Adè
le donc et Lee – une jeune fille de 13 ans et son professeur de littérature. Est-ce qu'il faut vraiment rappeler la source à laquelle
Mélikah Abdelmoumen a pu puiser les ingrédients de son micro-roman ? Est-ce qu'il faut aller aussi loin que de nommer Dolores Haze et Humbert Humbert, le couple au coeur non seulement d'un des plus grands scandales littéraires du XXe siècle, mais encore et surtout d'un des plus grands romans de tous les temps ? L'auteure elle-même n'a pas la moindre intention de cacher son jeu, il suffit pour le constater de lire la quatrième de couverture où elle révèle très clairement son intention de revisiter un sujet magistralement traité par
Nabokov, il y a à peu près 60 ans. Une décision qui ne manque pas de courage, aujourd'hui que les sociétés sont prêtes à se lancer, à la moindre dénonciation, dans une chasse aux sorcières et de sonner l'hallali des transgresseurs. Imagine-t-on seulement le tollé que l'histoire de
Lolita soulèverait aujourd'hui ? Et
Nabokov lui-même, aurait-il échappé au sort d'Orphée, l'archi-poète ignoblement dépecé par les Bacchantes quelque part au plus profond de la forêt ? Mais le courage ne suffit pas à lui tout seul pour assurer la réussite littéraire, à plus forte raison quand on décide d'entrer en lice avec les plus grands.
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