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Agnès Naudin (Traducteur)
EAN : 9782846260206
532 pages
Au Diable Vauvert (13/05/2005)
3.66/5   37 notes
Résumé :
Sous une superbe couverture d'André Julliard, La Folie de Dieu s'impose d'emblée comme un roman magnifique d'intelligence narrative, de passion picaresque et d'humanisme historique.

Le récit débute lorsque le chef de l'inquisition espagnole, mourant de la peste, confie à son successeur les archives d'une enquête diligentée au début du XIVe siècle (le lecteur y verra un clin d'œil au grand auteur italien Evangelisti et son célèbre Nicolas Eymerich). <... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un de mes coups de coeur de l'année 2004. J'ai découvert cet auteur dans des circonstances dont je ne me souviens plus, mais ce fut une véritable révélation pour cet écrivain dont le génie narratif est incroyable. Il nous entraine dans un roman historique qui pourrait paraitre conventionnel si, à un moment, un basculement se fait dans le fantastique. Depuis, je me suis attaché à lire d'autres ouvrages de Juan Miguel Aguilera.

Au début du XIVe siècle, Ramon Llull est un religieux et un savant. Sa curiosité insatiable le conduit à se rendre à Constantinople avec son compatriote catalan Roger de Flor, chef des mercenaires almogavars. Ce dernier recherche une mythique cité qui, 600 ans plus tôt, a sauvé Constantinople des Turcs. Cette aventure conduit Ramon Llull vers une découverte autrement plus incroyable qui remet en cause ses fondements religieux.

Difficile de parler d'un roman lu il y a plusieurs années. Simplement la forte impression de devoir garder ce livre dans sa bibliothèque qui se remplit régulièrement. Garder un livre, c'est aussi se dire, que l'on pourra le prêter, le léguer à ses enfants ou tout simplement le relire. C'est d'ailleurs, ce que je compte faire.

❓Connaissez-vous cet écrivain espagnol ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Hérétique pour l'Inquisition, mais saint pour les Franciscains, pour ses adeptes il est le "Docteur Illuminé". Il s'agit de Ramon Llull, originaire de Majorque, qui vécut à la fin du XIIIème et au début du XIVème siècle. Il tenta de rapprocher les cultures juives, arabes et chrétiennes au travers d'une doctrine complexe et rigoureuse, qui demeure aujourd'hui anachronique pour les philosophes, mais dont notre culture est aujourd'hui largement empreinte. Il fut en effet le premier à faire parler philosophie, théologie et sciences à une langue autre que le latin ou le grec. Un exploit pour l'époque !

C'est un voyage de Ramon Llull que le livre de Juan Miguel Aguilera romance. Associé aux mercenaires de Roger de Flor, il veut retrouver le royaume du Prêtre Jean qui, dans le passé, a sauvé Constantinople. La rigueur de l'histoire s'arrête là, bien que de nombreux parallèles peuvent être faits entre la doctrine de Ramon Llull et la suite du roman.

Ramon Llull et ses compagnons vont effectivement trouver une cité où vit un peuple extrêmement évolué, que ce soit du point de vue technique ou d'un point de vue moral. Leur science leur a permis de bâtir des bâtiment colossaux (un barrage par exemple), des armes à feu puissantes, des bâtiments volants, des systèmes de télécommunication et ce que l'on appellerait aujourd'hui des ordinateurs. La médecine est également très développée et permet de soigner les nombreuses blessures que les épées de l'époque pouvaient infliger aux guerriers de tout poil.

D'un point de vue moral, les habitants de la cité montrent une tolérance à toute épreuve. Accueillants avec n'importe qui, la peine de mort est bannie de leur société, même dans le cas des pires exactions. Jamais ils ne font la guerre à leurs ennemis sans avoir essayé préalablement de parlementer. Ils sont également prêts à partager leurs connaissances et leurs richesses.

La lecture de ce roman est extrêmement plaisante. On est transporté d'un bout à l'autre aux frontières entre le récit de voyage, le fantastique, l'uchronie et la science fiction (pas la Fantasy selon moi). Sur de nombreux passages je n'ai pu m'empêcher de penser aux récits de Jules Verne (Vingt mille lieues sous les mers, Voyage au centre de la terre, etc).

Ce qui m'empêche de classer ce roman dans les chefs-d'oeuvre c'est le fait que Juan Miguel Aguilera ne s'arrête pas assez sur la personnalité de Ramon Llull (c'est tout de même un personnage intéressant, non ?) Il est associé bien vite aux mercenaires de Roger de Flor, sans trop savoir pourquoi ; il comprend tout, et bien trop vite à mon goût, aux avancées de la cité du Prêtre Jean ; il se sort de situations périlleuses un peu trop facilement (les scènes d'action sont nombreuses mais trop brèves).

