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Destiny et moi, nous avons mal commencé. Je le dis franchement, arrivée au tiers du roman, je me suis posée la question : vais-je poursuivre l'aventure ? Mais voilà, je déteste abandonner un livre, même si je ne l'apprécie pas. Je lui ai donc laissé le bénéfice du doute, surtout qu'aucun événement majeur ne s'était encore produit. Et j'ai bien fait ! Je dois même vous avouer que j'ai très envie de connaître la suite des événements, même si je m'attends plus ou moins à n'avoir aucune surprise.

Mais commençons par les choses qui fâchent. Première chose : notre héroïne... Et là, tout de suite, cela fait mal. Personnellement, quand je n'accroche pas au héros, c'est pratiquement perdu d'avance pour moi. L'auteur nous prévient tout de suite que Célestine voit le monde en noir et blanc, aucune nuance de gris pour elle. Certes, mais pour moi, il n'y a pas que cela. La jeune femme est trop naïve, trop centrée sur elle-même, ne cherche pas à réfléchir et se poser des questions. le monde des adultes lui a fourni des réponses donc forcément, ce sont les bonnes.

Deuxième chose : le monde dans lequel on évolue. Et là, franchement, j'ai levé les yeux au ciel. Donc, dès que vous faites un mauvais choix, une incartade, vous êtes classés comme Imparfaits. Et là, clairement, c'est pire que la prison : on vous marque au fer rouge (bonjour le moyen-âge), vos droits sont limités (régime alimentaire spécifique, procréation autorisée mais on vous enlève vos enfants...). Et PERSONNE ne dit rien ! La foire à neuneus ! Le pire étant que les personnes qui jugent les "Imparfaits" et ceux qui les rejettent sont aussi imparfaits qu'eux. Plus j'en apprenais, plus j'avais envie de jeter ma liseuse à travers la pièce. Bon, certes, cela m'a fait réagir, mais l'aberrance quand même...

J'étais donc passablement énervée arrivée au tiers du roman. Pas un bon état d'esprit selon moi. Et puis, le basculement tant attendu arrive. Si Célestine ne réagit pas tout à fait comme je l'aurais voulu, même si elle reste fidèle à elle-même en même temps, nous avons au moins droit à un tsunami. Une adolescente de dix-sept ébranle toute une société. Ses "fondements" depuis plusieurs années. Un système qui "fonctionnait". Et là, j'ai commencé à respirer un peu. Je laisse de côté le fait que beaucoup d'adultes sont très obtus et aveugles, et je me focalise sur le changement de Célestine. Notre héroïne n'a pas seulement provoqué le plus grand chamboulement des États-Unis depuis longtemps, elle commence enfin à devenir un être humain pensant et qui réfléchit par lui-même. La bouffée d'oxygène !

De là, j'ai vu l'histoire et le roman d'un tout autre oeil. Je me suis enfin attachée à Célestine et à sa famille. Sa mère notamment est juste géniale à voir évoluer. Je ne parle même pas de son grand-père qui en plus d'être adorable et un sacré agitateur. Art, le petit ami de notre héroïne, est pour moi, trop parfait et trop lisse. J'avoue que si il sort du tableau, ça ne me dérangera pas. Carrick est encore assez mystérieux. Le badboy type à première vue. J'espère qu'il cache son jeu par contre sinon, on entrera trop dans les stéréotypes. Crevan, le grand méchant loup international, est pourri jusqu'à la moelle et donne envie de vomir... Un psychopathe ni plus, ni moins. Et au final, je ne suis pas certaine que ce sera lui le plus grand obstacle de Célestine car il y a bien plus d'enjeux en marche.

