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EAN : 9789500430005
222 pages
Emecé Editores, Argentina (01/06/1992)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Genio. mago. renovador de la literatura argentina. uno de los grandes escritores actuales en lengua española. Eso y mucho más se ha dicho de César Aira. Su obra profusa. atrayente. transformadora suma cada vez nuevos lectores en el mundo.Embalse. señalada por la crítica como una de sus mejores novelas. es el manual del veraneante depresivo. Las sierras cordobesas son todo sosiego para Martín. su esposa Adriana y sus dos hijos pequeños. Pero incluso unas inocentes va... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Embalse » est le second ouvrage de la « Tétralogie du Lièvre » de César Aira. Il n'est pas encore traduit en français de l'édition originale (1992, Emecé, 222 p.).
C‘est essentiellement « le manuel du vacancier dépressif » dans les montagnes de Cordoba, autour du Barrage du rio Tercero (Embalse del Río Tercero), dans les montagnes au centre-ouest du pays, avant les Andes. Embalse est une ville nouvelle fondée en 1911 et développée pr la construction du barrage et son lac de retenue. le barrage, construit en 1930, retient les eaux du rio Ctalamochita, modifiant son cours en Rio Tercero avec une retenue de 750 km3 sur une superficie de 5500 hectares. La réserve est située sur le territoire des « Comechingones ». Ces populations amérindiennes remontent assez loin dans le temps car assimilées à celles de la culture Ayampitin, déjà présente 6000 ans avant notre ère. La dénommination « Comechingones », littéralement « mort-à-eux » provient de leurs cris de guerre poussés à l'arrivée des conquistadors espagnols sous la conduite de Jerónimo de Vivar, en 1558. Cette culture Comechingon se développe entre 500 et 1600, après la culture Ongamira, qui commence 6000 ans plus tôt. On trouve encore de nos jours de nombreux restes de cette culture dans les montagnes qui forment la Sierra de Cordoba et plus généralement la Sierra Pampeana. La région de Cordoba fournit un vin de très bonne qualité bien que située au pied de montagnes allant jusqu'à plus de 6000 m à Cerro Famatina. Plus au Sud, la région se poursuit vers Alpa Corral et Rio Cuarto, petits centres situés à moyenne altitude (900-1000 m) qui sont actuellement une région touristique appréciée, au climat plus tempéré, équivalent aux Vosges. Je dois reconnaître avoir passé trois semaines à Rio Cuarto et effectué un peu de terrain vers Alpa Corral. Je me souviens surtout m'être copieusement reposé par manque de distractions certaines fins de semaine, allant jusqu'à passer mon après-midi à voir « Il faut sauver le soldat Ryan » qui venait de sortir en salles.
Cette rapide présentation corrobore la formulation du quatrième de couverture « le manuel du vacancier dépressif » dans la Sierra de Cordoba. C'est effectivement un roman de plus de 200 pages dans lequel il ne se passe rien. On peut suivre les vacances d'une famille avec Martin et Adriana ainsi que leurs enfants, Franco, insupportable bambin de cinq ans, et un bébé sans nom. Plus tard, ils emploient Karina, une jeune fille de quatorze ans, originaire de la « petite ville », qui étudiait dans une école du quartier et ne faisait rien pendant ces mois de vacances. Elle fait partie des gens de Cordoba, qui ont la peau plus foncée, et ont un accent, ce qui fait que les portenos les considèrent avec beaucoup de condescendance ?
Mais cette famille qui s'ennuie croise des poulets mutants, quasi amphibies, des footballeurs putchistes, un nain bizarre, un chercheur fou et des transsexuels, que le couple méprise également. le tout en restant assis à une « petite table à La Baviera pour prendre un café et lire La Voz del Interior ».

