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Doggerland tome 2 sur 2

Marina Heide (Traducteur)
EAN : 9782290206195
448 pages
J'ai lu (09/11/2022)
3.82/5   37 notes
Résumé :
Tandis que les festivités de Noël battent leur plein, un cadavre est retrouvé près d’un bassin minier de Noorö, l’île la plus au nord de l’archipel du Doggerland. Ce qui ressemble au premier abord à un accident se révèle être un meurtre savamment dissimulé.
Heureuse d’avoir une bonne raison d’échapper à des fêtes de famille déprimantes, l’inspectrice Karen Eiken Hornby se lance dans l’enquête.
La veille du Nouvel An, un autre crime est commis, cette fo... >Voir plus
Que lire après Doggerland, tome 2 : La part de l'angeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ne cherchez pas l'archipel de Doggerland sur une carte, il n'existe pas.
Pourtant l'auteur a créé un lieu riche et intrigant, où on découvre des villes, des traditions et une population cosmopolite.
Ce second opus peut se lire seul, l'enquête y est totalement indépendante du premier roman, même si on y retrouve les mêmes policiers et qu'on va suivre leur parcours personnel pas toujours simple.
C'est le matin de Noël qu'un cadavre est retrouvé sur une île de Doggerland et que l'inspectrice Karen Eiken va devoir abandonner ses invités pour aller mener l'enquête, alors qu'elle est officiellement en arrêt maladie, mais la grippe semble avoir atteint tout le poste de police.
Elle va d'ailleurs profiter de cette occasion pour renouer avec une partie de sa famille, originaire du coin, et qu'elle n'a pas vu depuis longtemps.
J'ai beaucoup aimé l'écriture et l'ambiance de ce roman, il m'a tout autant happé que le premier, on ressent bien le froid, les relations tendues entre Karen et ses proches, on comprend la fatigue de son collègue, jeune papa débordé, la terreur quotidienne que vit une des amies de Karen à cause d'un mari violent, et surtout, on est totalement immergé dans l'atmosphère de la distillerie de whisky locale, endroit qui semble lié à toute cette affaire.
Un roman qui se dévore car l'ambiance décrite est palpitante, angoissante, un peu mystérieuse et terriblement addictive.
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J'ai dit tout le bien que je pense de la série du Dogger Land dans le tome précédent ( Faux pas). On espère d'ailleurs que la série se poursuivra au-delà du présent volume.
Mais un conseil : ne lisez pas ce livre avant le précédent. J'ai manqué commettre cette erreur, et l'ai corrigé au bout d'une vingtaine de pages. Je me suis rendu compte qu'il me manquait des éléments importants pour la compréhension des personnages.
Je dirai cependant que l'intrigue est une réussite, à une réserve près, que je préciserai plus loin.
J'ai continué ma tentative d'analyse et d'interprétation de la société doggerlandaire. C'est très amusant et pas si éloigné d'un travail d'historien où l'on essaie de reconstituer une réalité historique à partir d'indices épars dans des texte textes lacunaires,
Ainsi on peut penser que le pays a d'abord connu une période d'intégration à un royaume scandinave, peut-être le Danemark, qui a laissé un substrat majoritaire, suivi d'une période de domination anglaise, avec ou sans intégration au Royaume-Uni, qui a laissé des traces plus anecdotiques : distilleries de whisky, pubs,,,Les relations entre les deux pays subsistent à un niveau élevé (dans l'Angleterre réelle, il y a eu des liens assez forts avec le Danemark, pour lequel le R.U. Était un pays d'émigration). Au point de vue de la culture, less Doggerlandais parlent une langue scandinave (l'ancien nom du pays est d'ailleurs d'origine danoise ; le nom actuel, lui, peut être d'origine anglaise) ; la structure des noms de famille est également scandinave La religion pourrait être luthérienne.Il existe des rivalités entre les îles, des variations de coutumes et d'accent ; globalement il s'agit d'un pays pauvre, où une aristocratie foncière et industrielle continue à jouer un rôle important.
Paradoxalement on trouve dans l'île nord une culture de hillbillies quasi-appalachienne et un gang de bikers contrôlant le trafic de drogue. Cette influence états-unienne est un peu surprenante dans ce qui est quand même un pays d'Europe.
Mais toujours un livre bien intéressant.
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Nous retrouvons l'archipel du Doggerland, dont nous avons fait la connaissance dans Faux pas. Mais cette fois-ci l'intrigue se déroule sur l'île de Noorö, connue pour sa mine de charbon, maintenant fermée. La fermeture de la mine, à laquelle s'est ajouté l'arrêt des fumeries de poissons, a entraîné la misère sur Noorö. le seul employeur qui reste est la distillerie de whisky. Beaucoup de maisons sont vides. Les habitants sont partis. Une couche grise recouvre les façades, à cause des poussières de charbon, pense-t-on… Fredrik Stuub, enseignant à la retraite est retrouvé mort au fond d'une ancienne houillère. Il a sans doute été tué. Pas d'indices. Pas de personnes qui lui en auraient voulu. Un seul à qui profiterait le crime: son petit fils. Mais l'héritage est peu important. Et aucune preuve ne le désigne comme suspect. Karen Eiken, inspecteur à la Brigade Criminelle du Doggerland, aidée par la police locale, se retrouve face à une enquête difficile. Heureusement, elle connaît bien Noorö qui est le lieu de son enfance. Mais sa vie personnelle, en ce moment, est un peu mouvementée. Ainsi que celle de tous ses amis.