Le roman se lit au final très vite et une fois passé le tiers, je me suis prise au jeu. Il y a un réel positionnement de la part de l'auteur, ainsi qu'une recherche aux questionnements. La façon dont les choses s'embrayent montre petit à petit tous les aboutissants face à la politique actuelle des Etats-Unis et de la Guilde qui s'occupe de châtier les Imparfaits. On sait que cela partait d'un bon sentiment, mais le tout s'est perverti. le geste de Célestine provoque un raz de marée qui était en dormance. Des voix s'élèvent mais on peut aussi y voir toutes les manipulations et la recherche de pouvoir derrière les bonnes volontés. Ce monde est gris et Célestine l'a enfin compris.
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Qui ne rêverait pas d'avoir une fille comme Célestine?
Elle est parfaite. Elle est belle, ne dit jamais un mot plus haut que l'autre, ne pense jamais à mal, est logique et studieuse…. et elle a le petit ami parfait.
Célestine vit dans une société parfaite, en tout cas le gouvernement fait tout pour. Ceux condamnés pour fautes graves sont marqués à la vue de tous. Pour Célestine c'est une vie normale. Mais un jour tout bascule. Célestine va commettre l'acte impardonnable…. un acte de citoyenneté!
Avec cette trame, Cecelia Ahern m'a bluffée. Je la connais en romances qui font pleurer. Mais là j'ai une dystopie qui prend aux trippes. Il y a tout ce que j'aime : une héroïne qui devient badass, un univers plausible qui vous glace le sang, des valeurs véhiculées. J'ai un héroïne qui va évoluer par la force des choses. J'ai été touchée par le parcours dur de cette jeune fille. J'ai compatis à toutes ses interrogations sur le bien et le mal.
L'auteure nous dépeint une société qui part à la dérive. Et j'ai un symbole qui émerge sous les traits de Célestine. Une héroïne malgré elle.
J'ai beaucoup aimé l'intrigue autour de la perfection et son contraire. Peut-on juger la perfection?
L'auteure nous met face à des actes dits "citoyen" pour démontrer l'ampleur du mal de cette société.
Très bien joué pour Cécelia Ahern. Un premier tome coup de coeur, addictif. J'ai dévoré et enchainé sur la conclusion de l'auteure.
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Sous les conseils de Les Fantasy d'Amanda, j'ai plongé dans « Destiny » en prenant le risque d'acquérir directement les deux tomes de cette duologie !… Finalement, j'ai bien fait de l'avoir écoutée et d'avoir acheté la suite sans savoir si j'allais aimer le récit, car c'était super. de plus, la fin est haletante et donne envie de directement enchaîner avec le deuxième opus… (Ce que j'ai d'ailleurs fait !)

Je me suis tout simplement régalée avec cette dytopie ! L'idée de base est assez classique néanmoins, je trouve que l'auteure a réussi à proposer un scénario à la fois intéressant et prenant. Comme souvent, il s'agit surtout d'une histoire pleine de manipulation, de désillusion, de mensonges, de trahisons et de rébellion. Dans cet univers, tout tourne autour de la perfection : les citoyens se doivent d'être exemplaires, parfaits physiquement et mentalement. Ils ont toute une ligne de conduite à suivre à la lettre sous peine d'être considérés comme des Imparfaits… Ces derniers sont complètement rejetés par le système : d'abord marqués comme du bétail, ils sont ensuite soumis à une dictature les empêchant de vivre comme les autres (couvre-feu imposé, interdiction de prendre certains moyens de transport, impossibilité de fonder une famille, acceptation de brimades de la part des autres citoyens modèles, etc.). Ils deviennent ainsi des moins-que-rien que l'on peut ignorer, harceler ou attaquer à loisir… Ce concept n'est pas sans rappeler les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et l'esclavage. Cela m'a également fait songer à « The Ones » T1 de Daniel Sweren-Becker qui met également en avant une élite et un sous-peuple lynché par le premier. Il est difficile de rester de marbre face aux abus de la société et à cette ségrégation. Les Imparfaits subissent réellement le pire, si bien que l'on se demande pourquoi une révolte n'a pas eu lieu plus tôt…