Le livre s'ouvre sur cette non-activité, qui doit durer deux mois, janvier et février. « Les bruits de la nuit remontaient discrètement vers la montagne par leurs chemins préférés. Hormis la conversation des perroquets, qui eût été incongrue à cette heure-là, toutes les autres étaient possibles ». Mais tout s'anime avec « le bourdonnement de millions de cigales ou d'autres insectes équivalents ». le tout est très nature et Raul Andrada, un vieil homme l'explique. « L'économie de la nature était l'écologie. C'était […] l'arrangement général et réciproque de tous les éléments qui composent la nature ». Et celle-ci est magnifique « Dans un buisson noueux, trois splendides fleurs ressemblant à des orchidées s'épanouissaient, rouge sang. Et plus somptueuse qu'eux, une autre, sèche et sombre, d'une manière étrange, qui semblait à Martin la fleur la plus délicieusement fanée qu'il eût jamais vue ». Ou bien « le sol était parsemé de petites fleurs ouvertes, surtout de jacinthes lilas assez grosses, mais si on la regardait, il y en avait plein de petites, toujours rondes quand on les voyait sans se baisser, sinon elles se fondraient en quelques pétales maladroits dans leur fragilité : un rouge, au-delà d'un autre jaune, un autre bleu, les pupilles des couleurs primaires, à moins qu'elles ne soient si pures ».
Mais il se tient au courant des nouveautés tant musicologiques que philosophiques « Il y a quelques mois, j'avais lu dans le journal qu'une mise en scène « nucléaire » de la Tétralogie se préparait dans un opéra européen : l'or du Rhin était le plutonium ; la bague, la bombe. Il se souvenait d'avoir pensé à cette occasion que de telles réinterprétations ne faisaient que manifester la stérilité créatrice de l'époque. En ce sens, il n'était pas surprenant que Wagner « soit revenu ». Et après Wagner, l'amélioration nietzschéenne reviendrait, avec laquelle Nietzsche ne pouvait être plus catégoriquement niée. » il est vrai qu'il existe une centrale nucléaire pas très loin, au bord du lac de retenue. « le même panneau qui indiquait le chemin du champignon disait que la centrale atomique était à quatre kilomètres ».
Et puis, il y a les poulets que l'on élève au Centre Piscicole. « Mais pourquoi auraient-ils des poulets dans un centre piscicole ? ». Pour faire face au silence, bien entendu. « C'étaient des poulets tels qu'il n'en avait jamais vu, ou qu'il avait vus sans s'en apercevoir. Grands (pas grand-chose, plus ou moins comme une poule ordinaire rien de plus, mais la posture les faisait paraître plus), minces comme des poulets, avec des mouvements sur la corde raide, secouant d'avant en arrière, sans glousser ni ouvrir les ailes. Même s'ils étaient arboricoles, ils auraient pu penser à une autre espèce, asiatique par exemple ». « Il a entendu un crissement de cricket, mais cela ne devait pas être un criquet car il n'a pas poursuivi. Certains battements dans les arbres semblaient être le mouvement d'un nageur dans l'eau ».

Pour meubler, l'auteur fait intervenir un double. « Une Mercedes bleue, le dernier modèle, arriva à la porte même de la maison, une voiture qui avait l'air si puissante et opulente, avec le moteur ronronnant, il était difficile de l'imaginer glisser à la vitesse d'un ver sur cette piste en spirale qui montait jusqu'à sa maison : après le taxi qui les avait ramenés de la gare routière le jour de leur arrivée, c'était la première voiture qui remontait jusqu'à cette époque (de l'autre côté, à travers la "petite ville" ». Cela en soi n'a pas plus ‘importance que tout le reste. Et pourtant. « L'étranger lui serra la main, une main très forte et en même temps insaisissable, en se présentant / —César Aira, « l'écrivain distingué », ha ha. ». L'écrivain se décrivant, ou l'irruption du narrateur en tant que personnage, entrée d'un nouveau protagoniste, ou volonté de l'auteur d'en finir avec une mascarade « Aira conduisait comme un fou sur la route, comme s'il voulait se suicider et mettre un terme à cette comédie indigne qu'il représentait ». Mais les choses se précisent. « Au milieu du barrage, quelqu'un leur fait signe (ils les attendaient, Martin s'en rendit compte plus tard, tout avait été préparé, justement, comme une comédie) et la voiture freina violemment. C'étaient deux pédés en short, qui se sont mis à crier de joie et à plaisanter avec le chauffeur, adossés à sa vitre, soulevant scandaleusement leurs postérieurs sur le bord de la route, ne craignant pas que des voitures les frôlent. Il a fini par les inviter, et ils ont sauté sur la banquette arrière avec Adriana ».
