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EAN : 9782714312259
176 pages
José Corti (22/08/2019)
3.6/5   24 notes
Résumé :
Ce texte, qui mêle fiction et faits réels, entrelace petites et grandes destinées prises dans les mouvements invisibles du monde. S'y croisent un préhistorien amateur, des ogres, des mineurs rescapés, des figures bibliques, August Sander et Christophe Colomb, Léonard de Vinci, un lettré, une jeune émigrante, un chauffeur de bus, des essais nucléaires, Jackson Pollock ou Diane Arbus. Fonctionnant par fragments et associations, Le Monde horizontal dessine en la suggér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Juin 1906. Félix Régnault, paléontologue amateur passionné découvre les empreintes de main dans la grotte de Gargas, trente-quatre ans après avoir commencé à l'explorer. Ayant gratté le sol pendant des années à la recherche de bout d'os minuscules, regard tourné vers le sol comme l'homme des origines, il a enfin élevé son regard vers le haut et découvert les empreintes. Homme d'une époque qui a foi dans la raison et le progrès, Félix Régnault est confronté à l'inépuisable mystère de l'art pariétal – autour duquel Michel Jullien développe son regard et ses rêveries pensives dans Combarelles -, comprenant sans doute avec les empreintes de main que l'homme ancien avait déjà inventé «ce qu'aujourd'hui nous appelons tout à la fois langage et le mystère».

« Félix ce jour-là se trouve face à une paroi opaque et les ténèbres qui l'enveloppent, au lieu de s'éclaircir comme elles le faisaient toujours sous la double poussée de la science et de la raison, se sont au contraire épaissies. Car voilà, aujourd'hui, Félix a découvert un mystère. L'homme ancien n'était pas cette moitié d'animal dont ils ont jusqu'ici patiemment recensé les vestiges et les débris mais au contraire un être de rituel et peut-être aussi de langage qui traçait au plus profond des grottes des signes que personne ne pourra jamais comprendre ni expliquer. le mystère des origines, celui-là même qu'ils croyaient bientôt pouvoir percer, leur revient en pleine face d'un revers de main. »

Quelques mois plus tôt, en mars 1906, la plus grande catastrophe industrielle européenne s'est produite dans les mines de Courrières, ayant causé la mort de plus de mille hommes, les actionnaires ayant préféré noyer la mine pour pouvoir la sauver en emmurant vivants les mineurs. Malgré l'abandon des recherches, certains ont survécu sous terre pendant plusieurs semaines avant de ressurgir tels des cadavres revenus de l'au-delà. Pour évoquer cet enfer souterrain, Bruno Remaury a sans doute lu les récits des rescapés de cette catastrophe, rassemblés dans un livre édité à l'Oeil d'or (La catastrophe des mines de Courrières, 2006).

« Au long de cette ligne verticale qu'avait un jour tracée l'homme ancien afin de savoir, pour lui-même et les siens, où le monde allait, eux sont tout en bas, dans ce nouvel enfer où l'Orcus des anciens s'est réincarné en fils monstrueux de la raison et du progrès, du machinisme scientifique et des vaines promesses d'une humanité délivrée. À un moment de leur récit, les mineurs racontent qu'ils se sont retrouvés dans l'écurie, vaste salle à la voûte taillée dans le rocher construite par l'administration de la mine et qui est, disent-ils, en train de devenir leur tombeau. Ils sont assis là, comme les dormants d'Ephèse, mais sans pouvoir dormir, apeurés qu'ils sont, seuls sous la voûte comme l'était l'homme ancien quand les monstres l'entouraient dans l'obscurité. »

Autour de trois périodes de l'Histoire, 1906, 1506 et 1946, le Monde horizontal, livre d'une richesse inépuisable, relie en une marqueterie fascinante de mythes et de figures réelles comme fictives, des chroniques du savoir vacillant, des vaincus et des ruines produites par le fracas de la modernité, racontant comment le regard de l'homme sur le monde s'est aplati, abandonnant sa grandeur verticale au profit d'une expansion horizontale, au sens étiolé désormais gouverné par les impératifs économiques.