Au début de ma lecture, j'avoue avoir eu du mal avec la notion de perfection… En effet, je me demandais ce que c'était d'être parfait. Autant l'idée a été très bien exploitée lorsque l'on parlait de perfection morale : le comportement à adopter en société et les actions qui sont interdites ou considérées comme nuisibles à la Guilde/au système sont rapidement claires et bien définies… Mais qu'en est-il du physique ? J'ai cru comprendre qu'il y avait toute sorte de physionomies : des couleurs de peau différentes (noirs, blancs, métis), des silhouettes plus ou moins grosses et des traits en rien identiques. On ne peut pas parler d'harmonie physique ou de dominance comme la couleur de cheveux ou d'yeux spécifiques comme cela a été le cas avec les Aryens. En outre, la perfection physique est, à mon sens, un peu comme la beauté : c'est subjectif. À une époque, la Femme parfaite avait des formes… alors qu'en est-il dans cette société fictive qui fait écho à notre culture ? Je me demande donc QUI a défini cette perfection et quels sont les critères à respecter. Est-on imparfait avec des lunettes ? L'est-on avec de la cellulite ou des poignées d'amour ? Comment considère-t-on une personne handicapée ? On peut même aller plus loin : qu'en est-il de la sexualité ? (Une personne homosexuelle se fond-elle dans la masse ?) Il y a aussi la maladie : un individu perdant ses cheveux à cause du caner est-il imparfaite malgré lui ? Ces questionnements liés au physique parfait, je les ai eus tout au long de ma lecture et je regrette le fait de ne pas avoir de réponse… C'est d'ailleurs l'une des choses qui m'a manqué pour que ce premier tome soit un coup de coeur. Hélas, je ne peux même pas me faire une idée en comparant la beauté des personnages entre eux, car les descriptions physiques des protagonistes sont courtes et principalement limitées au visage et à quelques particularités comme la carrure, la musculature ou le regard. L'univers est pourtant riche et les rebondissements sont bien décrits. Or, l'auteure est malheureusement assez avare en détails avec ses personnages. Dommage !

Ce détail mis à part, j'ai été conquise par l'ambiance du livre. La culture de la perfection, de l'apparence et de l'unité sont poussés jusqu'au bout. Évidemment, on se rend rapidement compte des problèmes engendrés par ce système bottant en touche toute personne faisant des erreurs, ne rentrant pas dans le moule ou, pire, portant assistance à des rebus de la société. Comme dans toute dystopie, le personnage principal va ouvrir les yeux sur ce qu'elle entoure… Et pas de la plus douce des façons ! Ainsi, Celestine va bien évidemment tomber en disgrâce. Elle va ainsi se rendre compte que le monde dans lequel elle vit est loin d'être idéal. Elle qui pensait son destin tout tracé et qui imaginait déjà le meilleur va se brûler les ailes. Malheureusement, on ne pardonne pas un faux pas, même lorsque l'on a une situation que l'on juge idéale. Un pion. C'est tout ce qu'elle va devenir dans ce nouveau monde hostile, injuste et violent. J'ai vraiment ressenti de l'empathie pour elle… Adhérant pleinement à son raisonnement, j'aurais moi-même commis une erreur similaire à la sienne… de plus, la scène du marquage est réellement terrifiante et m'a donné des sueurs froides… Celestine est une héroïne courageuse, idéaliste, vive d'esprit et intéressante à laquelle on s'attache aisément. Les situations qu'elle va traverser ou les humiliations qu'elle va vivre nous révoltent autant qu'elle. Pour toutes ces raisons, j'ai ressenti beaucoup d'émotions au fil de ma lecture et imaginais pleinement les scènes.