Rencontre aussi avec un savant fou qui « vogue » sur le lac sachant que « tout le lac a été transformé en un énorme émetteur audio de télévision ». La famille découvre alors que le langage cathodique est orienté vers le monde. « C'est comme si la télévision, absente, en son absence même, était devenue réalité ». Et c'est Aira qui sert de guide lors d'une excursion vers un matériau de sa langue. La voix télévisuelle, enfin libérée de la dictature pour s'épanouir au printemps démocratique, tout en couleur. C'est l'écran qui éclaire une partie de la modernisation du paysage que ce roman présente. Il faut dire que Martín et Adriana regardaient beaucoup la télévision chez eux à Buenos Aires. Il n'est pas rare que Martín regarde quatre films de suite. Cependant, à Embalse, ils n'ont pas la télévision et, d'une certaine manière, cela leur manque. César Aira souligne toutefois que la nature a remplacé la télévision. « Mais, à leur insu, la nature avait pris la place de la télévision. Et puisque la télévision est le temps à l'état pur, c'est le langage du temps parlant pour lui-même et de lui-même, ce langage adamique du temps que l'humanité a cherché en vain comme une chimère poétique jusqu'à le trouver sans s'en rendre compte dans une banalité totale ».
Dans ce livre de César Aria, comme souvent dans ses autres romans, l'auteur commence par mentionner ce qui se passe, et c'est souvent irrationnel. Mais ce n'est nullement comme flotter dans un rêve, mais plutôt flotter dans ce qui est devenu une réalité, c'est-à-dire comme une réalité déformée, mais réalité tout de même et non pas un rêve.
L'intérêt est alors le lièvre, c'est-à-dire « le lièvre légibrérien », mais celui-ci n'apparait que dans le chapitre X et dernier du livre. « Une espèce que les scientifiques recherchent depuis des années. Un seul exemplaire assurerait la continuité des territoires… de la Patagonie, des îles Malvinas et de la Sibérie. Quand il renaîtra, l'Argentine cessera d'exister, elle fera partie de l'URSS... Les généraux... Il y aura un bain de sang ».
Ce chapitre commence par une nuit presque sans lune « La lune, petit arc dodu, très fermé, menaçait d'un déplacement imminent et différé. Les ombres des arbres, toutes superposées, étaient immobiles ». Tout est calme « un animal sans sommeil lança un appel d'angoisse ». Il y a pourtant un homme allongé sur le sol. « L'homme phosphorescent remua laborieusement les lèvres, et enfin quelques mots intelligibles sortirent, d'une voix non humaine « Restez à l'écart… je suis contaminé… radioactivité… » ». « Je suis salarié du Centre… Pisciculture… le Lièvre est prêt… ce soir même…/ -Quel lièvre ? / -Le lièvre… legibrérien… / -..? / -Je ne le savais pas ? / -"Non, je ne sais rien", a déclaré Martin. Il savait pour les poulets ». En trois lignes, le roman a basculé dans l'inconnu, de la nuit sans lune ou presque au personnage phosphorescent et à la menace du lièvre. le tout sous la direction du professeur Halley « un génie maléfique ».
« L'horreur de Martín changea de tonalité (effet d'information très courant) : jusqu'à présent elle était surtout décorative, à cause de cet homme qui brillait parmi les arbres ; tout à coup cela deviendrait moral, et surtout personnel, personnel jusqu'à l'exaspération, jusqu'à ce qu'on dise « ce que je craignais le plus arrivé » ».