Quatre siècles plus tôt dans le château des Sforza à Milan, un adolescent de seize ans, Francesco, vient d'entrer au service de Léonard de Vinci, dans cette bâtisse où Leonard a peint des arbres enchevêtrés, « arbres des origines » qui permettent à Bruno Remaury de relier la Renaissance aux racines de l'homme ancien. À la manière de Pierre Michon dans Maîtres et serviteurs, Bruno Remaury n'entre pas dans l'éblouissement face à l'oeuvre du maître mais, par la voix de Francesco Melzi, « le seul de ses disciples à le suivre dans tous ses voyages, jusqu'au dernier, vers la mort», partage son regard sur le monde. Un regard empli de cette eau qui entoure Milan, hanté par la crainte du jugement dernier et du déluge, du flux incessant des forces naturelles, depuis que la déforestation, qui a débuté plusieurs siècles auparavant, a transformé les alentours de Milan en une plaine liquide.
1506 est aussi l'année de la disparition de Christophe Colomb, l'année où le cartographe Martin Waldseemüller travaille au dessin de son planisphère. Léonard de Vinci a fait le portrait de l'un de ceux qui se sont aventurés à l'époque sur les immenses plaines liquides à la recherche de nouvelles terres émergées, Amerigo Vespucci, parti à la suite de Christophe Colomb sur cette voie « où allaient s'engouffrer les réprouvés du monde entier, et ils seront nombreux ceux qui saisiront la perche tendue afin de franchir les eaux gonflées du grand fleuve Atlantique et s'en iront, à la suite d'Amerigo, vivre dans le paradis qu'il a décrit. »

« Les confins du monde n'ont pas tous été explorés mais ils ont été atteints et ont, de ce fait, cessé d'être les franges inconnues et magistrales du divin. le quatrième chapitre du grand livre s'est ouvert, d'un coup la terre s'est trouvée dépliée et dans le même temps dépossédée de son caractère secret, et sacré, pendant que l'homme en retirait le sentiment qu'il pouvait toute entière la figurer, l'embrasser, la comprendre, ta tenir pour ainsi dire dans le creux de la main. Ça y est, à présent que la terre est étirée aux quatre coins de la plaine liquide, tout est prêt pour que l'homme puisse de tous côtés se tourner et qu'il ne soit plus, par la paume, au centre de la pierre, attaché. La nuit de la grotte et le fracas de l'océan, des bêtes et de la forêt vont peu à peu laisser la place au bourdonnement industrieux de la ville, au murmure de la plaine, au glissement de l'eau le long des canaux endigués. »

Récit du désenchantement de la modernité porté par une écriture rare, évocateur du chant élégiaque d'Au fond de la couche gazeuse de Baudoin de Bodinat, le Monde horizontal se présente sous une forme plus fluide au croisement de l'essai et du récit, avançant en flux et stases, grâce aux fils de soie qui relient moments et personnages, comme ceux des Anneaux de Saturne de W.G. Sebald.

1946.Venant du front du Pacifique, un groupe de soldats américains démobilisés traversent l'Amérique pour rentrer chez eux. L'un d'entre eux, Harry, devient chauffeur de bus chez Greyhound, ces bus dans lesquels tout peut arriver en Amérique, et notamment l'agression d'Isaac Woodward, vétéran au nom de patriarche biblique, agressé par un policier parce qu'il était noir. Harry qui sillonne l'Amérique au volant de son bus, note que la libération n'a pas apporté la paix mais la peur, avec la possibilité de la destruction de l'humanité par l'atome. Il note le regard vide de l'homme moderne, dans un monde désormais cartographié, arpenté, libéré du secret et du sacré, « être condamné, au lieu de faire l'expérience du monde, à se contenter de ses fantômes » selon les mots de Günther Anders, alors que démarrent les essais nucléaires américains dans l'atoll de Bikini, en juillet 1946.

« Ça y est, l'Amérique a donné un visage au monstre qui va rester longtemps tapi au coeur de sa nuit, dans le coin sombre des peurs du monde contemporain. Et plus elle rejoue la fin du monde pour mieux démontrer sa force au monde entier, plus elle donne corps à ses peurs même s'ils ne sont pour l'instant que des corps de celluloïd peints. »

Assemblant les chroniques d'une humanité lancée dans une expansion horizontale sans but, après s'être libérée de l'enfermement de la grotte et des peurs archaïques, confrontée à l'épuisement du sacré et aux peurs de l'extinction, Bruno Remaury compose avec ce livre publié en août 2019 aux éditions Corti un admirable enchaînement de portraits, sous le signe des photographes August Sander et Diane Arbus, qui n'auront cessé de donner un visage à ceux qui vivent dans les marges du monde.

