Tous super-héros

« Quand je serais plus grand, je serais un super-héros ! » Voici le genre de phrases que nous pouvons entendre de la bouche des enfants. Et s'il ne fallait pas attendre d'être grand pour cela ? Lilian Thuram accompagné de Jean-Christophe Camus et Benjamin Chaud décident de nous raconter cela dans une bande dessinée nommée « Tous super-héros ».

Lilian Thuram après avoir quitté le milieu du football sous les lauriers de la réussite, il a décidé de créer une fondation pour d'éduction afin de lutter contre le racisme. Après avoir écrit deux livres et il a participé une bande dessinée « Notre histoire » avec Jean-Christophe Camus, que nous retrouvons dans ce récit. le trio se compose également de Benjamin Chaud qui passe de l'illustration jeunesse au neuvième art avec ce premier album. Ensemble, ils ont collaboré pour raconter une histoire de super-héros au quotidien à travers une classe de dix enfants pour évoquer par le rire les préjugés et les schémas qui sont établis dans nos cultures de façon plus ou moins inconsciente.

Les enfants préfèrent s'amuser que d'écouter en classe surtout lorsqu'il y a des mathématiques. La maîtresse est très gentille et compréhensive. Elle va leur proposer un petit jeu suite à une réflexion d'un des élèves comme quoi les noirs étaient mauvais en mathématiques. Elle sera la reine ultime d'un royaume qui sera partagé entre les Gringalets et les Fortiches. Les uns auront tous les droits et les autres pourront travailler et devront réviser leurs tables de multiplication pendant la pause. Ce n'est pas juste dénoncent certains. En effet, c'était la réaction qu'espérait l'enseignante. Une perche pour parler de tolérance et de respect d'autrui même s'il semble différent. Un échange va alors s'établir et chaque enfant va parler de chose qu'il a déjà entendu et qui l'a blessé que cela soit lié à la couleur de peau, l'origine, rapport fille/garçon, religion… Ensemble, ils vont devenir des super-héros pour donner un vrai sens au mieux vivre ensemble.

Le sport et moi, nous sommes deux mais Lilian Thuram, je connaissais son investissement dans sa lutte contre le racisme. Alors je me suis dit que cette bd devait être avec un message et une réflexion sur des valeurs de société. J'ai découvert que Lionel Messi (je savais que c'était un footballeur mais je ne pourrais pas le reconnaître) était petit pour un joueur de foot mais que cela ne l'a pas empêché de devenir un excellent joueur talentueux. Les jeunes footeux passionnés ont dû être contents de la préface. Et puis, ce n'est pas souvent que l'on donne la parole écrite à un footballeur de renommé internationale.

L'histoire est très bien construite avec des dessins tous mignons. En effet, il faut prendre en compte qu'une classe de dix élèves plus ou moins disciplinés n'est pas très réaliste mais c'est important pour le récit. Je pense que les enfants vont adorer l'histoire qui permet de pouvoir échanger avec des petits comme eux ou avec des adultes. Car qu'importe comment nous sommes, il y a toujours des gens pour se moquer alors tout le monde peut partager son expérience. Un ouvrage qui a sa place aussi bien à l'école qu'à la maison.

Un petit hic quand même, je trouve que le livre est très pédagogique. On croirait une brochure du ministère de l'éducation à destination d'élèves pour apprendre un peu s'activer les neurones. Ce livre a toute sa place dans des moments de discussions ou d'échanges prévu avec des enseignants, des psychologues, des professionnels de la santé avec des enfants afin de pouvoir parler de sujet sensible. En soi, ce n'est pas un gros défaut de réalisation.

Envie de donner un peu d'espoir d'un futur plus tolérant et ouvert ? Envie de montrer aux enfants qu'il ne faut jamais baisser les bras face à l'intolérance ? Alors, vous serez ravie de crier, le livre en main : Tous, super-héros.
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C'est un peu déçue que je referme cette bande dessinée jeunesse... En l'empruntant, je n'ai pas regardé la quatrième de couverture : j'imaginais une école de super-héros avec des pouvoirs (autres que les mots et la volonté). Il faut dire que la couverture est vraiment jolie : un beau orange flashy avec des enfants de toutes les couleurs qui jouent ensemble... Ce n'est qu'une fois à la maison que j'ai lu le résumé que j'ai compris qu'il s'agissait d'une oeuvre luttant contre les préjugés et l'intolérance.

