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François Gaudry (Traducteur)
EAN : 9782267052893
120 pages
Christian Bourgois Editeur (13/10/2022)
3.33/5   3 notes
Résumé :
En 1881, sans parler un mot d'anglais mais avec quarante mille dollars - détournés - en poche, l'architecte valencien Rafael Guastavino part pour New York avec l'intention d'y faire breveter la technique, connue depuis le Moyen Âge en Europe, de la voûte en briques. Persuadé d'être accueilli à bras ouverts, il découvre la réalité misérable de l'immigration et bataille, accumulant les chantiers prestigieux - la gare de Grand Central, la cathédrale Saint-Jean-le-Théol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les fetes de fin d'annee et toute l'agitation autour. le peu de temps que j'ai pu consacrer a la lecture je l'ai mise (accent aigu) sur ce livre, tres court, que j'ai devine leger, facile a digerer (contrairement aux repas).


C'est l'histoire d'un entrepreneur espagnol qui est devenu un des grands constructeurs de New-York au debut du XXe siecle. Rafael Guastavino, qui avec son fils (aussi appele Rafael) a amene aux USA la technique, vieille comme le monde, de la “voute catalane” une voute en briques incombustibles qui peut malgre sa legerete supporter un poids enorme, et l'a brevetee, profitant de l'ignorance et de la naivete des americains. Avec ce systeme de voute il a donne au monde des joyaux comme la Grand Central Station, le pont de Queensboro et son Bridgemarket, la cathedrale St John le theologien a Manhattan, le Grand Hall d'Ellis Island, l'hopital Mount Sinai, la grande synagogue Emanu-El, et hors New-York la Cour Supreme et et le Smithsonian Museum a Washington, la bibliotheque municipale de Boston, l'academie militaire de West Point, et j'en passe.


L'auteur nous le presente d'abord comme un escroc ayant fui l'Espagne apres avoir vole 40.000 dollars, puis comme un obsede par son travail, veritable workoholic.
Sa vie est tres interessante mais le livre m'a donne l'impression d'un article Wikipaedia elargi. Comme pour allonger la sauce (decidement les repas des fetes inspirent ma prose…) l'auteur s'implique enormemement, imaginant, devinant des pensees, pressentant des mobiles. Il s'adresse au lecteur, evoquant les difficultes d'ecrire une vraie biographie, en fait la difficulte de savoir ce qu'a pu etre une vie, et plaide pour un va-et-vient entre narration historique et pure fiction. Il n'est pas le premier a faire cela, il m'a rappele entre autres Marcel Schwob, mais il exagere, il martele cette these sans arret et a provoque en moi une indigestion (ce ne sont plus les repas mais les agapes). Des exemples? “Nous ne savons rien, l'histoire est mensongere”, “Ce qui suit, nous pouvons l'imaginer avec ou sans brume”, “Le petit-fils insiste sur la dignite et le courage de cet enfant de neuf ans qui fut son pere. Encore que, pour croire completement ce recit, le narrateur devrait se defaire un peu du depit et le lecteur du scepticisme. Nous, cependant, nous le croyons", “Nous imaginons, parce que nous sommes de nature cruelle”, “Nous voulons croire que ce soir-la on ouvre une bonne bouteille a la maison et que le fils recoit des tapes de felicitations sur son dos”.
J'arrete la, mais il y en a beaucoup d'autres. Dans cette tres courte biographie romancee l'auteur passe le plus clair de son temps a se regarder en son miroir. Et cela a fini par me devenir enervant. Alors pour le rappeler a l'ordre, en esperant qu'il va se reprendre a l'avenir, je le renvoie faire signer ses parents son bulletin avec ma note: deux etoiles et demie.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
02 janvier 2023
Andrés Barba signe une ingénieuse biographie qui détourne le genre et interroge la frontière entre fiction et réalité.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous ne savons rien, l’histoire est mensongère et l’amour n’existe pas, mais parfois il suffit de la peur, la peur comme le fil d’or d’une fable, pour retrouver toutes les réalités perdues ; la vérité, la science, l’amour. Au moindre signe suspect, la peur engendre une constellation de villes possibles. Faites peur à quelqu’un capable de les construire et vous aurez le monde.
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Comment Guastavino voit-il New York pendant ces deux années qu’il passe seul, séparé de l’enfant et dirigeant de petits chantiers ici et là? Pas comme nous, bien sûr, de cette façon mi-soumise, mi-cynique avec laquelle nous regardons New York, toujours conscients de notre ambivalence mais en baissant la tête parce que la majesté n’admet pas de réplique. Pour Gustavino, cela ne devait pas être aussi simple. Nous l’imaginons songeant qu’il avait peut-être jugé trop vite cette ville qui engloutit chaque semaine deux milles personnes et laisse Dieu sait où ces visages chinois, noirs, turcs, centreuropéens, anglo-saxons, mijotant à petit feu dans un melting-pot démesuré.
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Videos de Andrés Barba (3) Voir plusAjouter une vidéo
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