En plus de mentionner qu'il s'agit de « grands personnages à hauteur d'enfant », sur son site, l'éditeur classe le livre dans la catégorie des « premières lectures ». En effet, cette brève histoire (48 pages en tout) se prête fort bien à une lecture par l'enfant seul. Quelques mots nécessiteront probablement des recherches dans un dictionnaire, mais dans l'ensemble l'accessibilité ne fait aucun doute. Le texte est conçu comme 8 séquences (plutôt que chapitres) sans titres, mais avec une phrase en guise de page de garde. Je trouve que cela permet de structurer le récit. Le graphisme est plutôt minimaliste, mais reste toutefois expressif à mon sens, le meilleur exemple étant les pages 16-17 consacrées à Athéna. La morale est énoncée avec clarté par Athéna à l'attention d'Oreste : « J'ai convoqué des citoyens d'Athènes afin d'instituer le premier tribunal de l'Histoire, qui aura pour mission de juger les crimes des hommes. Les juges ont examiné les circonstances de ton acte, ils ont voté, ils ont décidé de t'acquitter. À partir de ce jour, la vengeance sanglante des dieux sera remplacée par la justice des hommes » (p. 44). La phrase répétée par Électre, à bon escient, deux fois, « Je sais la vérité, je veux la justice ! » (p. 20 et 33) affirme haut et fort le besoin punitif, la sanction plutôt qu'une vengeance aveugle. Le message semble bien passer auprès de mon ado chérie.
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Comment aborder les"grand classiques" avec les enfants, sans les leurs rendre rébarbatifs ? Comment leur donner le goût de poursuivre, d'approfondir plus tard ? Tout, dans la présentation: typo, dessins, phrasé, respiration du texte; dans ce petit livret concours à le rendre agréable.
Entendre lire à haute voix , ou lire seul cette histoire fondatrice de mythes et de dramaturgies , présenté comme un conte qu'elle a certainement inspiré est un plaisir pour les lecteurs de tout âge . un petit rappel historico-littéraire en parfait la fin .
Cette collection chez Amaterra propose la découverte grands textes et de grands personnages "à hauteur d'enfant", heureuse découverte à partager.
Lu avec plaisir dans le cadre de masse critique.
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[...] l'horrible vérité n'en finit plus d'enflammer son esprit.
(p. 20)
Electre revoit en pensée le visage trop lisse de sa mère, Clytemnestre, près du corps inanimé, et l'air satisfait d'Egisthe, le fourbe, le lâche cousin d'Agamemnon qui occupe désormais le trône.p7
Tous ceux qu'elle aimait ont disparu, et elle ressent chaque jour un peu plus la haine de son entourage.
(p. 10)