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EAN : 9782234083226
Stock (11/04/2018)
3.28/5   34 notes
Résumé :
« Qu'est-ce que ça veut dire être en vie ?? Pour moi, c'est comme une chanson, vous la savez par coeur, elle vous semble stupide, toujours la même, tout le monde la connaît, mais quand il vous arrive de la chanter à nouveau, elle vous donne le frisson? ». Caterina vit à Rome, a un travail qu'elle aime, un mari et deux enfants. Un destin inespéré pour la petite orpheline de Campanie. Quand les corps sans vie de sa mère adoptive et de son compagnon, Sebastiano, sont r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis toujours touchée par les beaux portraits de Cristina Comenci. Souvent des femmes blessées par la vie et pourtant fortes, au point même de paraître dans un premier temps, froides ou hautaines . Ici la question est puissante: " qu'est-ce que ça veut dire être en vie?". Caterina a été adoptée lorsqu'elle avait 6 ans,presqu'une enfant "sauvage". Elle garde secrètement des souvenirs forts de " sa première vie". Vilain petit canard elle est devenue cygne grâce à l'amour et l'attention de ses parents adoptifs. Pourtant elle lutte contre l'ambivalence de ses sentiments envers sa mère. Alors que cette dernière a quitté son mari et refait sa vie avec Sebastiano, le couple est retrouvé mort dans un hôtel à Athènes. Caterina s'y rend pour rapatrier le corps de sa mère dès que l'autopsie sera faite. Daniele, le fils de Sebastiano l'y rejoint pour les mêmes raisons. de sa première vie, Catarina a gardé une sensibilité exacerbée " des intuitions foudroyantes" qui lui permettent parfois d'accéder à des instants de vie des personnes qu'elle croisé. Daniele porte lui aussi un fardeau bien lourd et des angoisses terribles. Leur rencontre dans ce contexte dramatique va agir comme une sorte de catharsis en les replongeant dans leur histoire, leur enfance pour mieux comprendre comment "être" vraiment. C'est une très belle lecture qui aborde aussi bien la question de la relation fille/mère, du lien paternel, du couple, du poid du passé....
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Être en vie de Cristina Comencini éditions Stock La cosmopolite , avril 2018.
Caterina se rend à Athènes , elle vient d'apprendre le décès de sa mère Maria -Graziela et de son compagnon Sebastiano . Ils se sont suicidés dans leur chambre d'hôtel. Bientôt rejointe par Daniele le fils de Sebastiano ils vont mutuellement se soutenir. Les deux sont des cabossés de la vie , leurs enfances ont été mouvementées et traumatisantes. Ils ont le même âge, des parcours de vie qui se ressemblent , parviendront ils à revisiter leur enfance et à en sortir grandis et apaisés pardonnant par là même le geste définitif de leurs parents respectifs ?
Je découvre avec Être en vie la plume de Cristina Comencini C'est une très belle rencontre . Les pages s'enchainent , les images affluent , n'oublions pas la cinéaste qui sommeille . Décor, personnages, dialogues, ressentis tout y est ! Que demander de plus . Surtout je ne voudrais pas oublier de saluer la belle traduction de Dominique Vittoz !
Un immense merci aux éditions Stock via NetGalley pour ce partage
#Êtreenvie #NetGalleyFrance
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Etre en vie c'est là l'essentiel, et avoir eu deux vies superposables, même si aucune n'est parfaite, permet à l'actrice principale du roman de faire le point à Athènes , voire un bilan .
C.Comencini m'avait séduite il y a 3 ans avec »Lucy », un joli roman, et cette fois il en est de même, et la traduction impeccable garde tout le charme italien si particulier.
Une jeune femme, monteuse de films, mariée à un gynécologue aimant, calme et réfléchi, mère de 2 enfants est appelée à Athènes : sa mère a été retrouvée morte en compagnie de son amant , tous deux suicidés dans une chambre d'hôtel.
Caterina part seule, et c'est l'occasion pour elle de se retourner sur sa propre vie ; elle a été adoptée à l'âge de 6 ans et les seuls lambeaux de souvenirs qui lui restent attestent d'une petite enfance malheureuse.De plus elle est estropiée, et c'est la volonté sans faille de ses parents adoptifs, de sa mère surtout,qui en a fait une jolie femme à l'aise dans le monde et dans sa famille, de nombreuses opérations ont émaillé son adolescence ; l'énergie de sa mère adoptive pour la façonner et nier le passé n'a pas de cesse.
C'est l'énergie et cette volonté de vivre de cette femme qui l'ont font quitter son mari après le départ de Catarina, elle s'installe avec un peintre que nul ne connaît.
C'est pour rapatrier le corps , que Catarina à Athènes essaie de reconstituer la nouvelle vie de sa mère, elle connaissait à peine l'homme avec qui elle vivait, et c'est par des femmes ou patron de gargote qu'elle en apprendra un peu plus, jusqu'à ce qu'arrive Daniele, fils du peintre et aussi peu au courant de la vie de son père que Caterina. Il vit à Dublin, a une famille et encore sa mère.
C'est par petites touches intimistes que l'auteur raconte l'étrange relation qui s'établit entre ces drôles de frère et soeur, ils confrontent leurs enfances respectives, toutes deux marquées par la douleur et la violence, le récit devient plus rude avec une grande part d'angoisse et son poids de sensualité .
Le lecteur découvre l'épilogue de ce roman abrupt et délicat en même temps.
Une bien belle lecture.
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"Essere vivi" : qu'est-ce que ça veut dire, être en vie ? Direction Athènes, où la narratrice, Caterina, débarque dans la capitale grecque pour récupérer le corps de sa mère, retrouvée sans vie dans une chambre d'hôtel, à côté de son compagnon, Sebastiano. Caterina nous convie à son voyage, plutôt douloureux, mais qui la mènera à son soi intérieur.