Il faut bien entendu expliquer et comprendre le pourquoi et le comment de ce lièvre. La continuité de l'espèce tout d'abord, entre la Patagonie et la Sibérie. Cela expliquera le facteur temps et donc la chute de l'Argentine. César Aira se replace dans le système de la tectonique des plaques, ces morceaux de continents qui se déplacent à la surface du globe, dont un bon exemple est celui de la juxtaposition de l'Amérique du Sud et de l'Afrique qui lui fait face de l'autre côté de l'Atlantique Sud. Entre les deux le rift océanique, vaste zone volcanique d'où s'échappe le magma du manteau sous-jacent qui fait s'écarter les deux sous-continents depuis 150 millions d'années. A cette époque la Patagonie et le plateau des Malouines (Malvinas, Falkland) était rattaché au plateau des Aiguilles (Agulhas), au large de l'Afrique du Sud. Au Nord, l'Atlantique s'ouvre un peu plus tard, vers 80 millions d'années, séparant l'Amérique du Nord de l'Europe à laquelle est attachée la Sibérie et tout l'est asiatique. Cela explique la notion de continuité de la Patagonie à la Sibérie, par laquelle le fameux lièvre pouvait tranquillement se balader.
Le facteur temps, maintenant. On voit que la continuité commence à se détériorer avec la dislocation du grand supercontinent Pangée, vers 150 millions d'années et devient effective après la séparation de l'Atlantique Nord soit bien après 80 millions d'années. Pour que l'Atlantique se referme, reformant ainsi un supercontinent, il faudra encore attendre entre 150 millions d'années. Il n'y a pas le feu.
La réunion entre l'Argentine et l'URSS qui fait si peur à l'auteur. Là c'est plus surprenant car le livre est écrit et publié en 1992. A cette date, l'URSS a déjà implosé en CEI, et les influences staliniennes ont pris fins bien avant. L'ours soviétique n'est plus ce qu'il était et la guerre froide est en voie d'apaisement. Remplacée par une rivalité entre l'Ouest et la Chine. « La conjonction de « l'URSS » et des « généraux » était tombée comme un fruit mûr des lèvres du moribond ». Entre les deux, la destinée du lièvre a aussi bien changé, si l'on considère ce qui est arrivé aux léporidés et cousins lagomorphes d'Australie, victimes de la mixomatose vers 1950, tout comme les lapins de garenne d'Amérique du Sud dans les années 1920-1930.
La situation politique en Argentine dans les années 90 est celle la fin du péronisme avec les gouvernements des Kirchner, Nestor, puis Cristina. Les années de dictature militaire sont loin. Bien que la crise, ou plutôt les crises économiques vont fortement affliger le pays, avec ses concerts de « Cacerolazos » vont bientôt contester le régime en place. Mais il y a déjà « la conjonction de « l'URSS » et des « généraux » ».
« Maintenant, vous vous demandez peut-être, comme je l'ai fait, ce que le professeur Halley a à voir avec tout cela. Est-ce à Dieu, de tirer des conclusions de la vie privée de chacun ? ». A vrai dire, le lecteur se pose la question depuis un certain nombre de pages. La réponse survient presque aussitôt. « L'eau environnante s'est agitée. C'étaient des mouvements lents, onctueux, esthétiquement incomparables. Onze poulets s'envolèrent, en formation, sans hâte, triomphants de la pesanteur, presque verticale, dans un pianissimo cosmique. Ils avaient le ciel pour but, mais aveuglément, comme si le ciel était descendu jusqu'à être contaminé par la contiguïté qui avait tout dans la nuit. C'était une microscopie agrandie. Dégoulinant d'eau radioactive, avec le duvet gris de la poitrine recouvert de rose vif, ils se levaient et montaient sur fond de noir et d'étoiles. Avec la distance, ils ne diminuaient pas, cela semblait le contraire. Ils avaient déployé leurs ailes et les battaient lentement, mais c'étaient de petites ailes rabougries, et l'impression était qu'ils étaient hissés avec des lignes bien tracées. Leurs très longs cous étaient allongés, ils avaient des formes profilées. Ils avaient pris la direction opposée du lac, ce qui était également alarmant. Ils se dirigeaient vers le nord-est, vers la capitale provinciale, vers l'Europe. Que contamineraient-ils ? Ils étaient déjà très élevés. Ils ont disparu derrière la silhouette de la montagne ».
« Si Martín avait appris quelque chose de son séjour à Embalse, c'est qu'il n'en comprendrait jamais le niveau logique ».