Si l'idée est bonne, j'ai vite déchanté, car je n'ai pas forcément adhéré à la façon dont les auteurs ont procédé... En effet, les textes sont beaucoup trop scolaires ! Certes, c'est pédagogique et un peu ludique, cependant c'était trop moralisateur. J'avais l'impression de lire un cours ou un documentaire mis en bulles sur les différences qu'il existe à travers le monde... Malgré ce défaut, je pense que cet ouvrage est un très bon complément pour une leçon sur la Différence (peau, origines, sexe, physique, ...). C'est un bon outil pour lancer un débat, surtout que le personnage de la maîtresse oriente bien la conversation et aborde divers préjugés véhiculés par la famille ou les gens en général. Elle n'hésite pas à mettre sa leçon en application grâce au jeu du royaume (jeu séparant les élèves selon leur physique et leur donnant des droits différents et injustes afin de les faire réagir)...

En ce qui concerne les dessins, je les ai trouvés simples et mignons. J'ai reconnu le coup de crayon de Benjamin Chaud que j'avais découvert grâce à l'album « Je suis en retard à l'école parce que… ». Les planches sont très colorées et on identifie bien les ambiances d'une bulle à une autre. J'aime particulière les beaux cheveux de la maîtresse, ainsi que sa jolie robe rouge. Elle est toute coquette et attentionnée ! Mais attention, cette femme est aussi une magicienne ! D'un coup de baguette magique, elle fait apparaître des costumes de super-héros ! Parce que, au fond, nous avons tous "le pouvoir de changer le monde et de le rendre meilleur !". Une oeuvre pleine de bons sentiments qui pointe du doigt les idées préconçues et les disparités dans le monde. Même si ce n'est pas à cela que je m'attendais, cela reste une jolie histoire abordant le respect et luttant contre le racisme , la discrimination ou l'intolérance... Elle permet aux plus jeunes d'avoir une réflexion sur la vie en société.

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Un album qui part d'une bonne idée, proposer un conte pour lutter contre les discriminations.
Le graphisme de Benjamin Chaud est très particulier, un trait fin, un dessin simple, renforcé par de fortes couleurs chaudes qui donne beaucoup de dynamisme à l'ensemble.

Je n'adhère pas vraiment à cette BD qui adopte trop le ton édifiant dont j'ai horreur. J'attendais plus de finesse dans l'approche de cette thématique et je suis déçue.
L'idée de départ était bonne (proposer un jeu mettant les enfants face aux discriminations) mais elle est trop vite abandonnée pour être remplacée par un dialogue moralisateur au possible.

Je ne suis pas certaine que les jeunes prennent plaisir à lire seuls cette histoire. J'ai hâte de la leur proposer pour voir leurs réactions.

Challenge petits plaisirs 2016

Nous sommes dans une classe d'école primaire, à la fin de la journée. La maîtresse donne les devoirs à faire, il y a un exercice de mathématiques. Un des enfants fait alors une remarque blessante à une de ses camarades qui trouve qu'il à l'air difficile comme exercice, Hugo lui répond que c'est normal : les maths c'est plus compliqué pour les noirs. La maîtresse entend l'échange mais ne réagit pas. le lendemain, lorsque la journée commence, la maîtresse leurs propose de jouer à un jeu qui est de séparer la classe en deux groupes : les fortiches et les gringalets. C'est leur poids qui détermine leur groupe. Les fortiches ont des privilèges alors que les gringalets doivent sans cesse travailler, même pendant la récré ! Jusqu'à ce que cela dérape.

Même si le thème de la différence, la tolérance est intéressant à traiter, il est fait de façon maladroite dans cette bande dessinée, pas assez recherché, poussé. le sujet est trop survolé (28 pages), pas assez subtil.

J'aime l'idée de base de cette BD qui cherche à expliquer les discriminations et les façons de lutter contre elles. Mais le problème c'est qu'elle est justement trop... explicative. Les dialogues ne sont pas naturels, juste débités.
Bon point de départ donc mais résultat mitigé. Cela peut être néanmoins de la lire avec les enfants tout en en discutant.