l'école. Tous les coups sont permis. L'homme est un loup pour l'homme. L'occasion fait le larron. Quand on tient la poule, il faut la plumer. Les proverbes ne mentent pas.
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Le chapeau est un accessoire pour les poètes qui ont envie de s'afficher plus grands qu'ils ne le sont vraiment.
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Des nos jours, qui serait assez vertueux pour blâmer Judas, un homme d'initiative, un libéral, au pire un social-démocrate ?
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J'aime un peu, beaucoup, à la folie, apprendre des choses sur mes contemporains. Pas obligatoirement pour en tirer des revenus. Je ne suis pas un homme d'argent. Du tout, du tout. L'essentiel de mon plaisir réside dans ma capacité à nuire.
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dans un univers de tordus, la droiture est le plus blâmable des vices de forme.
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Une minute quarante de Franz Bartelt à consommer sans modération, extrait du livre "Le bon temps" paru à L'Arbre vengeur.
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