Retour à Embalse, nom de la ville ou / et de son réservoir d'eau douce. Il n'y a cependant pas grand-chose à faire dans la région, sinon le bain et la pêche. Et pourtant Martin tombe par hasard sur une laverie automatique au milieu de nulle part. Et bien qu'il n'y ait personne, elle semble fonctionner. Il y a aussi (éventuellement) des champignons de pierre, des poulets qui ne ressemblent pas à des poulets, des gens étranges. Dont un professeur Halley qui prétend descendre du Halley de la comète de Halley. Ils reçoivent même la visite d'un homme qui recherche les Lennon et qui se présente comme un certain César Aira, l'écrivain distingué.
« Quelque chose en lui réussit encore à penser en quelques mots : « Je meurs pour l'Argentine, et pour le président Alfonsín. Et il a coulé ».
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L'eau environnante s'est agitée. C'étaient des mouvements lents, onctueux, esthétiquement incomparables. Onze poulets s'envolèrent, en formation, sans hâte, triomphants de la pesanteur, presque verticale, dans un pianissimo cosmique. Ils avaient le ciel pour but, mais aveuglément, comme si le ciel était descendu jusqu'à être contaminé par la contiguïté qui avait tout dans la nuit. C'était une microscopie agrandie. Dégoulinant d'eau radioactive, avec le duvet gris de la poitrine recouvert de rose vif, ils se levaient et montaient sur fond de noir et d'étoiles. Avec la distance, ils ne diminuaient pas, cela semblait le contraire. Ils avaient déployé leurs ailes et les battaient lentement, mais c'étaient de petites ailes rabougries, et l'impression était qu'ils étaient hissés avec des lignes bien tracées. Leurs très longs cous étaient allongés, ils avaient des formes profilées. Ils avaient pris la direction opposée du lac, ce qui était également alarmant. Ils se dirigeaient vers le nord-est, vers la capitale provinciale, vers l'Europe. Que contamineraient-ils ? Ils étaient déjà très élevés. Ils ont disparu derrière la silhouette de la montagne
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Il y a quelques mois, j'avais lu dans le journal qu'une mise en scène « nucléaire » de la Tétralogie se préparait dans un opéra européen : l'or du Rhin était le plutonium ; la bague, la bombe. Il se souvenait d'avoir pensé à cette occasion que de telles réinterprétations ne faisaient que manifester la stérilité créatrice de l'époque. En ce sens, il n'était pas surprenant que Wagner « soit revenu ». Et après Wagner, l'amélioration nietzschéenne reviendrait, avec laquelle Nietzsche ne pouvait être plus catégoriquement niée. » il est vrai qu’il existe une centrale nucléaire pas très loin, au bord du lac de retenue. « Le même panneau qui indiquait le chemin du champignon disait que la centrale atomique était à quatre kilomètres
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C'étaient des poulets tels qu'il n'en avait jamais vu, ou qu'il avait vus sans s'en apercevoir. Grands (pas grand-chose, plus ou moins comme une poule ordinaire rien de plus, mais la posture les faisait paraître plus), minces comme des poulets, avec des mouvements sur la corde raide, secouant d'avant en arrière, sans glousser ni ouvrir les ailes. Même s'ils étaient arboricoles, ils auraient pu penser à une autre espèce, asiatique par exemple ». « Il a entendu un crissement de cricket, mais cela ne devait pas être un criquet car il n'a pas poursuivi. Certains battements dans les arbres semblaient être le mouvement d'un nageur dans l'eau
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Une Mercedes bleue, le dernier modèle, arriva à la porte même de la maison, une voiture qui avait l'air si puissante et opulente, avec le moteur ronronnant, il était difficile de l'imaginer glisser à la vitesse d'un ver sur cette piste en spirale qui montait jusqu'à sa maison : après le taxi qui les avait ramenés de la gare routière le jour de leur arrivée, c'était la première voiture qui remontait jusqu'à cette époque (de l'autre côté, à travers la "petite ville"
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Le sol était parsemé de petites fleurs ouvertes, surtout de jacinthes lilas assez grosses, mais si on la regardait, il y en avait plein de petites, toujours rondes quand on les voyait sans se baisser, sinon elles se fondraient en quelques pétales maladroits dans leur fragilité : un rouge, au-delà d'un autre jaune, un autre bleu, les pupilles des couleurs primaires, à moins qu'elles ne soient si pures
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