Le rythme est bien géré. le début est assez lent, ce qui permet à Cecelia Ahern de planter son décor, présenter les différents protagonistes ainsi que leur famille et laisser le temps au lecteur de s'habituer au concept. Une fois l'erreur commise, les choses vont se bousculer à toute allure, ce qui va rendre la lecture très addictive ! Cela dit, d'autres lecteurs ont trouvé la mise en place assez longue, ce qui peut se comprendre… Tout est une question de goût. La plume de l'auteure est à la fois simple, jeune, actuelle, rythmée et fluide. Ses répliques ont du mordant et sont utiles à l'intrigue. Découvrir la nouvelle vie de la jeune narratrice est donc très agréable. En revanche, je dois reconnaître que certaines choses sont prévisibles comme le comportement de Bosco, le rendez-vous ou encore le personnage d'Art. Je n'ai d'ailleurs pas vraiment apprécié ce dernier. Je l'ai trouvé très lisse et absent pendant une grande partie du récit. En tant que petit ami de l'héroïne, je m'attendais à le voir davantage investi ! Heureusement, les autres personnages secondaires semblent intéressants, attachants ou prometteurs. Les parents de Célestine, notamment sa mère, sont vraiment adorables et protecteurs. Même lorsque le déshonneur s'abat sur leurs proches, ils se montrent présents. Il y a aussi le grand-père un brin déjanté qui semble en savoir plus qu'il n'y paraît ! Carrick et Pia Wang font également partie de ceux qui m'ont marquée. Il me tardait de savoir quel destin attendait tout ce petit monde…

Malgré ses quelques défauts, cet opus s'est révélé être un très bon moment de lecture. Comme Celestine, on est pris dans une course folle où rebondissements, manipulations, secrets et actions s'entrecroisent. Une fois la dernière page tournée, je me suis directement jetée sur la suite en espérant qu'elle soit aussi géniale que ce premier tome prometteur, sombre, prenant et fluide. Ce que j'en ai pensé ? Vous le saurez très bientôt, mais sachez que je vous conseille d'ores et déjà cette saga.
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Cécilia Ahern m'a tellement donnée d'émotions dans son roman " PS: I love you" que j'étais curieuse de voir comment elle se débrouillait dans un roman de science-fiction. Et je suis bluffée ! Comment réussit-elle à me donner de l'émotion dans un récit dystopique? Je l'avoue, j'ai pleuré ... d'émotions car l'auteur n'a pas son pareil pour les sentiments !Vous aurez compris que ce fût un coup de coeur !
Célestine est parfaite : elle est belle, ses parents ont une belle situation, première de sa classe et en plus elle sort avec le fils du juge le plus influent du pays! Parfaite et ça tombe bien car l'imperfection est condamnée par des marquages sur le corps selon l'infraction et par ensuite de la ségrégation.
Mais un jour, tout dérape et Célestine remet en cause le gouvernement : elle qui avait une confiance aveugle dans le système de l'imperfection va se retrouver de l'autre côté .
Les personnages sont TOUS attachants et j'ai hâte de les découvrir dans le second tome que je vais m'empresser de dévorer!
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Amoureuse de l'Irlande, je souhaitais continuer mes lectures d'auteurs originaires de l'île d'émeraude avec Cecelia Ahern. Plus connue pour ses romans contemporains, romances ou chick-lit, j'ai découvert qu'elle avait écrit une dystopie young adult qui n'avait pas fait tant de bruit. Du coup, je suis allée voir par curiosité. Qu'en est-il ?

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Même si l'écriture reste simple et fluide, l'auteure parvient à développer des thèmes intéressants : notamment sur l'éthique, le respect des règles et le conformisme. La société décrite est née peu après les scandales financiers. Basée sur un principe de moralité stricte, elle punit les individus ayant commis des erreurs (mensonges, trahison, manque de loyauté...) qui ne sont pas à proprement parler des crimes. Les coupables se voient marqués au fer rouge et doivent ensuite obéir à des règles qui les mettent au ban de la communauté.