Retrouvez cette note de lecture et beaucoup d'autres sur le blog de la librairie Charybde :
https://charybde2.wordpress.com/2020/04/26/note-de-lecture-le-monde-horizontal-bruno-remaury/
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Voici un livre incroyable, inclassable.
C'est en quelque sorte, une histoire de l'humanité traitée en 170 pages. En trois dates clés, 1906, 1506 et 1946, dans cet ordre, Bruno Remaury passe de la grotte des origines, de sa verticalité, de son silence, de son obscurité aux plaines, aux routes, aux villes où règne la lumière des néons et le fracas d'aujourd'hui.
La grotte, c'est celle de Gargas, dans laquelle un archéologue amateur découvre des empreintes de mains, tendues vers le ciel. A partir de ce fait historique l'auteur déploie ses questions, ses réflexions sur ce lieu si particulier qu'est la grotte. Si c'est un lieu de culte, un refuge, c'est aussi un antre, celui du monstre, celui de l'ogre... La mine est, elle aussi, une grotte silencieuse et obscure lorsqu'elle devient un piège comme à Courrières où 1500 hommes trouveront la mort parce que la Compagnie préfére sauver les installations que les hommes.
La verticalité s'inscrit alors dans l'ordre social où chaque individu est un maillon d'une chaîne et occupe une place que certains voudraient immuable. Ainsi, Marie, bourgeoise, surmonte sa peur, son dégoût pour se "pencher" vers les miséreux parce que c'est son devoir. Elle préfère regarder la voute des Eglises.
Chaque maillon de cette chaîne, le maître du portrait August Sanders va s'efforcer de l'immortaliser en photographiant patissier, banquier, artistes, bûcheron, pharmacien...
Le 2ème tableau nous transporte en 1506 auprès de Léonard de Vinci qui lui aussi s'intéresse aux grottes mais surtout à l'eau. L'eau justement, l'Atlantique qu'a traversé Colomb qui meurt justement cette même année..
Cet évènement est majeur ; page 101 "Ca y est, à présent que la terre est étirée aux quatre coins de la planète liquide, tout est prêt pour que l'homme puisse de tous côtés se tourner et qu'il ne soit plus, par la paume, au centre de la pierre, attaché."
On voit que chaque personnage qu'il soit illustre ou obscur permet à Bruno Remaury soit de rebondir vers le lien suivant, soit d'illustrer son propos : Quelle place les hommes occupent-ils dans l'ordre du monde ? Quelle conscience en ont-ils ?
Le 3ème tableau nous mène à aujourd'hui, au modèle occidental et plus particulièrement américain qui se répand sur la planète. En 1946, Harry est démobilisé. Il est fier de son pays et de ce qu'il représente "une nation d'égaux". Il est fier car il a vu l'admiration, la convoitise dans le regard de populations qui découvrent l'American way of life à la libération. le modèle américain culturel, politique, économique se propage où chacun espère "avoir sa place", là, quelque part...
Ai je bien compris le projet de l'auteur ? Je n'en suis pas certaine.
Je relirai dans quelque temps "Le monde horizontal". Je suis quasi certaine que j'y trouverai autre chose tant ce livre est riche et même sous une apparence simple, érudit.
J'espère de pas avoir donné l'impression que le texte est décousu, qu'il passe du coq à l'âne car ce n'est le cas du tout. L'écriture est fluide, les idées s'enchaînent avec beaucoup de naturel. Un plaisir.
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Voici un des livres les plus étonnants qu'il m'ait été donné de lire: le Monde horizontal est un roman dont la structure est, comme dans un millefeuilles, une succession de couches qui tiennent par l'intérêt que l'on va porter à l'ensemble. C'est dire que, pleinement métaphysique, le livre trouve sa signification par la seule interprétation que le lecteur voudra bien lui donner. le monde vertical pourrait être celui de la pyramide sociale, le monde horizontal est au contraire celui qui impose la loi de sa force mystique ou destructrice, comme celle d'une nappe aquatique devant laquelle rien ne peut résister. L'eau qui va à l'océan, l'océan qui charrie des navires qui vont en Amérique, l'Amérique qui, telle une nappe d'eau envahit le monde, que ed sujets de réflexion contiennent ces pages. Autant ne pas en dire plus, allez vite vous en rendre compte par vous-même en lisant cet audacieux et novateur roman qui pourrait bien être un pamphlet !
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Toujours dans le cadre du prix des lecteurs Privat 2020, j'ai lu en décembre un livre qui ne rentre pas dans la catégorie des romans et qui est atypique par bien des aspects : il s'agit du livre de Bruno Remauryle monde horizontal.
Ce monde horizontal dont l'auteur nous livre l'histoire en 150 pages est l'Humanité mais présentée, chroniquée à travers des anonymes et des célèbres.
