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EAN : 9782812310638
144 pages
Editions du Chêne (18/02/2015)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Messaline qui fait exécuter son beau-père qui refusait ses avances, Henri VIII qui décapite deux de ses femmes, Barbe Noire qui partage sa jeune épouse de 16 ans avec ses hommes… Ce nouveau tome de Trash Cancan dresse un portrait ensanglanté des méchants, des cruels, des sadiques, des concupiscents qui ont marqué de leurs forfaits l’histoire de l’Europe. Avec toute la rigueur historique nécessaire, l’humour des dessins et des pages ludiques (cartes, schémas, jeux…) ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Que peuvent bien avoir en commun Agrippine, Attila, le pape Jules II, Cortès, La Brinvilliers ou encore Robespierre ? Réponse : ils figurent tous au sommaire du tout nouvel ouvrage de Caroline Guillot consacré aux « grands méchants » de notre histoire. Après « La véritable histoire des rois et reines de France » et « Les favorites de Louis 14 », l'auteur choisit manifestement de plonger dans le côté obscur et nous propose de découvrir quarante personnages historiques dont la postérité aura surtout retenu le nombre impressionnant de cadavres qu'ils laissèrent derrière eux. Chaque portrait se compose d'au moins deux pages, la première proposant un récit succinct de la vie du personnage, la seconde illustrant de façon humoristique certains de ces épisodes. le but premier de l'ouvrage est de faire rire, et de ce côté-ci nous sommes servi, l'auteur possédant un humour noir particulièrement aiguisé qui se manifeste notamment grâce aux illustrations mais aussi aux « bonus » accompagnant certains portraits (saurez-vous par exemple deviner qui reçu tel châtiment et pour quelle faute ? ou relier à chacune des huit épouses d'Henri VIII la bonne façon dont il se débarrassa de chacune d'elles... ?). le second objectif consiste à instruire ou du moins titiller la curiosité des lecteurs, et là aussi le pari est réussi. Caroline Guillot effectue un bon travail de vulgarisation et nous brosse ainsi le portrait d'un bon nombre de personnalités historiques, qu'ils soient abondamment citées dans les livres d'histoire ou au contraire beaucoup moins connus du « grand public ». Seule contrainte : qu'ils soient Européens et que leur existence n'aille pas au delà de 1850.

Malgré ces restrictions d'ordre géographique et chronologique, l'ouvrage se distingue par sa grande diversité : hommes, femmes, papes, rois, conquistadors, pirates, courtisanes : il y en a pour tous les goûts ! J'ai en ce qui me concerne beaucoup appréciée découvrir certaines femmes au destin peu commun dont j'ignorais jusqu'alors l'existence, qu'il s'agisse d'Irène l'Athénienne, impératrice byzantine du VIIIe siècle, ou de Jeanne de Belleville, noble française du XIVe n'ayant pas hésité à prendre les armes pour venger la mort de son amant. Pour ce qui est du reste, on retrouve sans surprise des personnalités telles que Néron, Gilles de Rai, Henri VIII, Barbe noire et j'en passe. Autant de personnages déjà réputés pour leur cruauté mais à propos desquels l'auteur n'hésite pas à démystifier certaines rumeurs. Non, Néron n'a certainement pas mis le feu à la ville de Rome pour avoir ensuite la joie de la regarder brûler en riant comme un taré du haut de sa terrasse. Non, la comtesse Bathory n'a sans doute pas assassinée près de quatre cent vierges pour faire trempette dans leur sang, de même que Vlad 3 l'Empaleur, pour tout cruel qu'il fut, n'a de toute évidence rien à voir avec le vampire Dracula. le seul bémol tient à la sélection des candidats, chacun étant caractérisé par une note sur le « cruelomètre » en fonction du nombre de décès dont il s'est rendu responsable. Un parti pris évidemment critiquable étant donné que l'ouvrage réunit des chefs de guerre (auquel cas la barre monte évidemment assez haut) aussi bien que de célèbres empoisonneuses ou intrigantes au score évidemment mois impressionnant mais parfois bien plus cruelles (Boudicca figure par exemple au sommaire, si c'est pas une faute de goût ça !)

Caroline Guillot signe avec ces portraits de « grands méchants » de l'histoire un ouvrage divertissant qui vous fera réviser votre histoire de façon peu conventionnelle. L'auteur manie l'humour noir avec une dextérité qui rend cette lecture aussi amusante qu'instructive. Une sympathique découverte que je poursuivrais sans doute d'ici peu avec les autres ouvrages de vulgarisation historique écrits par l'auteur.
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Voilà un ouvrage de bandes dessinées qui est pour collégiens, lycéens et adultes, donc un peu en marge de notre sujet. Il est vraiment intéressant et original, aussi nous l'évoquerons ici.

Son contenu permet d'approcher un certain nombre de personnages phares dans le domaine de l'horreur. Toutefois par prudence peut-être afin de ne pas froisser certaines sensibilités, d'entrée de jeu l'auteure par l'exemple de Napoléon montre qu'elle n'entend pas traiter des chefs militaires mais des chefs d'état qui se seraient attaqués à des populations civiles. Traiter de "pas assez méchant" Napoléon qui doit avoir sur la conscience environ un million de morts est surprenant et il est dommage qu'elle n'est pas explicitée le critère que l'on devine.