Dans un premier temps, j'ai trouvé ce système un peu excessif et pas très crédible dans le sens où cela dépassait le sens commun. Mais lorsqu'on sait que d'autres sociétés pratiquaient des punitions similaires (prenons la lapidation) jusqu'à il y a une dizaine d'années et toujours aujourd'hui, ça ne semble pas si fantaisiste. D'autant plus que la réponse aux abus exposés reste très proche de nous, personne n'est assez naïf pour s'imaginer que les organismes financiers ont cessé toute pratique frauduleuse pour s'engraisser. Je m'égare ? Non, car je trouve que Cecelia Ahern a eu l'idée habile de créer un système défendable au niveau éthique : un individu qui blesse volontairement un autre mérite-il de vivre encore en société ? Là où le système de Destiny devient pervers est que même lorsqu'on parle d'erreur et non de faute morale, la punition est la même. Nous sommes privés de deuxième chance.

L'autre point fort du livre est de développer des personnages cohérents. Celestine, notre héroïne, appartient clairement à la classe dominante de la société. Elle soutient donc naturellement un système qu'elle estime juste car elle n'a jamais eu à passer de l'autre côté de la barrière. Un système où elle est privilégiée depuis sa naissance. Ensuite, elle est d'autant plus acquise à la cause du gouvernement qu'elle tend à avoir une vision très manichéenne de la société. Il y a le bien, le mal, la perfection, l'imperfection. Celestine est par nature très cartésienne. Ce n'est pas une rêveuse, c'est une pragmatique. Elle estime donc que le monde dans lequel évolue punie les gens qui ont commis une faute (ou une erreur) et que c'est mérité. Ce n'est pas une personne qui a tendance à la rébellion ou qui va à l'encontre des règles, contrairement à de nombreuses autres dystopies où le héros est déjà un élément perturbateur.

Mais elle fait preuve de logique et de bon sens, et elle tentera de s'opposer à la première injustice à laquelle elle sera confrontée. Une erreur qui mettra en lumière les failles du système qu'elle défendait. La société est injuste et corrompue. Les gens qui la soutiennent se targuent d'être parfaits, traitent les autres en bouc émissaire pour ne pas avoir à se remettre en question. Destiny dénonce une société qui manque d'empathie, les personnes qui préfèrent se cacher derrière le système plutôt que de réfléchir et de voir les défauts de la société dans laquelle ils évoluent.

En ce sens, ce roman allie la fluidité d'une lecture Young Adult, avec ces personnages jeunes et rebelles, à une critique plus profonde qu'il n'y paraît sur certaines tendances de la sociétés et de la pensée humaine. Une bonne lecture si vous étiez en manque de dystopies Young Adult de bonne facture.
Lien : https://lageekosophe.com/
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Cecelia Ahern est une auteure irlandaise connue pour ses romances (PS I love you, entre autre). Elle s'est lancée dans le roman young adult l'an dernier avec cet opus, premier tome d'une dystopie très sympa (en deux volumes, apparemment ; le deuxième est sorti cette année en VO). Pour la petite histoire, Cecelia est la fille de Bertie Ahern, qui fut Taoiseach (premier ministre) de la république d'Irlande pendant dix ans. Quand j'ai découvert que Destiny est un roman ancré dans la politique et en prise avec l'avenir d'un pays, sa dédicace, « A toi, papa », prend une tournure émouvante.

Dans Destiny, Cecelia Ahern imagine une société où être Imparfait est la pire des tares. Mentir, commettre un vol, prendre une mauvaise décision, être déloyal, s'écarter du droit chemin, amène un individu, quel qu'il soit, devant un tribunal d'inquisition, de moralité. S'il est déclaré coupable, il se fera marquer. Au départ, ça partait d'une bonne intention : « La crise économique qui a frappé notre pays avait été imputée à de mauvaises décisions de nos dirigeants. A la base, la Guilde avait pour mission d'écarter du pouvoir les personnes Imparfaites. Désormais, elle les élimine avant même qu'elles accèdent aux postes à responsabilités, afin d'empêcher toute catastrophe. » (gros clin d'oeil à l'après Tigre Celtique irlandais). Mais quand débute le roman, les choses ont pris une ampleur complètement disproportionnée et véritablement glaçante. « Quoi qu'ils fassent, les Imparfaits le restent à vie. Ils subissent les conséquences de leur unique erreur jusqu'à leur dernier jour ». Ils sont totalement stigmatisés, soumis à un couvre-feu, à une vie sans aucun luxe, interdits de se rassembler à plus de deux, et j'en passe.

