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EAN : 9782264082664
360 pages
10-18 (17/05/2023)
3.56/5   25 notes
Résumé :
Dans son petit village arménien niché en haut d'une montagne, presque coupé du monde, Anatolia, prise d'un mal étrange, pense vivre ses derniers jours et se prépare calmement à mourir. Mais la vie choisit parfois des voies inattendues pour s'affirmer à tout prix...

Le point de départ de ce roman sincère et délicat est un village situé au sommet des montagnes arméniennes. Au fil des pages, il devient une allégorie du monde moderne : la guerre et les ca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà un roman qu'il va m'être bien difficile de chroniquer. Pourquoi ? Parce que Et du ciel tombèrent 3 pommes est un récit de vie, et en tant que tel, il se lit pour se vivre. Même s'il n'a pas su conquérir totalement mon coeur, certains passages ont su m'étreindre, m'émouvoir, me toucher. La grâce des mots, la difficulté des épreuves, mais surtout la solidarité si lumineuse fait que l'on se sent terriblement bien dans ce roman et qu'on prend alors le temps de le savourer, de l'assimiler et d'en comprendre la profonde signification. Je ne connaissais pas l'auteure et son travail avant que l'on vienne me proposer ce roman au titre si particulier ! En fait il s'agit d'un proverbe ancien "Et du ciel tombèrent trois pommes : la première dans les mains de celui qui a conté, la deuxième dans celles de celui qui a écouté, la troisième dans celles de celui qui a compris." Ainsi les trois premières parties reprennent ce proverbe : A celui qui avait vu, A celui qui avait raconté, A celui qui avait écouté, suivi de l'épilogue des histoires déroulées ici. Toute cette importante première trame narrative (jusqu'à la page 214/288) m'a fascinée. Absorbée par l'histoire et les personnages. En revanche, la fin du livre divisé aussi en plusieurs parties, beaucoup moins importantes ici m'a moins emballée. Nous avons ainsi Zoulali qui est une histoire très touchante et délicate, puis Khaddoum, Matchoutcha et nous terminons sur "Je vis".

Ce qui va constituer la force de ce roman est incontestablement la plume, le ton choisi, à la fois réaliste et délicat, poétique et dramatique. Car nous sommes dans un pays en guerre, qui va connaître de grands malheurs et des catastrophes écologiques également. le village autour duquel prend vie notre intrigue se vide de ses âmes au fur et à mesure des années, et bientôt il ne restera que les plus âgés, ayant survécu à la famine et non appelés au combat. Mais l'écriture se fait toujours lumineuse, chaleureuse. le roman s'ouvre pourtant sur une femme qui attend la mort et s'y prépare. Persuadée qu'elle va partir, elle met tout en ordre pour faciliter la vie de ceux qui vont la trouver. Seule depuis toujours ou presque, elle est très liée à ses voisins qui veillent sur elle. Mais, c'est bien connu qu'on ne peut que mourir seule. Tout ne va pourtant pas se dérouler comme prévu et sa vie va prendre un tournant inattendu et magnifique. L'auteur nous brode alors les histoires familiales avec une délicatesse et un amour incroyable. Nous sentirions presque les odeurs des tisanes de sa voisine et des plats préparés le soir. Nous ressentons la chaleur de la force, la sécheresse de la terre, les larmes qui coulent et se tarissent. Mais surtout, ce que nous percevons c'est la lumière apportée par l'amour, sans condition et sans besoin de liens de sang.