Outre l'intrigue policière, le récit aborde plusieurs sujets intéressants. D'abord le sujet du retour au pays de son enfance et des retrouvailles avec la famille restée sur place et avec laquelle on n'avait plus de relations. Pas toujours simple, surtout quand l'un des membres de sa famille semble être un malfaiteur notoire. Et aussi le problème tout à fait d'actualité, des femmes battues. Difficile de quitter son mari, surtout quand on a des enfants. Jusqu'au jour où la goutte d'eau fait déborder le vase. Trouver de l'aide, porter plainte, se cacher, protéger les enfants. Revenir vers son mari ou non? Mais comment éviter qu'il vienne vous chercher? Dernier sujet esquissé: celui des amis envahissants. On a bon coeur, on invite, on héberge pour un temps.. qui se prolonge indéfiniment. Et tout compte fait, on est content aussi de s'échapper et de se retrouver seule. C'est la raison pour laquelle Karen a accepté de diriger cette enquête, alors qu'elle était en congé maladie, en pleines vacances de Noël et avec tous ses amis.


Le style de Maria Adolfsson est agréable. le roman se lit facilement. On développe vite de l'empathie pour Karen, dans ses succès, comme dans ses échecs. L'auteure prend du temps pour nous faire découvrir chacun de ses protagonistes, ce qui nous rapproche d'eux. Et comme dans Faux pas, les 50 dernières pages - de haute tenue - rassemblent rebondissements, suspense et émotion.
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La part de l'ange, tome 2 des enquêtes au pays sur l'archipel du Doggerland, signe le retour de l'inspectrice Eiken. Et quel retour ! Si le premier tome avait su me convaincre, celui m'a complètement passionné !

Karen Eiken ne reconnaît plus sa petite maison de pêcheur hérité de ses parents. Elle qui ne connaissait que la solitude, la voilà maintenant entouré en permanence. Entre Sigrid, la fille de son patron qu'elle a pris sous son aile, et Léo, ancienne star de la musique, passé par la case SDF, Karen se sent étouffée. Elle qui ne voulait plus ouvrir son intimité après le décès de son mari et de son fils, la voilà tiraillé entre le bonheur d'avoir de la vie autour d'elle et la douleur de ne plus se retrouver seule pour oublié tous ses démons. Mais voilà, en plein milieu des fêtes de fin d'année un meurtre a lieu. Un homme est retrouvé en bas d'une falaise. Alors qu'Eiken est chargée de l'affaire, que la thèse du suicide s'évapore au fil des investigations, un autre crime est commis non loin du premier. le problème est que l'île où ces meurtres sont commis abrite aussi la famille paternelle de Karen, sa tante et ses cousins qu'elle adore. Dans cette île où tout se sait, où tout le monde connaît les petits secrets des uns et des autres, sa famille est-elle vraiment étrangère à tous ces évènements ?

Plongé dans les premières de ce roman c'est l'assurance de ne pas en ressortir avant de l'avoir terminé ! Tous les écueils du premier à savoir les descriptions trop longues, le manque de rythme dans l'enquête, sont balayés ici allègrement ! On retrouve avec plaisir cette inspectrice au sombre passé, qui lutte maintenant pour récréer une famille, ces paysages froids, une enquête bien ficelée avec juste ce qu'il faut de petits indices glissés ici et la sans qu'on s'en rende compte.

Enfin le dénouement ! Inutile de rentrer dans les détails pour ne pas dévoiler l'intrigue mais il faut bien reconnaître que le dénouement surprend et ce n'est franchement pas désagréable ! C'est la dernière pierre d'un édifice qui entraîne le lecteur de bout en bout.

En bref, sans être un page turner, ce roman ne connaît pas de temps mort, il ne perd pas son lecteur dans un dédale de pistes ou d'enquêtes parallèles. Une vraie réussite !
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Retour sur l'archipel du Doggerland avec le second volet des aventures de l'inspectrice Karen Eiken dans La part de l'ange, de Maria Adolfsson. J'avais été séduite par Faux pas, notamment l'atmosphère qui se dégageait de ces îles imaginaires créées par l'autrice, un lieu assez intrigant de part son décor, son climat et ses traditions nordiques. J'avais donc hâte de découvrir la suite.