Célestine, elle, trouve tout cela normal. La Guilde ne fait que les protéger, elle et tous les citoyens. Célestine est jeune, brillante, promise à un avenir radieux, son petit ami est génial, en bref sa vie est parfaite. Elle est Parfaite.
… Jusqu'à ce qu'un incident remette tout son monde en question.

Je ne vous en dit pas plus. Ce roman est un très chouette page turner. Même si parfois les rebondissements sont peut-être un peu prévisibles, l'héroïne est très attachante, il y a de l'action, le monde est bien pensé, on a envie de connaitre la suite. A l'heure de la quête médiatique quasi universelle de perfection, c'est vraiment une lecture que l'on peut conseiller aux jeunes – et aux moins jeunes, d'ailleurs. Poussé à l'extrême, où pourrait mener une recherche exacerbée de perfection ?

Nota bene 1 : Pour ceux qui craindraient de tomber dans une romance pour ados, pas de soucis, par moments c'est même carrément aux antipodes du bisounoursisme.
Nota bene 2 : Par contre, le titre français est moche. En version originale ce tome-ci s'appelle Flawed, « Imparfaite » et le suivant, sorti cette année, Perfect. Voilà voilà.

Aux amateurs de dystopie intelligente, à celles et ceux qui réfléchissent au monde dans lequel nous sommes embarqués tant bien que mal, je conseille. Et vivement la suite.

« Si on ne se trompe jamais, on n'apprend jamais rien. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Cette dystopie a exactement tout ce que j'aime ! Des personnages forts (enfin, surtout Celestine ici) se comportant en héros mais naturellement, sans que cela soit surjoué. Un thème qui peut paraître anodin au premier abord mais qui ne l'est pas tant que ça tant ça prend de grosses proportions dans cette histoire... Sans parler de la plume qui se dévore. Bref, une dystopie à découvrir !

Après la crise économique, de nouvelles règles doivent être suivies. Il suffit d'être Parfait. Les crimes sont toujours sous peine d'emprisonnement, mais lorsque la personnalité est déclarée Imparfaite, les personnes concernées se voient marquer au fer rouge d'un I. Sur la tempe s'il s'agit d'une mauvaise décision ; sur la langue s'il est question de mensonges ; sur la main droite s'il y a vol envers la société ; sur la poitrine si l'on est déloyal envers la Guilde, l'organisation qui gère les règles ; enfin, le pied droit si l'on s'est écarté du droit chemin. Ceci afin d'éviter que tout débordement soit fait.
Celestine, coincée entre logique et fidélité aux règles, se retrouve à aider un Imparfait en détresse, ce qui est interdit. Au tribunal, à son jugement, elle ne sait alors pas si elle doit mentir pour ne pas être Imparfaite ou bien dire la vérité, puisque selon elle, elle n'a pas mal agi, et prendre le risque d'être rejetée par la société. Tous, Imparfaits et Parfaits, ne veulent que son bien, mais tiennent des discours bien différents...

Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu une dystopie aussi prenante et aussi poignante du début à la fin ! Et ce n'est pas qu'un tome d'introduction ; on sait pourquoi les personnages en sont arrivés à ce système très règlementaire, Celestine est évidemment au coeur du problème mais ça ne s'arrête pas là, l'intrigue est progressive et bien développée jusqu'à la potentielle rébellion. En toute bonne dystopie, c'est dans le deuxième tome que les choses vont vraiment changer et encore plus se développer, mais on a déjà bien de quoi se mettre sous la dent et c'est un réel plaisir !
Ce roman m'a beaucoup touchée parce qu'il y a certaines valeurs que j'ai qui y sont présentes. Dans cette dystopie, il faut clairement être irréprochable. Ne pas mentir, ne pas aller à l'encontre des règles érigées par la Guilde (même si on trouve ça illogique ou injuste) ; c'est la personnalité qui est en jeu, en plus des autres crimes punissables par la loi. Ça part d'un bon sentiment mais, comme on s'en doute, ça cache quelque chose de bien plus gros que ça... Aujourd'hui, on est dans une société où on se base beaucoup sur le physique, sur la personnalité, sur le comportement de chacun et, même si tout ici est poussé à l'extrême, j'ai trouvé qu'on n'était pas si loin de notre société. C'est ce qui est si percutant et prenant. On a aucun mal à s'imaginer qu'on puisse en venir à ce procédé un jour. Là où ça devient intéressant, c'est quand les personnes haut-placées commencent à montrer leurs failles...
Plus on avance dans l'histoire, plus les émotions sont fortes parce qu'il se passe des choses tellement injustes, tellement difficiles pour Celestine. On se rend compte de ce que ça fait de vivre de l'autre côté de la perfection et ce qu'elle doit endurer à certains moments tient aux tripes... On se rend également compte de la bêtise humaine, de jusqu'où les gens ont "besoin" d'aller pour se sentir meilleur. Ça fait réfléchir.

Mais ce qui m'a surtout plu dans cette dystopie, en plus du choix du thème et de la façon dont ça a été abordé, c'est Celestine. Je me suis sentie vite très proche d'elle, pour toutes les valeurs qu'elle défend, et cela sans même s'en rendre compte. C'est quelqu'un de droit, qui cherche la discrétion, à se fondre dans le moule pour ne pas s'attirer d'ennuis, mais qui ne supporte l'injustice. D'ailleurs, elle ne réfléchit pas longtemps avant de porter secours à l'Imparfait en détresse. Elle sait que c'est interdit, mais il était tellement mal... C'était logique de lui venir en aide ! Et même après, lorsqu'elle a le choix de mentir pour sauver son futur ou assumer ses actes pour que justice soit faite, elle s'en sort remarquablement bien (tout est relatif...). C'est une héroïne qui n'avait pas pour but de l'être, à aucun moment et c'est ce qui la rend encore meilleure et bien plus intéressante à suivre. Elle ne fait rien pour sortir du lot et pourtant c'est le cas.
Les autres personnages ne sont pas forcément autant développés qu'elle, c'est donc difficile de se faire un véritable avis sur eux mais on sent que certains ont un bon potentiel pour avoir plus d'importance dans l'histoire. Notamment son grand-père, Art son petit-ami et Carrick, le jeune homme mystérieux qui s'intéresse beaucoup à Celestine depuis son "arrestation" et qui nous donne clairement envie d'en savoir davantage sur lui quand on découvre ses actes... Juniper, la soeur de Celestine, pourrait être intéressante aussi par la suite, à voir. Elle y était beaucoup au départ, et malheureusement un peu moins par la suite... Ce qui était voulu mais du coup, en tant que personnage, elle m'a déçue à certains moments.

C'est donc un beau coup de coeur pour ce premier tome qui nous offre une excellente base sur les événements à venir. Il est très complet pour un tome d'introduction, avec des personnages forts ou en devenir. Avec des situations poignantes et révoltantes. Une bonne dystopie à découvrir !
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Destiny est une de ces lectures qui vous coupe le souffle ! Tant l'auteure a malmené mes émotions, j'ai pensé ne pas sortir indemne de ma lecture. Heureusement j'ai résisté (hihi) et je suis là pour vous la conseiller !
Cette dystopie est captivante et entraînante...elle m'a conquise.
J'attends la suite de cette saga prometteuse, avec impatience !
Si vous chérissez les dystopies, les romans d'actions et d'aventures, Destiny vous plaira très certainement !
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J'étais bien tentée de découvrir ce tome car je n'ai pas encore découvert cette auteure, pourtant, c'est une auteure connue notamment avec son roman PS : I l love you alors, pourquoi pas découvrir Cecelia Ahern avec un genre que j'apprécie bien, la science-fiction.