Si la première et plus longue des histoires fut ma préférée, donc celle d'Anatolia, les autres nous apportent un éclairage sur d'autres points importants. Comment ne pas être touché par le destin de Zoulali et l'amour qui l'entoure ? Mais les autres aussi. Et puis ils ont tous en commun quelque chose de dramatique : ils ont connu la guerre, la peur, la faim, la mort. Mais tous ont fait leur choix, celui de la vie, de la lumière, de prendre le chemin qui les mènera à une existence toute nouvelle, qui connaitra certes encore des épreuves, mais... Et tu ciel tombèrent 3 pommes, la première dans les mains de celui qui a conté, la deuxième dans celles de celui qui a écouté, la troisième dans celles de celui qui a compris.
En bref :
Un roman lumineux qui emmène le lecteur à la rencontre d'un peuple, qui drame après drame, doit se retrouver, se reconstruire. Au travers des histoires de chacun, c'est l'impact des évènements que nous percevons et la force que ces personnages en tirent. Un hommage à la vie, à la beauté des choses et aux choix d'avancer. le maitre mot : l'espoir.
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Et du ciel tombèrent 3 pommes est un superbe roman dans lequel sont présentées quatre histoires vraiment touchantes.
J'ai eu un peu de mal au début de la première d'entres elles car elle m'a mise d'emblée assez mal à l'aise. Mais une fois passées les premières pages, difficiles, j'ai découvert une très belle histoire, et j'ai été très émue : j'ai presque failli pleurer de joie à certains moments. Et pourtant, la vie des personnages n'est pas facile, et elle s'apparente parfois plus à de la survie.
Nous suivons plusieurs personnages, dont nous découvrons souvent des souvenirs ; il y a plusieurs histoires dans un seul récit et, bien que j'aime ce genre de narration, j'ai été quelque peu décontenancée au début car, finalement, je ne lis que rarement des livres dans lesquels les souvenirs se mélangent au récit présent. Cela dit, une fois habituée, j'ai vraiment aimé : on en apprend plus sur ces individus que nous suivons, sur leur famille, leurs amis, leur vie au village, leur culture…
L'auteure, Narinai Abgaryan, s'inspire de sa propre vie, et c'est peut-être cela qui nous rapproche autant de tous ses personnages, à moins que ce ne soit son écriture, simple mais belle.

Au final, je me rends compte que je ne sais pas trop quoi vous dire, si ce n'est que Et du ciel tombèrent 3 pommes est un très beau roman, émouvant, dont je vous conseille vivement la lecture : elle est pleine d'émotions – de vraies émotions, celles qui nous lient aux personnages, celles que l'on n'oublie pas une fois le livre fermé.
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Grâce à ce roman, j'ai découvert le genre historique ! Les éditions Macha Publishing m'ont gentiment proposée ce livre dont je ne connaissais ni l'auteur ni le contenu... Mais j'ai été intriguée par l'histoire, et je me suis donc laissée embarquer par la plume de Narinai Abgaryan à la découverte de ses personnages !

Le début m'a parue un peu long, très narratif et comportant de nombreuses descriptions, je ne savais où me placer ainsi que ressentir... Puis l'ambiance et le retour dans le passé d'Anatolia m'ont emportée ! J'ai commencé à être intriguée par cette singulière ville, à m'attacher aux personnages et à leur histoire...

Ce livre regorge peu d'actions, mais la vie des personnages est intéressante, voir même passionnante à suivre ! J'ai été complètement déphasée, j'ai découvert un autre mode de vie ainsi qu'une manière de penser totalement différente de la mienne, de notre société d'aujourd'hui. Je ne me suis pas rendue compte tout de suite à quel point je voulais savoir le futur des personnages... Puis lorsque je marquais une pause dans ma lecture, je pensais à eux, à ce qu'ils leur étaient arrivés et cela me plaisait !

Anatolia est un de mes personnages préférés du roman ! C'est avec elle qu'on découvre Marane, ville devenue village... J'ai été particulièrement touchée par la douceur de cette femme, par ce qu'il lui arrivait, sa passion pour la lecture *qui est la même que la mienne et je pense que c'est aussi pour cela que je l'ai aussi aimé* mais sa passivité concernant certaines choses m'ont indignée, j'aurais aimé qu'elle réagisse...

Les descriptions sont belles et dégagent une certaine tiédeur, accompagnées d'une plume poétique ! Je ne me suis ennuyée à aucun moment, malgré le début qui m'a laissée un peu perplexe... Mais une fois rentrée dans l'histoire, je n'avais pas envie de m'arrêter de lire ! J'étais curieuse concernant la suite car la vie à Marane n'est pas de tout repos. Et c'est vrai que les malheurs essuyé par cette petite ville m'ont chagrinée...

Un cadre que l'on imagine très bien, avec des thèmes abordés touchants ! Je pense que chaque lecteur se sentira concerner... Amour, famille, nostalgie, enfants, avenir, passé, vieillesse,... Puis avec l'histoire de la dernière personne, on découvre le développement des nouvelles technologies, comme les voitures et comment les gens subissent le changement. Un roman aux nombreuses facettes fascinantes !