Voici la présentation de l'éditeur – Corti
Ce texte, qui mêle fiction et faits réels, entrelace petites et grandes destinées prises dans les mouvements invisibles du monde. S'y croisent un préhistorien amateur, des ogres, des mineurs rescapés, des figures bibliques, August Sander et Christophe Colomb, Léonard de Vinci, un lettré, une jeune émigrante, un chauffeur de bus, des essais nucléaires, Jackson Pollock ou Diane Arbus.
Fonctionnant par fragments et associations, le Monde horizontal dessine en la suggérant l'évolution de notre rapport au monde, de la verticalité des astres et des dieux du début des temps à l'horizontalité indéfiniment répétée de la civilisation qui nous entoure. Au bout de ce parcours, dont le lecteur est aussi le traducteur, reste la figure de l'homme, sa place dans le monde, les multiples visages de sa détresse.
Au fond il s'agit d'une chronique au sens qu'en donne Walter Benjamin : une narration faite d'une superposition de couches minces et transparentes, qui se passe d'explication, et à laquelle le récepteur donne sa signification.
Et mon avis sur ce livre ? Tout d'abord j'ai franchement été exaspérée non pas par le fond mais par la forme. Je m'explique. Enseignante de français, je me bats au quotidien pour que les élèves ne commencent pas leurs phrases par « car » et en 10 pages, j'en comptais déjà trois ! Une fois la dimension orale, chroniquée acceptée par votre humble lectrice qui avait mis aux oubliettes son costume de prof, je pouvais enfin apprécier la lecture de cet ouvrage atypique ! Il tisse des liens entre les époques, les lieux rappelant que l'humanité est un tout qui se répète dans ses interrogations, ses recherches.
« C'est peut-être cela le monde horizontal, un monde dans lequel une vision mythologique de l'espace a remplacé une vision mystique du temps. Un monde qui pense son accomplissement non plus dans un futur situé devant lui mais dans un présent permanent situé autour de lui, latéralement en quelque sorte »
Cette citation souligne le rôle majeur de ce récit hors norme : faire réfléchir le lecteur à son rapport au monde.
En résumé : un récit hors norme qui est un aiguillon pour la réflexion.
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Il n'est pas évident de ranger le texte de Bruno Remaury dans une case évidente. Plus d'une fois, on pense à "Europeana. Une brève histoire du XXe siècle" de Patrick Ourednik, qui partageait en 2004 un souhait proche de brosser un portrait de l'humanité en quelques pages ramassées. La chronique de Remaury tire quelques fils thématiques : la grotte comme lieu d'initiation, le rôle des sans grades (voire des « sans nom » chers à Walter Benjamin auquel il est fait référence sur la 4e de couverture), le développement extensif - à l'horizontale - de l'humanité à l'échelle de la Terre, la catastrophe.
De jeux d'échelle, il est constamment fait usage dans les basculements entre macrocosme et microcosme. Ce sont en effet des destins d'anonymes, un chauffeur de bus, un préhistorien amateur, une émigrante, qui permettent de mieux parler du monde, du cosmos, de l'humanité, cette chose imprécise qui nous dépasse et dont les dérives épousent désormais, dans le contexte de l'Anthropocène, celle des continents.
Toujours dans le même registre, l'auteur met en scène des personnages en lien (soit qu'ils les découvrent ou qu'ils les créent) avec des objets offrant une image du monde en réduction. On pense par exemple aux peintures des grottes ornées, aux cartes géographiques, au projet de portrait photographique des hommes du XXe siècle par August Sander, aux toiles peintes par Jackson Pollock
Ce texte est essentiel, car par le biais d'une narration naviguant entre chronique, récit historique et mythe, il nous offre quelques clés, bien entendu non exhaustives, de compréhension de l'histoire de l'humanité. le lecteur n'en sortira pas moins dépourvu face à la conscience de sa place dans ce mouvement inexorable, mais il aura eu, fétu de paille, l'impression d'y saisir quelque chose…
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critiques presse (1)
Liberation
22 août 2019
Dans un récit entrelaçant faits réels et fiction, Bruno Remaury montre en trois dates historiques comment l’humanité a fini par niveler ses aspirations mystiques au profit d’un expansionnisme mortifère.
Lire la critique sur le site : Liberation

Videos de Bruno Remaury (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bruno Remaury
Bruno Remaury vous présente son ouvrage "Le Pays des jouets" aux éditions Corti. Rentrée littéraire automne 2022.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2641417/bruno-remaury-le-pays-des-jouets
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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