Célestine North est âgée de dix-sept ans. Elle est en couple avec Art Crevan, qui est le fils du fameux juge chef de la Guilde. Un brillant avenir lui est réservé jusqu'au jour où elle va être jugée imparfaite. A partir de là, la vie des personnes imparfaits basculent complètement. Ils doivent respecter un couvre feu, ils ont un régime alimentaire spécial et les lois ne sont plus les mêmes.

Voilà en gros le monde de Célestine, il y a les parfaits et les imparfaits. Évidemment, les imparfaits sont montrés du doigt et personne ne veut les approcher. Toutes les lois sont gérés par la Guilde, et une fois qu'on est jugé imparfait, les personnes reçoivent une marque selon les actes commis.
Célestine va se rendre compte de beaucoup de choses quand le point de vue change.

L'idée de l'univers est géniale. C'est un très bon point pour une dystopie. Mais je trouve que ce premier tome est lent, certes, il se passe beaucoup de choses mais niveau "rébellion" pas grand chose. J'espère que dans le prochain tome, l'auteure n'hésitera pas à lancer l'action.
Il y a de quoi faire une très bonne saga avec les idées de l'auteure. L'univers est vraiment original.
Le style de l'auteure est simple, c'est un livre qui se lit assez rapidement.

En conclusion, un premier tome lent mais dans lequel on découvre un univers intéressant. J'espère que dans le prochain tome, on aura un peu plus d'action. Même si ce premier tome n'est pas parfait, j'attends la suite avec impatience pour retrouver Célestine et voir ce qu'elle va devenir.
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Petite pépite découverte grâce aux éditions Hachette et je suis toujours aussi enjouée par cette lecture. Une dystopie addictive qui a su tenir ses promesses. Je n'ai pas pu lâcher le livre une seule seconde. Tous les ingrédients : suspense, morale, passion sont bien assaisonnés et nous offre un bon début de série très prometteur. J'ai littéralement été très impressionnée par Cecelia Ahern. Moi qui la connaissais pour ses romances poignantes et parfois dramatiques, j'ai été surprise par son écriture pour cette dystopie. Comme quoi, un auteur peut bien écrire sur deux tableaux.

Celestine vit dans une société où la perfection est la règle. La morale et les règles régissent celle-ci. Les humains doivent être Parfait ! Entourée de ses parents, de sa soeur Juniper et de son petit frère Ewan, elle vit une vie paisible. Mais à travers cette société qui semble si idyllique, les Imparfaits y vivent aussi. Ces hommes et ces femmes se sont retrouvés au banc de cette société. Punis pour avoir pris la mauvaise décision, ils sont marqués au fer rouge d'un I majuscule.

« Pour qui a pris une mauvaise décision : c'est sur la tempe.
Pour qui a menti : la langue.
Pour qui a commis un vol : la paume de la main droite.
Pour qui s'est montré déloyal : le coeur.
Pour qui s'est écarté du droit chemin : la plante du pied droit. »

Comme tous les autres enfants, Célestine a été élevée dans cette société ou un Imparfait doit porter un brassard et ne pas cacher ses marquages. Ils n'ont pas le droit d'être plus de deux côte à côte. Et dans les transports publics, ils doivent s'asseoir à la place qui leur ait réservée. Chaque personne doit pouvoir savoir que la personne en face d'elle à commis un crime punissable par la Guilde. Cela ne vous rappelle pas une période de notre Histoire ? (suite sur le blog)
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