Pour conclure, ce livre est une très belle découverte qui change de mes habitudes livresques et cela m'a plu ! Je me demandais où l'histoire allait me mener, puis je me suis prise d'affection pour les personnages, j'ai aimé découvrir leur quotidien...
Lien : http://un-univers-de-livres...
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Le livre commence par un beau récit, rempli d'un espoir fou plein de tendresse et de poésie. On suit la vie d'Anatolia et de son village de montagne au XXème siècle en Arménie, république alors soviétique et socialiste, mais ce n'est pas explicite ce qui veut ajouter de l'universalité au récit.
Malgré des situations et rebondissements trop simples ou trop évidents, l'ensemble reste attirant et le bonheur éclairant la vie de l'héroïne donne tout son charme à ce livre.
Le volume est complété par de courtes nouvelles. L'absence de transition ou de vraie séparation entre ces récits et le récit principal a perturbée ma lecture et affaibli le sens et la force du récit principale.




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En Arménie, un village de montagne se meurt à petit feu. Une poignée d'hommes et de femmes ont traversé la famine, la guerre, le départ des jeunes… mais aussi des années tendres. Ils partagent sans réserve les joies et les peines d'une vie de labeur loin de la cohut de la ville. Les souvenirs du passé se mélangent aux scènes du présent égrainant des parcours de vie simples et attachants autour de femmes fortes. Il en émane une aspiration universelle, celle de prendre soin de ceux qui nous entourent quelles que soient les difficultés.

Quel bel hommage également aux traditions arméniennes, à la vie rurale, à l'entraide. Poétique, âpre, nostalgique, dramatique ou plein d'espoir… ce roman est un condensé des émotions qui jalonnent chaque vie.
Mon seul bémol : le dernier chapitre, à part des autres, m'a complètement déroulée.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les étoiles n'avaient pas encore disparu dans le ciel que les premières abeilles se dirigeaient déjà vers les fleurs, en bourdonnant d'un air affairé. Les oiseaux gazouillaient pour honorer le lever du soleil et le monde respirait la plénitude et la jouissance. Le monde chantait comme un enfant lavé et bien nourri après un long sommeil. L'air poussait des sons fins et sonores, l'air coulait et tombait en gouttes. L'air volait, inondait, flottait, clapotait, respirait et...odorait.
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Le mois de février qui d'habitude était impitoyable avec son vent piquant fut, cette année-là, paisible et très enneigé. Les matins silencieux et somnolents, enveloppés jusqu'aux yeux dans des châles parsemés de glaçons, pointaient le bout de leur nez à contrecœur pour chasser de leur faible souffle les restes de la nuit noire. Les coqs chantaient rarement et sans entrain. Un bref cocorico lancé dans le ciel, et l'oiseau se taisant en écoutant avec indifférence la réponse qui semblait venir de l'autre bout du monde. Les chiens du village n'aboyaient pas mais grognaient en suivant du regard les gros flocons de neige qui tournoyaient dans l'air. La taille des flocons signifiait que la neige ne durerait pas longtemps. Mais le mois de février rusait, il secouait ses manches d'un geste large, et, après les gros flocons, la neige continuait de tomber en petits grains interminables.
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- Rien n'est plus destructeur que l'oisiveté, disait souvent son père. L'oisiveté et la fainéantise rendent la vie absurde.
A présent, Vassili comprenait toute la justesse de ses paroles. En effet, la vie devenait absurde à partir du moment où l'homme cesse d'être utile à son prochain. Et comment pouvait-il être plus utile aux autres que par son travail ?
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- Que je suis vieille ! Mes genoux me font mal. Il faudrait que je leur applique un cataplasme aux pommes de terre durant la nuit.
- Ça aide ?
- Un peu. Il faut râper des pommes de terre, ajouter une cuillère de gros sel, étaler le mélange sur les genoux, envelopper le tout d'un fichu et poser un coussin sous ses pieds.
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A l'insu de Dieu et contre sa volonté le bonheur terrestre ne peut durer et restera donc toujours un instant éphémère et passager. Si le bonheur t'est aujourd'hui offert, accepte-le avec reconnaissance. N'offense pas les bonnes intentions du Seigneur tout-puissant avec ta défiance et sois digne du don que tu as reçu.
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