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EAN : 9782897597016
Atelier 10 (03/10/2023)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Dans l’ombre des figures de proue du militantisme et des leaders (le plus souvent masculins) dont les noms sont imprimés dans les livres d’histoire se trouvent une foule de gens ordinaires qui rendent possible la réalisation des grands changements, le cheminement des grandes idées. C’est à eux et elles que rend hommage l’essayiste, éditrice et chroniqueuse Mélikah Abdelmoumen dans cet essai.
À travers l’histoire de l’engagement des femmes de sa lignée, elle s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Merci à Babelio et aux Éditions Atelier 10 pour l'envoi de ce livre, dans le cadre de l'opération Masse Critique québécoise 2023. S'inscrivant dans une lignée familiale de femmes militantes dont elle évoque les réalisations et les combats, Mélikah Abdelmoumen s'attarde, à travers son parcours personnel, à définir la notion d'engagement ordinaire, cet élan qui amène des gens à s'impliquer : « S'engager sur le terrain en tant que citoyen.ne ordinaire, c'est devenir membre d'un petit équipage épars qui a un combat en commun. Un équipage lié par cette conviction partagée : la situation est désespérée, changer le monde est difficile, absurde et à deux doigts d'être illusoire, mais il faut néanmoins essayer. C'est ce ciment qui nous fait tenir, bien plus que la certitude de voir les choses changer dans l'immédiat ou même de notre vivant. Il s'agit de refuser, ensemble, cette idée supposément raisonnable et pragmatique selon laquelle améliorer notre monde est absolument impossible. de refuser de croire que ce qui est est immuable. » (p. 49) Et c'est ce qui fait la force de ce court essai : elle y croit, Mélikah Abdelmoumen, à la nécessité de ces engagements, et elle nous y fait croire avec elle. En faisant sortir de l'ombre sa grand-mère, Olivette Lévesque-Babin, une pionnière de ma région que je ne connaissais pas – elle a été la première femme à devenir échevine (l'équivalent de conseillère municipale) et à ouvrir une ressource pour femmes victimes de violences conjugales au Saguenay-Lac-St-Jean – elle rend hommage non seulement à cette dernière mais à toutes les personnes qui ont à coeur le sort de leur prochain. Un tout petit livre, à la grande portée, qui fait partie d'une collection à découvrir.
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Mélikah Abdelmoumen réfléchi à voix haute sur la notion d'engagement à travers trois destins de femmes, sa grand-mère, sa mère et elle-même. La société change avec les époques et les motivations vont différer, mais l'engagement implique toujours un don de soi. L'autrice ne juge rien et elle pose un regard lucide sur son propre parcours. C'est fait avec doigté et discernement. L'écriture précise, limpide et sensible nous prend par la main et nous entraine dans le sillage de ces femmes inspirantes et pourtant imparfaites. On les aime d'autant plus. C'est un tout petit livre, un concentré d'intelligence a consommer à petites bouchées.
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Je suis très heureuse d'avoir pu participer une nouvelle fois à l'opération Masse critique édition Québec! Merci à Babelio et à Atelier 10!

Ce petit essai porte sur l'engagement militant à petite et à plus grande échelle. L'autrice retrace non seulement son parcours personnel en la matière, du Québec à la France, mais également ceux de sa mère et de sa grand-mère avant elle. Il est donc question de filiation, d'inégalités sociales, de racisme et de politique. Des réflexions affûtées empreintes d'un idéalisme lucide, qui donnent envie de s'impliquer et de croire en un monde meilleur. À lire!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Éric Fassin en parle dans Populisme : le grand ressentiment (2017). Selon lui, les discours identitaires encouragent l’inaction en surfant sur des émotions qui, contrairement à la révolte ou à l’indignation (des affects susceptibles de nous inciter à tenter de changer les choses), se vivent dans l’immobilité et la frustration. C’est pour cela qu’il est si utile (voire fructueux) pour certain.e.s d’entretenir le ressentiment et la rancœur : ces sentiments ont le pouvoir d’emprisonner la pensée comme on charme un serpent. L’esprit de celui ou celle qui souffre est alors captif de ceux et celles à qui cela rapporte. Autrement dit, il s’agit de décourager tout engagement. Et cela fonctionne si bien que cela en est inquiétant. (p. 77-78)
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S’engager sur le terrain en tant que citoyen.ne ordinaire, c’est devenir membre d’un petit équipage épars qui a un combat en commun. Un équipage lié par cette conviction partagée : la situation est désespérée, changer le monde est difficile, absurde et à deux doigts d’être illusoire, mais il faut néanmoins essayer. C’est ce ciment qui nous fait tenir, bien plus que la certitude de voir les choses changer dans l’immédiat ou même de notre vivant. Il s’agit de refuser, ensemble, cette idée supposément raisonnable et pragmatique selon laquelle améliorer notre monde est absolument impossible. De refuser de croire que ce qui est est immuable. (p. 49)
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Nos dirigeant.e.s ont tendance à refuser de poser des gestes pour aider des personnes en difficulté parce que cela risque de dévoiler au grand jour une situation qu'il est plus pratique de ne pas voir : le fait que nous ne sommes pas aussi impuissant.e.s que nous le pensons, collectivement, et qu'il s'agirait de faire preuve de volonté politique pour que de réels changements commencent à avoir lieu. Peut-être que nos dirigeant.e.s ont aussi tendance à refuser d'agir parce que cela signifierait prendre des mesures impopulaires, des décisions qui demanderaient des sacrifices à ceux et celles qui ne sont pas en difficulté.
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Nos dirigeant.e.s ont tendance à refuser de poser des gestes pour aider des personnes en difficultés parce que cela risque de dévoiler au grand jour une situation qu’il est plus pratique de ne pas voir : le fait que nous ne sommes pas aussi impuissant.e.s que nous le pensons, collectivement, et qu’il s’agirait de faire preuve de volonté politique pour que de réels changements commencent à avoir lieu. (p. 54)
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Cette lenteur, ce refus d’opérer les nécessaires changements de fond plonge parfois les personnes qui œuvrent sur le terrain dans le désespoir. Et c’est sans parler de la détresse infligée à ceux et celles dont le sort est abandonné entre les mains de quelques citoyen.ne.s ordinaires. (p. 55-56)
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Video de Mélikah Abdelmoumen (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mélikah Abdelmoumen
Shannon Desbiens présente « Baldwin, Styron et moi » de Mélikah Abdelmoumen (Mémoire D encrier), finaliste dans la catégorie Intérêt général des Prix littéraires du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean 2022.
La cérémonie de remise des Prix littéraires aura lieu lors du Salon du livre, le jeudi 29 septembre dès 19 h, au Centre des congrès du Delta Saguenay. Les 6 lauréat.e.s seront dévoilé.e.s le soir même.
Une production du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean Réalisation : Marc-André Bernier
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