Comme souvent avec les polars où l'on suit un enquêteur le temps de plusieurs romans, celui-ci peut être lu de manière indépendante du premier, même si j'aime autant commencer par le commencement. On retrouve Karen alors qu'elle se remet des événements passés et fête Noël avec ses proches. Si l'idée paraît séduisante, notre héroïne aspire pourtant à retrouver sa sacro-sainte solitude et un coup de fil de son supérieur va l'y aider. Un accident à eu lieu au nord de l'archipel, on l'envoie s'assurer qu'il ne s'agit pas d'un meurtre. Ou au contraire, s'assurer que c'en est un !

Si j'ai plutôt bien aimé ce qui se passe dans ce roman, j'avoue avoir été moins prise, moins happée par les événements que dans le précédent opus, et ce pour la simple et bonne raison que l'enquête n'est pas totalement au coeur de l'intrigue. Non qu'elle ne soit pas plaisante à découvrir, loin de là, mais elle nous dévie d'un sujet qui aurait pu s'avérer passionnant. Car notre héroïne est originaire de la région où se déroulent les faits. Une partie de sa famille paternelle y vit encore, et semble en savoir bien plus qu'elle ne veut le reconnaître. Pourtant, au lieu d'explorer à fond cette piste, l'autrice s'intéresse aux problèmes conjugaux de l'une des meilleures amies de Karen.

Pas inintéressant, mais pas non plus ce pour quoi j'étais là ! Malgré cela, l'atmosphère est toujours aussi bien décrite, glaciale. On perçoit la neige qui tombe à gros flocons comme si on y était, les relations un peu tendues entre Karen et la police locale, ce besoin toujours si pressant de solitude, lié à son passé, malgré son amour ou son amitié pour ses proches. Les différents personnages sont bien campés et on ressent très vite de l'empathie pour plusieurs d'entre eux. Et bien qu'elle passe parfois au second plan, l'intrigue est plutôt bien fichue et assez addictive.

Un roman qui se lit vite, à l'atmosphère très réussie. Des personnages attachants et une intrigue bien ficelée en font un thriller efficace. On pourra regretter que l'autrice se disperse un peu mais cela reste plaisant à lire, et j'ai passé un moment sympathique. Pas de regret !
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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critiques presse (1)
LePoint
09 janvier 2022
L'archipel de Doggerland existe, mais enfoui sous la mer, comme l'Atlandide. Cette Suédoise en a fait le paradis – ou l'enfer – de ses enquêtes. Un coup de génie.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Je n’ai pas volé son putain d’ordinateur. Papy devait le cacher quelque part. Je crois qu’il était un peu sénile depuis la mort de maman. - Comment ça se manifestait? La démence de votre grand-père. Tout en lui lançant un regard irrité, Gabriel répond: - Je sais pas. C’est juste qu’il était obsédé par cette île à la noix et un tas d’histoires du Moyen Âge. Il n’arrêtait pas de dire que tout était mieux avant, que les gens ne pensaient qu’à faire du fric aujourd’hui, ce genre de conneries. Il était un peu gâteux, quoi. Ça me paraît plutôt lucide comme raisonnement songe Karen.
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Les yeux clos, elle récapitule les informations qu’elle a récoltées sur internet. Le Baudoinia compniacensis est un champignon qui se dépose sur les bâtiments et les arbres et forme une couche noire qui rappelle la suie, dans les zones où sont fabriqués ou stockés les spiritueux. Par exemple dans les distilleries de whisky, du fait du léger pourcentage d’alcool qui s’évapore pendant l’élevage en fût de chêne. Ces précieuses vapeurs qui s'échappent des fûts pour monter au ciel... La part de l'ange, comme on dit dans le métier. […] Il y a aussi des articles sur les riverains qui tentent de faire arrêter la production parce que le marché immobilier chute avec la prolifération de ce champignon noir sur les bâtiments. […] Par contre Karen n’a aucun souvenir d’un tel litige à Nooro. Ici, le marché immobilier peut difficilement descendre plus bas avec toutes ces maisons vides. Quant aux façades charbonneuses, les gens n’y voyaient rien d’inquiétant. Si toute l’île reposait sous un voile noir, c’était à cause du charbon. […] Voilà ce que Karen et les insulaires ont admis aveuglément.
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Elle non plus n’y a pas fait attention en entrant dans l’entrepôt. Mais le temps de leur visite, le soleil avait changé d’angle, révélant un gribouillis sur la porte lorsqu’ils en sont ressortis.
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Video de Maria Adolfsson (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maria Adolfsson
Bande annonce (VO) de Felsteg, premier tome de la saga Doggerland, a paraître en français (août 2019) sous le titre Faux pas.
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