Je lis rarement des polars, et ai été attiré par celui-ci pour le lieu où il se déroule : la presqu'ile guérandaise, que je connais très bien.
Un crime a été commis sur la côte sauvage du Croisic, et la jeune lieutenant de police Elodie Bertin se trouve chargée de l'affaire, au milieu de la brigade de gendarmerie dans laquelle elle va devoir se faire sa place et faire ses preuves dans ce milieu surtout masculin.
L'affaire démarre simplement, mais se densifie petit à petit, entre nouveaux homicides et rumeurs sur une série de disparitions récentes ou passées. On suit la progression de l'intérieur, et c'est un des aspects intéressants du livre.
Concernant les personnages, on suit surtout l'enquête d'Elodie, qui doute souvent et progresse doucement, et doit souvent s'imposer à sa hiérarchie. Elle est parfois fragile, mais déterminée, et reflète la vie d'une jeune femme en 2020. En tant qu'enquêtrice elle est aussi un peu limite, ne s'alertant pas de 2 signes impliquant le meurtrier, signes que j'avais saisi sans être du tout un spécialiste des affaires policière. Les autres hommes des forces de l'ordre sont sympathiques, mais un peu plus classiques, assez lisses. Idem pour les habitants du Croisic rencontrés pendant l'enquête, et même le journaliste couvrant l'affaire se révèle un peu plat. J'ai bien aimé par contre la juge, qui semble sortie d'une série télé vitaminée.
L'intrigue en elle-même se suit bien, mais un des principaux ressorts de l'affaire est tiré par les cheveux et nuit à la crédibilité de l'ensemble. L'auteur a associé des éléments d'histoire de la presqu'ile à son récit, et cela permet d'en apprendre un peu, donnant un côté didactique.
Par contre, j'ai trouvé que l'environnement était très peu utilisé, alors que la rudesse de l'endroit en dehors des beaux jours est évidente. Ici point de tempêtes, d'orage, ou même de vagues, les éléments manquent souvent. L'enquête pourrait presque se dérouler sur n'importe quelle côte avec un port et des marais salants. Certes on retrouve pas mal d'éléments de géographie de la presqu'ile croisicaise, et je me suis amusé à reconstituer certains déplacements ou lieux, mais c'est peu pour s'immerger et c'est dommage.
Au final c'est un livre qui se lit bien, mais plus une lecture d'été facile qu'un roman où l'on se creuse la tête avec l'enquêteur. le cadre est original mais pas toujours assez exploité.
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Port du Croisic:. Plusieurs meurtres, des jeunes filles disparues: la gendarmerie locale va recevoir l'aide d'Elodie Bertin jeune lieutenant du SRPJ de St Nazaire qui tout en enquêtant sur les meurtres va se demander s'il n'y a pas de liaison avec ces disparitions qui commencent à affoler la population.
La cohabitation avec le capitaine Vidalin ne se révèlera toutefois pas très simple...
On peut éventuellement regretter que l'environnement (marais salants, pèche) ne soit pas plus exploité. Seul un fait historique a savoir le passage de Jules César vient nous apprendre quelque chose sur cette région.
Mais le suspense est là, même si le rythme n'est pas haletant.
Pas de coup au coeur, peu de fausses pistes,une enquête classique.
Mais ce polar est agréable à lire.
Je remercie Babelio ainsi que les éditions Coetquen qui m'ont permis de me divertir sans stress.
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