Suicide ? Autopsie ? Indice ? Attente ? Caterina replonge dans son passé pour comprendre le geste de sa mère partie sans laisser aucun mot, aucune trace, pas même un indice.

Comme une enquête, Caterina tente de résoudre l'énigme de ce drame qui est avant tout la sienne. Celle d'une femme bien vivante qui a déjeuné vécu deux vies. La première, son enfance, son handicape, dans une famille pauvre et violente qui périra dans un incendie, seule survivante. Et la seconde, celle adoptée par Graziella, cette même femme retrouvée nue et morte en Grèce.

A la rencontre du fils de Sebastiano, le compagnon de sa mère, les langues se délient, l'enfance ressurgit, ils confrontent leur passé, leur douleur, leur violence. Une étrange relation nait être ces deux malheureux, comme une relation frère/soeur, qui les mènera à la vie.

Portrait d'une femme blessée par la vie mais d'une force infinie qui se questionne sur les relations entre une mère et sa fille, du poids du passé qui refait surface quand on ne s'y attend pas. Des sujets très maitrisés par l'auteure.

Cristina Comencini est écrivaine, réalisatrice et scénariste, cela se ressent dans sa plume, dans ses lignes. Les décors, les personnages, les images, les dialogues : un mélange incroyable qui donne de la couleur à un roman qui pourrait paraître dur et triste mais qui vous incite à vous sentir vivant et à être en vie !
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Être en vie, qu'est ce que cela veut-il dire ? Vaste question n'est-ce pas ?

Caterina, une jeune femme, épouse d'un médecin, mère de deux garçons doit se rendre à Athènes pour reconnaître le corps de sa mère trouvé sans vie dans un hôtel auprès de son compagnon Sebastiano. Elle va donc se retrouver face au fils de ce dernier venu également reconnaître le corps de son père. Ils ne se connaissent pas.

Tous les deux face à la mort, ils vont se découvrir, laissant ressurgir leur passé, cette enfance en souffrance. Caterina a été adoptée à l'âge de six ans, c'est tout au fond d'elle même que ce passé s'est emprisonné, ce passé de misère, elle vit avec, et pourtant ! " la petite fille que j'étais dans ma première vie est difficile, taciturne, et ne se laisse pas apprivoiser aisément."