On se dit que l'auteure, après avoir choisi de "valoriser" comme terroriste ici Maximilien Robespierre qui s'est opposé aux manoeuvres sanguinaires et parfois crapuleuses de personnages comme Fouché ou Carrier (on doit à ce dernier les noyades de Nantes), qui veut cibler la répression et qui meurt victime d'un complot ourdi en particulier par ces deux derniers, aurait mieux fait de ne pas toucher à la "grande histoire" avant d'avoir défini clairement son sujet et sans au moins consulter intelligemment wikipedia. Pour une fois cette encyclopédie en ligne se révèle d'un esprit nuancé et d'une grande rigueur à la fois sur Robespierre, la Terreur révolutionnaire et les comploteurs du 8 thermidor.

Mis-à-part ce dernier contenu discutable, mais qui ravira tous les nostalgiques de la Contre-révolution, d'autant que Caroline Guillot nous épargne Thiers avec 10 000 morts pour une semaine de 1871 alors que son dernier personnage Mary Ann Cotton trois personnes empoisonne justement à la même période.

Le reste du discours est fort intéressant. Sont traités, comme autres chefs d'états Isabelle de Castille, Henri VIII, Mary Tudor, sa demi-soeur Élisabeth Tudor, deux papes, Éric XIV de Suède, Attila et Ivan le Terrible. D'autres personnages ont un statut souverain plus ambigu comme Vladimir III prince roumain connu comme Dracula ou Messaline impératrice romaine. Les personnages sont présentés dans l'ordre chronologique depuis Caligula jusqu'à Caroline Guillot, on a donc aucun personnage qui n'ait vécu dans le dernier quart du XIXe siècle et au-delà.

Les Poitevins seront heureux (ou malheureux) de se voir rappeler que dans l'ordre chronologique Jeanne de Belleville, Gilles de Rais et François l'Olonnais sont enfants de leur province, Des personnages comme Renaud de Châtillon (né en Orléanais) ont eu un rôle historique important et cela est très bien expliqué avec deux pages supplémentaires autour des états chrétiens nés des Croisades. Mis-à-part Messaline dont les turpitudes criminelles tiennent certainement plus d'une façon de dénigrer a posteriori son époux l'empereur Claude que de la réalité, on a effectivement affaire à des criminels avérés. Ceux-ci ont des pratiques variées, pour plusieurs ils sont pirates et outre François l'Olonnais, on a une des rares femmes flibustières à savoir l'Anglaise Anne Bonny.

Dans une préface, témérairement l'auteure annonce que tout a été passé au détecteur de mensonges d'un historien, on doute qu'elle en ait trouvé un spécialiste de toutes les périodes qu'elle évoque et on se demande si ce dernier n'aurait pas de larges complaisances pour les défenseurs de l'ordre social.

Elle précise qu'elle ne traite que de personnages européens. Deux doubles-pages sont destinées à trouver les liens que certains personnages étudiés entretiennent avec des souverains français. Chaque personnage dans un style caricatural sur une page de droite est proposé sur quatre vignettes. Là le texte du cartouche rappelle ou prolonge le contenu d'une phrase de la page de gauche et dessins ainsi que dialogues donnent souvent une note d'humour noir. Cette page de gauche présente la personnalité de façon globale et en mettant en exergue un aspect particulier de son oeuvre destructrice sous le chapeau "le détail qui tue".

En résumé le concept est excellent et ne sont à discuter que les choix et non-choix des personnalités faits au titre de "grands méchants". Couverture matelassé et papier glacé sont les propriétés de cet ouvrage qui fait suite sous la même forme et du même auteur à un ouvrage sur les rois de France et un sur les maîtresses de Louis XIV.

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On m'a offert cet album sans qu'on ne me demande rien (quelqu'un de mal informé mais avec de bonnes intentions, ce qui pourrait presque tout pardonner ), alors je me suis crue obligée de le lire, ne serait-ce qu'une dizaine de pages pour confirmer mes doutes. Je peux donc maintenant vous l'affirmer : ça ne sert à rien. L'humour, le dessin et les anecdotes de bonne femme semblent tirées du blog d'une chroniqueuse de mode parisienne. Certes, quelques triperies et scènes sanglantes sont parsemées ici et là sous la forme d'un échéancier de cahier de charges. Mais on ne va pas se laisser attendrir pour si peu.
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Caroline Guillot présente avec un humour noir décapant quelques biographies succinctes de personnages sanguinaires ou, a minima, avec un peu de sang sur les mains. Mêlant les passages de textes, les vignettes de bande-dessinée et les caricatures, elle partage quelques anecdotes historiques truculentes. C'est dark mais c'est historiquement juste.

Cet ouvrage donne envie d'en apprendre plus sur certains personnages. C'est un bon outil de vulgarisation historique.
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critiques presse (1)
BulledEncre
24 février 2015
Caroline Guillot se consacre désormais à quelques figures de l’Histoire européenne qui ont su briller par leur violence, leur cruauté et les cadavres semés sur leur passage. Et pas besoin d’aller voir du côté des dictateurs du XXème siècle pour cela : la papauté, la noblesse, les grandes familles, toutes ont su contribuer à réduire la démographie, que ce soit en pillant des villes, en massacrant de l’hérétique, en jouant aux petits soldats.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La Bruyère en parle très bien :
" La question est une invention merveilleuse et tout à fait sûre pour perdre un innocent qui a la complexion faible, et sauver un coupable né robuste. "
C'est pourquoi cette méthode n'est pas obligatoire et qu'on peut lui préférer le bon vieux procès avec enquête, recherche de témoins et d'indices...

[p121]
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Ne mélangez pas l’histoire et les histoires à dormir debout. Attila est pour les français un barbare cruel et sanguinaire, mais si on vous dit qu’il est aux yeux des Hongrois ou grand roi fondateur, quelle version croirez-vous ?
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