J'allais oublier ! On retrouve en début et fin de roman un personnage peut-être connu de certains lecteurs. Nicolau Eimeric, peut-être plus connu ici sous le nom de Nicolas Eymerich, l'Inquisiteur.
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Au crépuscule de sa vie, le frère Gerónimo confie à Nicolas Eymerich, son élève, de précieux documents : la transcription du témoignage de Ramón Llull auprès de la Sainte Inquisition. Dans ce témoignage, Ramón raconte par le menu son long et périlleux voyage en compagnie d'Almogavares pour découvrir le royaume de Prêtre Jean, une ville d'une richesse et d'une sciences incomparables, peuplée des chrétiens descendants de l'apôtre Saint Thomas.
De ce périple, semé d'affrontements et de découvertes, Ramón en reviendra métamorphosé, car il affirmera y avoir rencontré le Mal en personne.

L'uchronie est un genre qui demande de la part de l'auteur beaucoup de recherches et d'études historiques. Cela demande, a priori, également au lecteur de connaître un minimum la période historique évoquée, au risque de rater toutes les références.
Ce sont donc certainement mes lacunes en histoire religieuse et espagnole qui m'ont fait passer à côté de la Folie de Dieu.
Les commentaires étaient pourtant sensationnels, mais le roman a été bien en-deça de mes attentes.
Certes, tout n'est pas négatif, et j'ai aimé particulièrement ces descriptions, en termes parfois antiques, de « merveilles » modernes tels que le train ou le dirigeable. J'ai aimé également la façon dont était retranscrite la croyance inébranlable du narrateur en Dieu et en certaines vérités, et donc sa totale incompréhension face à des comportements pour lui inimaginables.
Mais je n'ai tout de même pas réussi à m'accrocher aux wagons du roman et ai suivi le périple de Ramón avec peu d'intérêt.
D'autant que le point culminant du roman, à savoir, sans en dire trop, le face à face entre Ramón et le Mal, ne m'a pas beaucoup surpris, l'idée ayant cours depuis longtemps dans les récits de SF.
Mon Dieu, que je suis déçue !
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pour ce qui est de l'histoire, tout a été dit dans les critiques précédentes.

je ne me suis pas ennuyé un instant en lisant ce livre, le style est agréable, le déroulé des événements est parfaitement maitrisé par l'auteur... on se retrouve vite à chevaucher aux côtés de Ramon... un bon souvenir.

à conseiller donc pour les amateurs du genre.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et si ces autres mondes étaient invisibles à l’œil nu, et ne pouvaient être appréhendés qu’au moyen de puissants instruments optiques ? Et si ces mêmes instruments te démontraient qu’effectivement le Terre n’occupait pas le centre du monde, tu le croirais ? Tu accepterais ce que ces instruments te montrent, ou en revanche, tu les détruirais en affirmant qu’ils sont l’œuvre du démon ?
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- J'ai fait un rêve très déconcertant. J'étais vieux et je voyageais sur des terres lointaines, ténébreuses et diaboliques, en compagnie de féroces guerriers...
Elle se retourna alors vers moi et m'adressa un sourire cadavérique de ses lèvres vermoulues. Je sentis un souffle de décomposition juste à côté de mon visage ; une odeur fétide qui semblait être restée dans mes narices depuis mon passage par le campement gog.
- Ce n'était qu'un rêve, Ramón – répondit-elle, d'une voix qui était comme un écho provenant d'une tombe – rendors-toi...
Et je rêvai de nouveau que j'étais un vieil homme possédé par un esprit maléfique, voyageant sans savoir pourquoi, sur les berges d'une mer aux eaux sombres.
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Sur la vallée, il flottait une mystérieuse brume grisâtre.
Aucun autre panorama n’aurait pu me causer une plus grande impression ; aucune hallucination provoquée par quelque boisson spiritueuse n’était comparable à l’imposante magnificence qui s’offrait à mes yeux. Les collines qui se trouvaient à ma droite arboraient un rouge somptueux, et celles de ma gauche étaient d’un vert mat et fumé ; elles bordaient une mer de sable étincelant, sur lequel les vagues de chaleur s’étendaient au-dessus d’une sorte de brume obscure et fantasmagorique.
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Vidéo de Juan Miguel Aguilera
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>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
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