Lui, Daniel ne supportait pas la maladie de son père bipolaire. Et avec sa mère ils ont pris la fuite, le laissant à ses propres démons. Cela faisait 15 années qu'il n'avait pas vu son père.

" Cette histoire nous a fait sentir frère et soeur. " En essayant de comprendre ce qui est arrivé à leurs parents réciproques, ensemble, Caterina et Daniele vont oser se dire, affronter leur souffrance, la sortir, pleurer et rire tout cela dans la joie et dans la peine, comme une danse, le fameux sirtaki, ils vont oser reprendre vie.
Un très beau roman, une belle découverte pour moi que cette auteure italienne que j'ai envie de lire davantage. Merci à elle pour ces belles pages de lecture, poignantes, profondes, invitant tout à chacun à être en vie.
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critiques presse (2)
LeMonde
01 juin 2018
Avec « Etre en vie », l’écrivaine et réalisatrice italienne poursuit dans la fournaise athénienne son exploration libératrice des meurtrissures de l’enfance.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
14 mai 2018
Questions abyssales... que la fille de Luigi Comencini, cinéaste elle-même, manie finement, tout en fouillant avec une belle dextérité la psychologie familiale.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les éclats de voix de ma mère, rares et terrifiants. Je l'ai entendue s'emporter une dizaine de fois dans toute ma vie, contre mon père, contre moi, contre sa sœur. Elle manifestait à ces occasions une colère froide, lapidaire. En trois mots, elle revisitait votre histoire et vous la jetait au visage.
A mon père :
« Je déteste tes mains, ton silence, les bijoux que tu astiques, que tu exposes, c'est de la merde. »
Quand je fumais des joints et traînais au lit le matin :
« Si tu veux ficher en l'air tout ce que j'ai fait pour toi, vas-y, ça voudra dire que j'ai misé sur le mauvais cheval. »
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J'ai cette capacité depuis mon enfance : quand je vois une personne, je lui associe aussitôt des scènes, des situations. Pendant les six premières années de ma vie, je ne parlais pas. Les médecins pensent que je souffrais d'une paralysie infantile, personne, ne m'avait soignée, mes parents étaient pauvres et ignorants. Pour moi, le monde était sans paroles, plein de signes, d'atmosphères, de significations. J'ai gardé de cette période cette étrange intuition sur les gens...Comme tu le vois, moi non plus, je ne suis pas tout à fait normale.
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Mais la vraie calamité,je l'ai compris ici, c'est se consacrer à une autre personne,mari, fille, amant,parce qu'on est incapable de rester avec soi-même ne serait ce qu'une seconde et qu'on redoute de se sentir vide...
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Que devez-vous raconter ou taire à ceux qui vous ont attendu, mais ne portent pas le même poids que vous ? Si vous échouez à dire ce que vous avez vu, l'obscurité et la solitude augmentent de jour en joue. Si vous ne parlez que de ça et que vous partagiez pas l'inconscience de ceux qui n'y étaient pas, même résultat, les autres s'ennuient et vous souffrez seul avec vos souvenirs. Au fond c'est le cas pour tout le monde. L'être humain doit pouvoir vivre les deux situations, et c'est peut être ça, la liberté.
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page 92

J'avais escaladé le portail du jardin pour m'enfuir. En culotte, pieds nus, j'avais couru sur le chemin qui menait à la grand-route. Aucune des voiture ne s'est arrêtée. J'avais rebroussé chemin. Sur le sentier, Irma et le jardinier accouraient à ma rencontre.
Ce soir là, et les suivants, je m'étais douchée. J'avais lavé la crasse et la terre sous mes ongles d'orteils, mis du talc , une culotte et une propre chemise de nuit.
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Videos de Cristina Comencini (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cristina Comencini
Cristina Comencini vous présente son ouvrage "Quatre amours" aux éditions Stock.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2412802/cristina-comencini-quatre-amours
Notes de Musique : Youtube Audio Library
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